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Faire du bénévolat, c’est payant

Quand tout le monde en sort gagnant.e.s (même votre rapport d'impôts).

Par
Vincent Descôteaux
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Je me souviens du temps où j’écrivais mon premier CV à la bibliothèque de Joliette. En plus de spécifier que j’étais ponctuel avec deux fautes, je prenais toujours le temps de m’inventer une anecdote de bénévolat. (Prends des notes, jeune humain de 14 ans qui lit Quatre95 avant d’aller porter ses premiers CV.)

Coup de théâtre : je fais maintenant réellement du bénévolat! J’en fais dans un refuge pour chats, durant le temps des Fêtes, mais, autour de moi, il y a des gens qui travaillent pro bono à longueur d’année.

Je le dis en toute quétainitude assumée : ces gens m’inspirent et m’ont un peu permis de réévaluer mon rapport à l’argent. Donner de son temps, c’est une bonne chose pour soi-même, pour les autres et pour développer de nouvelles avenues professionnelles.

Des projets plus grands que soi

Je pense qu’il y a plusieurs de mes emplois que je n’aurais pas eus si ce n’était des expériences de bénévolat que j’ai dans le domaine de l’événementiel. C’est une industrie qui manque d’argent et qui compte beaucoup sur l’engagement de ses bénévoles.

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Montréal est une ville connue pour ses festivals et toute cette merveilleuse offre culturelle ne serait pas possible si ce n’était pas des gens qui sont là gratuitement à temps plein pour que ce soit possible. Je présume que vous vous posez la question : mais pourquoi on serait bénévole plutôt que spectateur si on aime tant cet événement? Justement, c’est par amour.

Être bénévole, ça permet d’avoir un pied dans la porte et de voir, sans trop d’engagement, si cette carrière est vraiment faite pour nous.

Je vous offre quelques statistiques très subjectives : je travaille en ce moment pour un festival qui vise à juste faire rire et, au bureau, 92% de mes collègues sont d’anciens bénévoles. Nous ne sommes pas tant spéciaux.

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C’est un peu payant, de faire du bénévolat

Avant d’entrer dans le sujet de la grande noblesse du don de soi, on va parler un peu d’argent. Je réponds d’ailleurs tout de suite à la question : oui, ça peut être payant de faire du bénévolat.

Le bénévolat est aussi de plus en plus encouragé par les employeurs. Je ne dis pas ça dans le sens où les patrons vous encouragent à ne pas accepter vos paies une fois de temps en temps. En fait, on voit de plus en plus d’entreprises qui paient votre salaire pour « x » nombres d’heures passées à faire le bénévolat de votre choix, en plus de faire un don à l’organisme choisi. Le but, c’est de faire un pont entre le rapport économique et affectif que l’employé peut avoir avec sa job.

Il y a aussi des types d’engagements bénévoles qui sont déductibles d’impôts.

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Vérifiez si vous êtes admissibles. Par exemple, les pompiers volontaires, qui font un minimum d’heures, annuellement, se voient obtenir un crédit d’impôt de 3000$. C’est chouette et en plus, vous êtes utiles parce que les feux sont un tout petit peu à la mode, cette année.

Un moment méditatif de valorisation

Dans l’univers du bénévolat, la plupart des tâches changent positivement le monde. En fait, je dirais même qu’il n’y a aucune forme de bénévolat qui vise à aggraver les choses. Je n’ai jamais jamais entendu parler de gens qui donnaient 10 heures de leur temps chaque semaine pour déposer des déchets sur la route.

Oui, je sais, ça sonne très coach de vie, mais il reste qu’un sentiment d’accomplissement récurrent aide à supporter une job purement alimentaire.

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En d’autres termes, une carrière et du bénévolat font un bon duo de factures payées et de chatons sauvés.