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Le choc économique de la pandémie a chamboulé nos habitudes de consommation. À ce point que des experts s’entendent pour dire qu’on assistera à la recrudescence du mouvement économe.
Selon la firme Léger «2020 sera un nouveau 2009» en matière de frugalité. Un phénomène né à la suite de la crise économique de 2008 a propulsé le fait d’être économe au top de la liste du «coolness».
«Vivre d’une paie à l’autre n’a jamais eu l’air aussi nono», explique Christian Bourque, vice-président, recherche, et associé senior chez Léger, lors du webinaire «10 tendances consommateur (Post-Covid) à surveiller» du Conseil canadien du commerce de détail. Et c’est pourquoi la gestion budgétaire et les économies reviennent au goût du jour.
Un vent de changement
Bon, ça peut sonner corny, je suis d’accord, mais être économe et frugal pourrait devenir aussi cool que d’aller flamber nos paies dans des p’tits jus funky pour emporter ou des caisses panachées avec votre agence d’importation de vin préférée.
Certes, personne ne prend en photo son train de vie économe. Faute de likes, peut-être? Mais clairement, le vent pourrait tourner. Parce que du jour au lendemain, plusieurs personnes se sont retrouvées avec moins de revenus ou littéralement sans job. Disons que ça te change une perspective sur le monde et sur l’argent.
«Les gens sont amenés à questionner leur stratégie d’épargne, mais plus spécifiquement, leur stratégie d’épargne à court terme», explique Christian Bourque. Parce qu’un revenu équivalant au salaire minimum n’est probablement pas idéal pour soutenir le mode que vous aviez adopté avant la pandémie.
C’était bien cool la PCU pendant les premières semaines, d’autant plus que nos dépenses ont diminué, mais à mesure qu’on voit l’échéance approcher, on commence à déchanter. Concrètement, ce serait «44% des ménages canadiens qui affirment que la crise de la COVID-19 a eu un impact négatif sur leurs revenus».
À bien y penser, on commence à réaliser que l’idée d’avoir un budget et calculer ce qui va dedans n’est plus si désagréable que ça, finalement. Même chose pour le fonds d’urgence, qui pourrait être bien utile advenant une deuxième vague et un reconfinement.
Être économe ≠ ÊTRE CHEAP
On a déjà fait le tour de la question dans le passé: être économe, ce n’est pas la même chose qu’être cheap. Mais on peut comprendre que la crainte de passer pour un gratteux mette un frein à vos démarches pour mener un mode de vie plus économe.
Dites-vous qu’une gestion plus intelligente de vos finances, calquée sur vos besoins essentiels hebdomadaires n’a rien de cheap. Et par «gestion plus intelligente», je n’entends pas par là de strictement considérer les prix les moins chers, mais bien ceux qui vous conviendront le mieux.
Parce qu’être économe, c’est aussi de calculer le retour sur investissement des items qu’on achète. Peut-être qu’on sauve plus d’argent en n’achetant que des ramens et du Kraft Dinner, mais on lésine clairement sur le facteur nourrissant et santé de nos épiceries. Ça coûte cher à votre corps.
Ce même facteur peut s’appliquer pour nos vêtements. Acheter plus souvent du fast fashion peu dispendieux ou acheter quelques items de qualité qui dureront plus longtemps? Quitte à les trouver en rabais ou dans les friperies!
Quelques trucs pour y arriver
1-Retourner dans son budget afin de dépoussiérer les stratégies et les chiffres qui s’y trouvent.
Quel est le but de mon budget? Mieux gérer mes sorties d’argent? Débloquer des liquidités? Épargner pour un fonds d’urgence? Ce genre de question est nécessaire dans la mise à jour de votre budget, surtout si vous avez subi une baisse de revenus dans les dernières semaines. Avoir un portrait juste de ses finances vous aidera dans les prochaines étapes.
2-Reconsidérer nos besoins essentiels
Nos dix dernières commandes Amazon n’étaient probablement pas essentielles, mais il n’est jamais trop tard pour le réaliser. C’est le temps d’évaluer les folies que nous pourrons nous permettre dans les prochaines semaines. Être économe ne veut pas dire d’éliminer le plaisir de sa vie, mais bien de réduire ce qui est inutile.
3-Faites la chasse aux économies
On a besoin d’être à flot pour payer les dépenses hebdomadaires et les factures, c’est pourquoi il est peut-être temps d’évaluer les possibilités d’aller s’épargner quelques dollars à gauche et à droite. Vous pourriez être surpris du nombre d’endroits où il est possible de sauver des bidous.
– Les paiements mensuels: toutes vos plateformes de divertissement numérique, vos abonnements de cellulaire et compagnie. Les utilisez-vous toujours et est-il possible de réduire leur coût? Par exemple, il est possible de réduire sa facture d’électricité en développant de bons réflexes de consommation.
– L’achat en vrac: sans devenir hoarder, il est possible d’économiser en achetant vos items non périssables en plus grande quantité. Sans virer fou avec le papier cul, on s’entend.
– Les circulaires et le couponnage: il est possible de sauver de l’argent grâce aux coupons-rabais, il ne suffit que de faire ses devoirs.
Voici plein de possibilités d’économiser quelques dollars sans pour autant passer pour un gratteux! Longue vie à la mode économe!