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Faites vos recherches!

À l'INRS, la science-fiction devient réalité.

Par
Clément Hamelin
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L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et le Guide des universités URBANIA s’unissent pour vous faire découvrir le monde intrigant de la recherche et des découvertes scientifiques qui contribuent à rendre notre monde meilleur.

Il nous est tous déjà arrivé, lors d’un souper, d’entendre un des convives commencer une affirmation par une phrase du genre « L’autre jour, j’ai vu une étude qui disait que… » – et de savoir tout de suite et sans le moindre doute qu’il faisait référence à une vidéo TikTok de 15 secondes peu crédible.

À une ère où les contenus fusent de partout, il est parfois difficile de savoir si un fait est vérifié ou non. En plus, quand un titre est accrocheur, l’envie d’y croire est forte!

Est-ce que c’est si simple que ça, distinguer le vrai du faux? Pour le savoir, je suis allé dénicher quelques projets de recherche assez intéressants, qui ont été menés à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Vous allez voir, c’est plus difficile qu’on le pense… Prêtez-vous au jeu : essayez de deviner laquelle des études ci-dessous n’est pas tout à fait vraie!

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La cape d’invisibilité existe!

Vous n’avez peut-être pas reçu votre lettre d’admission à l’école des sorciers, mais la magie, elle, existe quand même! Ou du moins, la science qui se cache derrière.

En effet, des chercheurs de l’INRS ont réussi, dans un environnement contrôlé, à simuler ce qui pourrait être considéré comme une cape d’invisibilité. Je vous explique.

L’obstacle principal qui nous empêchait de nous cacher des interactions sociales qui ne nous tentent pas avec une cape magique était simple : lorsqu’on regarde un objet, ce qu’on voit, en fait, c’est la réflexion de la lumière qui frappe sa surface. Pour rendre l’invisibilité possible, il fallait trouver un moyen pour que tous les rayons lumineux ne soient pas reflétés. Facile, n’est-ce pas? Non, pas vraiment.

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La lumière naturelle se compose d’une multitude d’ondes lumineuses, et il faut donc parvenir à individualiser chaque rayon pour s’assurer qu’il ne rebondira pas – ce qui est assez complexe dans un environnement non contrôlé.

L’équipe du professeur José Azaña a alors conçu un moyen de manipuler la fréquence des ondes. L’équipe de José Azaña, professeur à l’INRS, a trouvé un moyen de déguiser les couleurs des différentes ondes lumineuses afin qu’elles ne soient pas réfléchies.

Cela dit, ça reste une expérience dans un environnement contrôlé, et on est encore loin de cette fameuse cape qui nous permettrait d’explorer les corridors interdits de Poudlard en toute quiétude.

Un moteur éternel, comme celui du train dans Snowpiercer, ça existe aussi!

Bon, je vais briser votre bulle tout de suite : on ne se dirige pas vers une ère glaciaire, et aucun train à haute vitesse et à durée de vie illimitée n’est présentement en construction. L’affirmation ci-dessus est ce qu’on appelle en bon français un clickbait.

Par contre, ce qui est vrai dans cette affirmation, c’est qu’une équipe de recherche du Royaume-Uni, en collaboration avec l’INRS, a réussi à créer un moteur éternel pour les horloges atomiques.

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Je vais être très transparent avec vous, avant d’écrire ce texte, je ne savais pas ce que c’était, une horloge atomique. J’ai dû regarder plusieurs vidéos sur YouTube pour comprendre à quoi ça servait vraiment.

Si j’essayais de l’expliquer au commun des mortels qui, comme moi, a arrêté d’étudier la chimie et la physique après le secondaire, je dirais ceci : une horloge atomique est un outil de mesure ultraprécis qui utilise le mouvement des atomes, et probablement un gros laser, pour prendre avec précision plusieurs types de mesures. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire ceci. Je n’ai malheureusement pas la prétention d’être Charles Tisseyre.

Tout ça pour vous dire que ces horloges-là, eh bien, elles sont énormes et difficiles à transporter. Dans une course à la modernisation, l’équipe de recherche en question a réussi à améliorer un de leurs composants de façon à leur permettre de fonctionner de manière constante.

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Une excellente métaphore sur le site de l’INRS m’a permis de bien comprendre le fonctionnement des horloges atomiques. En ce moment, chaque fois qu’on veut démarrer ces horloges, c’est comme s’il fallait pousser une voiture du haut d’une colline pour aider son moteur à se réchauffer. En plus, les micropeignes situés à l’intérieur de la machine et qui permettent de prendre différentes mesures sont ultrasensibles. Bref, suffirait qu’une personne éternue dans la même pièce pour que le moteur s’éteigne.

Alors l’équipe de la professeure Alessia Pasquazi, ancienne postdoctorante à l’INRS, a cherché et trouvé un moyen de démarrer facilement et sans effort « le moteur » des horloges atomiques. Un pas de plus vers le monde du futur.

Terminé la triche dans les marathons amateurs

On a tous des amis sportifs qui font quelque chose comme 26 marathons par année. C’est partout dans leurs stories Instagram. Comment font-ils? Où trouvent-ils l’énergie et la motivation? Cette activité est de plus en plus populaire, et on compte des épreuves de course et de marathon aux quatre coins de la province, en ville comme en région.

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Sachez que désormais, tout comme les membres de plusieurs fédérations sportives internationales, les participants aux épreuves de plus de 21 km (demi-marathons) devront se soumettre à un test antidopage avant de chausser leurs souliers de course. Dans tes dents, @emilieroadto100K et tes dizaines de marathons : tu ne pourras plus tricher!

L’analyse des tests sera faite à Laval, dans le Laboratoire de contrôle du dopage de l’INRS (aka le seul laboratoire au Canada accrédité par l’Agence mondiale antidopage, l’AMA).

Bon, je me suis un peu emporté. C’est évidemment faux (la nouvelle et le compte @emilieroadto100K)! Ce serait un peu intense d’exiger de participants à des activités sportives amateurs de se soumettre à des tests antidopage – même si je ne comprends toujours pas d’où vient leur motivation.

Par contre, sachez que ce laboratoire de l’INRS effectue réellement des analyses conformes aux plus hauts standards scientifiques depuis presque 20 ans. Je ne l’ai pas inventé!

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Le Laboratoire de contrôle du dopage traite 15 000 échantillons par an afin d’y détecter un ou plusieurs des 400 médicaments et agents dopants illicites. Il collabore notamment avec les Jeux olympiques et la NBA! Malade, quand même, non? Avec des mandats du genre, on peut laisser tranquilles les participants aux petits marathons en montagne.

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Pour en savoir plus sur les (vraies) recherches fascinantes de l’INRS qui font avancer notre société, je vous invite à consulter le lien juste ici.