.jpg)
Être enceinte, ça coûte cher
News flash: je suis enceinte et ça me coûte cher. On nous dit tout le temps d’économiser avant l’arrivée de bébé, mais on ne parle pas souvent des coûts de la bedaine. Oui, techniquement, fabriquer un être humain, c’est quelque chose qui se fait sans frais, mais on oublie souvent quelques détails dans l’équation. Voici lesquels.
Faire le bébé
Faire un bébé, ça peut être extrêmement gratuit (et même le fun!) si vous êtes deux personnes hétéros, cisgenres et sans problème de fertilité. Par contre, si vous avez besoin d’un coup de pouce au niveau de l’utérus ou que, comme moi, vous êtes deux moms dans l’équation, la facture peut monter assez rapidement selon la méthode choisie (ou suggérée par votre médecin, han).
Pilules, médicaments et autres petits bonheurs
Tout au long de la grossesse, il faut habituellement se procurer des vitamines prénatales (environ 20$ le pot, à raison d’un par trimestre), des suppléments au besoin (de fer, par exemple), du Diclectin, (le médicament qui t’empêche de vomir partout durant le premier trimestre) et d’autres petits produits de pharmacie, comme une crème anti-hémorroïdes (lol, pas lol) ou encore de quoi gérer des brûlements d’estomac persistants.
Vous souffrez de pré-éclampsie ou de diabète de grossesse? Il y aura probablement des médicaments à acheter dans ce cas-là.
L’épicerie et les cravings
Durant le premier trimestre, une des solutions aux maux de cœur, c’est de manger ce dont on a envie. Durant le mien, la seule chose que je pouvais avaler, c’était des pâtes à la sauce tomate, du Kraft Dinner, du fromage en brique qui goûte le plastique et des céréales.
J’étais aussi tellement fatiguée que je ne pouvais pas cuisiner, ce qui m’a forcée à commander pas mal de take-out entre deux portions de sauce à spag. L’été dernier, mon budget bouffe a doublé même si j’ai mangé autant que d’habitude. Mais rendu là, le prix du Uber Eats était le moindre de mes soucis.
Le linge de maternité
Oui, certains morceaux vont vous faire tout le long du processus, mais il faut tout de même penser à se refaire une garde-robe complète (ou presque) pour seulement huit ou neuf mois, ce qui, en termes de cost per wear, n’est pas génial. Vous faites de la rétention d’eau? Vous allez peut-être devoir vous acheter de nouvelles chaussures. Vous attendez un bébé d’hiver? Pensez à une rallonge pour votre manteau, qui ne fermera plus assez rapidement merci.
La préparation à l’accouchement
Quand on attend une petite crevette, on veut que son développement se passe le mieux possible, et les entreprises ont bien compris ça. C’est votre premier bébé? Moi aussi, et si je lis quelque part qu’un ballon d’exercice est essentiel pour faire descendre le bébé comme il faut dans mon col pour l’accouchement, je n’hésiterai pas une seconde à en acheter un.
Il en va de même pour toute la (nécessaire, on s’entend) préparation à l’accouchement. Un cours prénatal, ça peut coûter près de 500$ au privé. Un livre sur l’allaitement? 30$. Un livre sur la routine de sommeil de bébé? Un autre 30$. Bien sûr, il y a des options gratuites: des cours au CLSC, des bibliothèques où emprunter des livres ou des sites web fiables remplis d’infos.
Les assurances et les frais médicaux
Certains assureurs refusent les femmes enceintes parce qu’elles sont des clientes à risque. Injuste? Pas mal. Heureusement, des start-ups comme la fintech Emma veulent changer la donne.
Si vous n’êtes pas couverte pas la RAMQ pour quelque raison que ce soit, les suivis médicaux et l’accouchement pourraient vous coûter autour de 10 000$ — ou plus!
Le travail au ralenti
C’est bien connu, les femmes qui quittent pour un long congé de maternité perdent souvent des opportunités d’avancement professionnel. Évidemment, ça, c’est pour celles qui ont la chance d’avoir un emploi. Bonne chance pour trouver une job si vous êtes enceinte!
Besoin d’un retrait préventif ? La CNESST peut, ou pas, couvrir une partie de votre salaire ou vous réaffecter selon la nature de votre emploi — ce qui, on le devine, n’est pas un tremplin vers une promotion avant votre retour.
Vous êtes pigiste? Comme vous n’avez aucune sécurité d’emploi, certains clients pourraient cesser de vous refiler des contrats en apprenant que vous êtes enceinte, en mode «de toute façon, tu pars en congé bientôt», ou encore donner tous vos mandats à quelqu’un d’autre durant votre absence… et ne jamais vous les redonner lors de votre retour.
Cet été, j’ai dû diminuer les contrats que j’acceptais parce que j’étais trop KO pour travailler (merci, premier trimestre!), ce qui a, bien évidemment, diminué mes revenus. Si vous êtes salariée, la même fatigue pourrait ralentir votre productivité et vous causer pas mal de stress au passage — surtout si vous souhaitez attendre le fameux trois mois avant d’annoncer la bonne nouvelle à votre employeur.
La conclusion de tout ça, c’est que, bien sûr, il y a moyen de s’en tirer à bas prix. Toutefois, peu importe nos moyens financiers, c’est aussi facile de tomber dans des dépenses à n’en plus finir avant même d’avoir son bébé dans les bras. La solution? Faites un budget (eh oui), résistez à la tentation et ne vous laissez pas atteindre par la culpabilité maternelle qui commence déjà à poindre le bout de son nez. Demandez l’avis de professionnels de la santé ou de mères de votre entourage avant d’acheter quelque chose, mais quand même, faites-vous plaisir un peu!
Identifiez-vous! (c’est gratuit)
Soyez le premier à commenter!