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Étudier dans une université américaine : pourquoi et à quel prix?

Parce qu'on rêve tous et toutes de porter le chandail de Harvard de façon non ironique.

Par
Justin Gélinas
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Les États-Unis sont la destination la plus populaire pour étudier à l’étranger, avec un peu plus d’un million d’étudiantes et étudiants internationaux.

Pour certain.e.s, le campus universitaire américain est un rêve en soi avec ses grands auditoriums, ses magnifiques bibliothèques, ses parterres de gazon fraîchement coupé, ses fêtes légendaires…

Mais quels sont les réels avantages d’étudier chez nos voisins du Sud, et surtout, combien ça coûte? On décortique le tout avec vous.

Les avantages

D’abord, pourquoi choisir les États-Unis pour ses études plutôt que le Canada ou un autre pays? Plusieurs facteurs peuvent peser dans la balance.

Un large éventail de choix

Selon US News, environ la moitié des meilleures universités au monde se trouvent aux États-Unis. L’avantage ne réside pas seulement dans la qualité des écoles, mais aussi dans la diversité des disciplines offertes. En effet, le large éventail de programmes proposés par les institutions permet de se diriger vers un domaine très précis. Et on a le choix parmi quelque 5000 établissements d’études supérieures!

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Une forte réputation à l’international

La réputation des universités américaines n’est plus à faire, et obtenir un diplôme de l’une d’elles est donc souvent gage de réussite. Des figures populaires comme Mark Zuckerberg, qui a étudié à Harvard, ou Michelle Obama, diplômée de Princeton, sont associées au succès des écoles, et celles-ci n’hésitent pas à les mettre de l’avant par l’entremise de conférences, d’entrevues télévisées ou bien de publications littéraires.

Les États-Unis sont aussi le pays qui détient le plus grand nombre de prix Nobel, soit 400. Ils sont suivis par le Royaume-Uni, avec 138 prix, et le Canada se trouve un peu plus loin dans le palmarès, avec 28 prix. L’Université Harvard compte à elle seule 151 prix Nobel.

Bref, des études aux États-Unis, ça ne passe pas inaperçu sur un CV. Ça peut même vous permettre de vous distinguer grâce au fort rayonnement international des universités américaines.

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Un budget de recherche élevé

Selon le National Science Board, les États-Unis sont de loin la nation avec le plus grand financement alloué à la recherche, avec 74,7 milliards de dollars en 2018. La Chine se classe au deuxième rang (34,7 milliards de dollars), suivie de l’Allemagne (24,8 milliards de dollars), du Japon (19,8 milliards de dollars) et de la France (14 milliards de dollars).

On peut aussi lire dans la revue scientifique Nature que « les États-Unis sont le pays le plus prolifique dans la publication de recherches de qualité. Depuis 1996, ils triomphent au sommet de la liste du nombre d’articles scientifiques publiés (14 408 686). Ils sont suivis par la Chine (8 254 736 articles). Le Canada arrive en neuvième position avec 2 146 402 articles publiés ».

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Si on prévoit des études aux États-Unis, il peut donc être rassurant de savoir que ses futures recherches universitaires auront de meilleures chances d’être financées.

Ok, mais combien ça coûte?

Convaincu.e par le prestige des universités américaines? Sachez que cela vient aussi avec un prix.

Selon l’organisme d’aide au financement d’études à l’international IEFA, « les étudiants internationaux paient en moyenne de 25 000 $ à 35 000 $ par année à l’université publique et de 30 000 $ à 45 000 $ aux collèges privés. Il n’est pas surprenant de voir grimper les prix jusqu’à 55 000 $ dans certains collèges privés ».

Et selon un article de Forbes, les frais de scolarité déjà élevés sont uniquement la pointe de l’iceberg pour les étudiantes et étudiants internationaux, puisque « les non-résidents se font charger près du double des étudiants de l’État en plus de devoir payer des dépenses comme les visas, les assurances, le transport, l’hébergement, la nourriture, etc. ».

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Juste pour le logement, l’IEFA estime que « les résidences sur le campus tournent autour de 5 000 $ à 8 000 $ par année. Pour habiter hors campus, les logements dans le Midwest américain sont souvent moins chers que ceux de l’Est et du Nord-Est américain. Il faut prévoir entre 6 000 $ et 15 000 $ par année pour la location, tout dépendant de l’appartement et de sa localisation ».

Des applications en déclins

Dans un rapport du Wall Street Journal repris par Forbes, on apprend que les États-Unis ont de plus en plus de difficultés à recruter des étudiantes et étudiants internationaux, et plus particulièrement des étudiant.e.s chinois.es, qui représentent un peu plus du tiers des inscriptions internationales. Le nombre de visas F-1 délivrés a chuté d’environ 50 % au cours des six premiers mois de 2022.

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C’est que la compétition pour recruter des étudiant.e.s à l’international est de plus en plus forte à travers le monde. L’article de Forbes rapporte que « les établissements de Grande-Bretagne, de France, du Canada, d’Australie et d’Asie intensifient leur approche pour recruter à l’international. De plus, la Chine investit plus d’argent dans ses universités, incitant les élèves locaux à rester ».

Should I stay or should I go?

Alors, est-ce que ça vaut la peine d’aller étudier aux États-Unis même si on paiera plus cher que les Américain.e.s et même si les universités ailleurs dans le monde font de plus en plus compétition aux leurs? Tout dépend de l’importance pour vous d’avoir une forte reconnaissance à l’international, d’accéder à un domaine d’étude précis ou d’obtenir des subventions spécifiques de recherche.

Il faut également considérer l’offre de nos universités québécoises et canadiennes, qui n’ont rien à envier à nos voisins du Sud dans plusieurs domaines (médecine, droit, finance, gestion, design, génie, etc.). Alors avant de se précipiter ailleurs, il serait judicieux de prendre conscience de ce qu’on a ici.

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