Logo
Sponso ULaval Philo

Étudier en philosophie : cinq bonnes raisons de s’inscrire au bac dès aujourd’hui

Un domaine plus actuel que jamais.

Publicité

URBANIA et la Faculté de philosophie de l’Université Laval joignent leurs forces pour prouver que la philosophie est bien d’actualité.

À l’heure où l’intelligence artificielle rédige des dissertations en quelques secondes, où les crises sociales s’enchaînent et où l’urgence climatique bouleverse nos vies, on pourrait croire que la philosophie appartient au passé. Après tout, qu’apportent encore les réflexions sur les grandes questions face à la puissance brute des machines ou à la complexité des défis contemporains?

On pourrait croire que la discipline se cantonne dans les bibliothèques et les grands textes. Pourtant, selon Arturs Logins, professeur adjoint à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, les études en philosophie n’ont jamais été aussi cruciales.

Une discipline qui muscle l’esprit

« Étudier en philosophie, c’est un exercice mental », explique le professeur Logins. En effet, la discipline invite à prendre de la distance avec le quotidien et à adopter une perspective plus large sur nos vies, nos valeurs et nos connaissances. Ça peut sembler abstrait, mais ses effets sont bien concrets : apprendre à évaluer le pour et le contre d’une proposition, à défendre une thèse, à répondre aux objections, à passer d’une perspective à l’autre.

Publicité

En d’autres mots, la philosophie rend l’esprit plus souple. Comme on s’entraîne au gym pour garder son corps en forme, la philosophie permet de muscler sa pensée. Et dans un monde où l’on doit sans cesse jongler avec des informations contradictoires, des décisions rapides et des réalités mouvantes, cette flexibilité s’avère particulièrement pratique.

Oser penser différemment

Attention, étudier en philosophie, c’est s’éloigner du confort des réponses toutes faites. Comme l’explique le professeur Logins, on ne peut s’attendre à des tests quantifiables, à des connaissances à mémoriser par cœur, ni même à de « bonnes réponses ».

« On avance par arguments, par réflexions. On se trompe et ce n’est pas grave. L’important, c’est de raisonner », souligne-t-il.

Publicité

C’est d’ailleurs dans ces explorations que réside la richesse de la discipline. Philosopher, c’est accepter de sortir de sa zone de confort intellectuel, d’habiter les zones grises, de remettre en question ce qui semblait acquis. Cette capacité à naviguer dans l’incertitude devient un outil précieux bien au-delà du cadre scolaire.

Transformer des compétences en débouchés

Logins nous explique qu’un baccalauréat en philo n’est pas une formation clé en main vers un métier précis comme peuvent l’être d’autres programmes universitaires. Mais selon lui, c’est justement ce qui en fait la force. « On développe des compétences transversales qui peuvent se décliner dans différents domaines », rappelle-t-il.

Ces compétences – esprit critique, raisonnement et ouverture – sont très utiles dans divers secteurs. Journalisme, recherche, communication : les personnes diplômées en philosophie trouvent leur place dans des environnements où elles sont essentielles. En somme, ce que la philosophie donne, c’est une « trousse intellectuelle » que l’on peut déployer dans plusieurs contextes.

Même les machines ont besoin de philosophie

Dans les domaines technologiques, la philosophie trouve aussi sa place. Par exemple, derrière chaque algorithme se cachent différentes valeurs. « Les philosophes peuvent éclairer ces débats », explique Logins. Pas pour imposer un système moral clé en main, mais pour poser les bonnes questions : quelles valeurs voulons-nous transmettre à nos machines? Comment s’assurer que l’IA tienne compte de la complexité humaine plutôt que de la réduire à des chiffres?

Publicité

En soi, étudier en philosophie à l’Université Laval, c’est aussi se donner des outils pour participer à ces débats cruciaux et orienter la technologie vers un avenir plus humain.

Un domaine qui traverse le temps

Pour Logins, inutile de céder à l’alarmisme : à l’ère des algorithmes et de l’intelligence artificielle, le domaine de la philosophie n’est pas en danger d’extinction.

Selon lui, deux scénarios se profilent. Dans le premier, les algorithmes parviennent réellement à comprendre les problèmes philosophiques : tant mieux, dit-il, « on aura de nouveaux interlocuteurs avec qui débattre ». Dans le second, ils ne dépassent pas leur rôle d’outils sophistiqués, et le travail des philosophes humains demeure indispensable. Dans les deux cas, la philosophie conserve toute sa pertinence.

Dans un monde où tout s’accélère, philosopher devient presque un acte de résistance. Prendre le temps de réfléchir, de remettre en question, de reculer avant d’avancer : voilà ce qui fait de la philosophie une alliée plus nécessaire que jamais. Et si vous transformiez cette résistance en parcours d’études?

***

Publicité

Découvrez le baccalauréat en philosophie de l’Université Laval, un campus unique en plein cœur de la ville de Québec : c’est un gym pour votre cerveau… et une porte vers de nombreuses carrières.

À consulter aussi