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Être ouvert au changement, c’est mettre sa carrière sur «fast forward»

Si tu sens le vent du changement, suis son mouvement!

Par
Edouard Ampuy
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Plus que jamais, ces derniers mois nous ont appris qu’il est préférable de rester ouvert aux changements.

Avec la COVID-19, les manifestations contre le racisme systémique ou les dénonciations d’inconduites ou de harcèlement sexuel, le changement est dans l’air et il peut survenir d’une manière assez radicale, qu’on le veuille ou non.

Notre façon de travailler évolue, le workplace aussi et espérer que notre carrière sera un long fleuve tranquille équivaut à se fermer des portes. Bien que parfois pénible, le changement est souvent nécessaire.

Saisir les opportunités

Selon Carolina Castro, consultante coach exécutive et membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, l’émotion est un indicateur à surveiller lorsque l’on fait face au changement. «Il faut la maitriser, car l’émotion va créer un sentiment de menace. On angoisse et ça nous pousse à vouloir éviter ce changement alors que ça peut être une opportunité», explique-t-elle.

«Je veux quelque chose, mais j’ai aussi peur de l’obtenir et de ne pas gérer, donc je gâche tout.»

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Prenons l’exemple d’une promotion: nouveau salaire, nouvelle équipe, nouvelles responsabilités et peut-être nouvel endroit si cela vient avec un transfert. Ça implique beaucoup de perturbations avec lesquelles il va falloir composer. S’y opposer équivaut à renoncer à la promotion. On rentre alors dans des actes d’autosabotage qui vont à l’encontre de nos meilleures intentions. Le classique «je veux quelque chose, mais j’ai aussi peur de l’obtenir et de ne pas gérer, donc je gâche tout».

Accueillir le changement peut être synonyme d’épanouissement professionnel et personnel. «On apprend à s’affirmer, à s’ouvrir au travail en équipe, à l’apprentissage de nouveaux outils ou de nouvelles cultures. En s’ouvrant, il y a un transfert de connaissance qui s’opère d’un individu à l’autre», indique Carolina Castro.

Donner confiance à ses collègues et supérieurs

De cette façon, on envoie un message positif à ceux qui travaillent avec nous, on fait preuve d’ouverture et de disponibilité. On est dans une position d’écoute où nos collègues sont naturellement plus enclins à venir échanger avec nous, et les supérieurs à nous demander notre avis. C’est un moyen d’affirmer la nécessité de son rôle au sein d’une entreprise.

Approuver le changement c’est savoir qu’il faut s’adapter.

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On en revient à la notion de saisir les occasions, mais il est évident que la direction d’une compagnie privilégiera les individus qui ont une vision moyen ou long terme et qui acceptent avec enthousiasme un challenge. Approuver le changement c’est savoir qu’il faut s’adapter.

Carolina Castro rappelle toutefois qu’être ouvert ce n’est pas perdre son esprit critique. «Ça veut dire que je vais faire preuve d’écoute, de curiosité pour ensuite décider si je vais dire oui ou non. C’est important de questionner pour comprendre dans quoi on s’embarque, et parfois les réponses manquent.»

Booster sa créativité

En se fermant au changement, on reste concentré sur les mêmes idées, les mêmes habitudes, les mêmes options sans considérer différentes avenues. En revanche, son exploration est un atout pour que la créativité s’exprime. «Ça nous amène à voir différentes alternatives, on sort de sa zone de confort», dit Carolina Castro.

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En entreprise comme dans la vie, la créativité est un bon moyen d’apporter une diversité de solutions face à un problème. C’est une façon d’être acteur du changement au lieu de le subir. Une personne qui se tient informée de l’évolution des nouvelles technologies peut trouver une façon de les appliquer à son milieu. On peut par exemple penser à toutes ces entreprises qui avaient déjà amorcé un virage numérique avant la crise de la COVID-19 pour la vente de leurs produits ou services, et qui ont eu un avantage compétitif par rapport à celles qui ne l’avaient pas fait.

Une meilleure capacité à rebondir

S’attendre au changement, c’est avoir une longueur d’avance sur les événements. «Cultiver l’idée de se voir ailleurs ou de faire autre chose, rien que le fait d’avoir eu cette réflexion il y a une gymnastique qui se fait dans nos têtes et qui a soulevé les pour et les contre», affirme Carolina Castro.

De cette façon, on accueille avec moins de difficultés des nouvelles qui peuvent être dures à entendre, comme celle d’une mise à pied définitive. On avait déjà mentalement évoqué la possibilité qu’un tel changement s’opère un jour et on se concentre donc sur la suite pour rebondir.

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Pour mieux réagir lorsque l’on est réticent, Carolina Castro conseille d’y aller étape par étape. «Il faut le morceler au lieu de le voir d’un bloc comme une montagne. Je compare le cerveau à un gros entrepôt dans lequel les données sont nombreuses. Compartimenter les parties entre celles qu’on maîtrise ou celles qui nécessitent des réponses, ça aide». Elle rappelle que si on a besoin de solutions, les premiers réflexes doivent être de mettre au clair les problématiques par écrit, de parler à son réseau et de gérer ses émotions.

Dans d’autres cas, plutôt que d’opposer une résistance au changement, on l’attend indéfiniment. Ce genre de situation nous pousse à percevoir les décisions radicales (démissionner…) comme les seules portes de sortie. «J’invite les gens qui veulent amener du changement, à engendrer le dialogue avec leur supérieur. On a tendance à aller chercher le changement à l’extérieur alors qu’il peut aussi se faire à l’intérieur de sa propre organisation».

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