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Faire caca dans la toilette à 6 mois, oui c’est possible!

Petit guide de l'hygiène naturelle infantile.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
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Se passer de couches dès la naissance, c’est possible grâce à l’hygiène naturelle infantile. Dans la mouvance des couches lavables, du portage, du cododo et de l’allaitement prolongé, l’hygiène naturelle infantile est un retour à des façons plus ancestrales d’élever les bébés. S’il ne s’agit pas de rendre son enfant propre à 3 mois, ni même de le rendre propre plus tôt, il s’agit plutôt de lui permettre de faire ses besoins ailleurs que dans sa couche, et ce, dès son plus jeune âge.

« L’HNI, c’est simplement proposer le pot à son bébé pour ses besoins. Ça peut être après les repas, après la sieste, au moment du changement de couche », explique Ariane Blais-Lacombe qui a pratiqué l’HNI avec ses enfants et qui a créé le site web Le petit pot plus tôt.

« J’étais aux couches lavables et en faisant des recherches pour fabriquer des couches, je suis tombée sur l’hygiène naturelle infantile », raconte-t-elle. Voyant que les informations en français se faisaient plutôt rares, elle a commencé à écrire à ce sujet, fondant par la suite son propre site, en plus de suivre une formation Go Diaper Free.

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Elle a pratiqué l’HNI avec son premier bébé dès l’âge de trois mois et l’expérience s’est avérée un succès. Puis, elle a recommencé l’expérience avec son deuxième, et ce, dès la naissance.

Se nourrissant de ses propres expériences, elle est aujourd’hui coach en apprentissage de la propreté.

Propreté et HNI, pas la même chose

Ariane précise toutefois que le but n’est pas de rendre notre enfant propre plus tôt, « même si certaines mamans rapportent que l’HNI leur a permis une transition plus douce et d’éviter l’apprentissage de la propreté comme tel. »

Le but est plutôt « d’être à l’écoute des besoins de son bébé » et de lui éviter l’inconfort de la couche et de multiples lavages.

C’est vrai, l’HNI est souvent pratiqué par les adeptes des couches lavables. C’est le cas entre autres pour Noémie Brassard, qui a pratiqué l’HNI avec ses quatre enfants. « On avait décidé d’être aux couches lavables et ça diminuait beaucoup les lavages. Par exemple, dès 6 mois, un de mes enfants ne faisait plus caca dans ses couches. Ça m’a facilité la vie plutôt que de la compliquer », raconte Noémie qui a été inspirée par l’exemple d’Ariane.

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Elle tient toutefois à souligner que sa pratique de l’hygiène naturelle infantile a été facilitée par certaines conditions dont elle a bénéficié. Par exemple, le fait d’être à la maison, d’avoir le soutien de son mari et d’avoir accès à de l’information sur le web ont contribué à l’aider dans ce processus.

Mais si toutes ces conditions ne sont pas réunies, il est tout de même possible de pratiquer l’HNI. « Ça n’a pas à être 100% du temps. Il y en a qui n’utilisent aucune couche, mais beaucoup combinent avec les couches », dit Ariane. Elle précise qu’avec la pratique de l’HNI, de petits accidents sont inévitables, mais que l’aménagement de l’environnement et l’écoute de son enfant permettent de les éviter la majorité du temps (pour le reste, il y a les changes de linge).

« Pour les petits bébés, il faut être très attentif aux signaux si on veut se passer entièrement des couches. »

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« À tous les âges, l’aménagement de l’environnement est souvent la clé. S’assurer que l’enfant a facilement accès à un pot, qu’il porte des vêtements qu’il sait comment enlever et remettre. Donner le maximum d’autonomie, aussi, ça les motive en plus de les rendre fiers d’eux! L’idée, c’est vraiment de leur offrir l’opportunité de faire leurs besoins dans le pot. »

C’est d’ailleurs pour cette raison que les deux mamans décrivent leur expérience avec l’hygiène naturelle infantile comme un succès. L’idée n’est pas de répondre à des besoins de performance, mais bien d’apprendre à lire son bébé. Un apprentissage qui peut quand même devenir une compétence transversale au moment de l’apprentissage de la propreté.