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Est-il possible de se lancer en affaires tout en restant près de ses valeurs?

Pour les fondateurs de la clinique Sera, la rentabilité passe obligatoirement par le bien-être.

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Quatre95 et Aire commune s’unissent pour vous présenter des entrepreneurs et entrepreneuses qui pensent en dehors de la tirelire.

Quand on pense aux concepts d’entrepreneuriat, de business ou de profit, on peut rapidement tomber dans le cliché des entrepreneur.e.s workaholic qui enchaînent les heures de travail comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Work hard, play hard comme ils disent.

Bien que caricaturale, cette image du PDG un peu trop attaché à son boulot n’est parfois pas si loin de la réalité. Mais certains essaient de faire les choses autrement, comme les gars derrière la clinique Sera, une entreprise sociale qui facilite l’accès aux services de médecine holistique (ostéopathique et massothérapie).

« On a lancé une entreprise basée sur le bien-être. Si nous, les fondateurs, n’étions même pas capables de le vivre ce bien-être, comment est-ce qu’on pourrait réellement inspirer cet état d’esprit à nos clients? »

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« On a lancé une entreprise basée sur le bien-être. Si nous, les fondateurs, n’étions même pas capables de le vivre ce bien-être, comment est-ce qu’on pourrait réellement inspirer cet état d’esprit à nos clients? », lance Jean-Félix Perreault, cofondateur de Sera.

De l’ostéopathie à l’entrepreneuriat

« L’ostéopathie c’est ma vocation principale. C’est pour ça que je fais tout le reste », explique le cofondateur.

C’est avec son collègue, Michaël Beauséjour (aussi ostéopathe) que l’entrepreneur s’est donné comme mission de trouver une solution qui allait rassembler le plus de gens possible, autant les thérapeutes que les clients.

Leur solution : l’économie du don. Chez Sera, les séances de soin coûtent entre 65$ et 100$, à la discrétion du client. Chaque dollar payé au-delà du montant de base servira à couvrir les frais de séances futures qui, elles, seront offertes gratuitement à une clientèle moins nantie.

Aujourd’hui, le modèle roule, deux cliniques sont ouvertes à Rouyn et Sainte-Adèle et le projet d’une application pour étendre le concept à la grandeur du Québec est dans le collimateur des deux entrepreneurs.

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Entreprendre dans le respect de ses valeurs (et de soi-même)

Étant avant tout ostéopathes, le monde de la business était bien loin dans leur esprit pendant la genèse du projet. « Encore aujourd’hui », pourrait répondre Jean-Félix Perreault.

Parce que Sera, ça a commencé avec des lectures et le visionnement de vidéos sur l’entrepreneuriat, de manière autodidacte, très loin des salles de classe des HEC.

« C’est facile de tomber dans la comparaison et regarder le travail d’entrepreneurs complètement workaholic qui font du 90 heures par semaine et qui vont défoncer les portes et appeler des investisseurs à la chaîne », dit-il.

« Toutefois, j’ai décidé consciemment que ça n’allait pas être ma façon d’entreprendre. »

Dans la lignée de leur pratique, Jean-Félix et Michaël accueillent les opportunités comme elles viennent à eux : dans le respect du rythme, en attendant que les bonnes choses arrivent au bon moment.

« C’est sur, il y a des phases qui sont plus insécurisantes quand on est dans des périodes plus difficiles. »

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« C’est sur, il y a des phases qui sont plus insécurisantes quand on est dans des périodes plus difficiles, mais il y en a d’autres où tout s’aligne parfaitement et les choses se replacent. »

Valeurs et/ou rentabilité?

C’est bien beau les valeurs, mais une entreprise incorporée, il faut que ce soit rentable, non?

« On ne veut pas faire nos frais avec ce choix conscient et nos valeurs. De toute façon, on est loin de pouvoir se le permettre », rigole l’entrepreneur.

« T’sais, moi je suis ostéo. J’aime bien faire la comparaison qu’une entreprise, c’est comme un être humain. Un être qui n’est pas viable, bien il va mourir. Oui, la viabilité d’un projet entrepreneurial, c’est sa rentabilité, et je suis complètement d’accord avec cette réalité. C’est juste que c’est aussi réaliste que ce ne soit pas le seul objectif de ladite entreprise », poursuit-il.

« Mais les gens doivent décider dans quoi ils se laissent embarquer, décider avec qui ils veulent travailler. Et si une direction ne les intéresse pas et que cela implique des pertes d’investissements, et bien tant pis! Grandissez à votre rythme!», dit-il.

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Comment s’y prendre?

Commencez par en jaser!

« Idéalement, ce serait d’avoir des discussions avec celles et ceux qui l’ont déjà fait et de comprendre les différents modèles qui peuvent être adoptés selon votre projet. »

Entreprise incorporée? OBNL? COOP? Qu’importe, le choix que vous ferez pour votre projet, il y a moyen de le faire dans l’optique de vos valeurs (sans lésiner sur la rentabilité).

MBA ou non, il y a moyen de trouver son chemin dans le monde entrepreneurial.

« De plus, il y a plein de ressources en ligne. Ces influences résonneront en nous ou pas, mais je pense que ça ne fait pas de tort à lire sur le sujet. Je pense que c’est un peu ça que tout le monde fait au final. » MBA ou non, il y a moyen de trouver son chemin dans le monde entrepreneurial.

« Il y a une façon d’entreprendre consciemment. Si l’on souhaite véhiculer certaines valeurs avec notre entreprise, je pense que ça commence avec les individus qui sont au cœur de ce projet-là! », conclut Jean-Félix Perreault.

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D’où l’importance de ne jamais se perdre de vu, parce que votre projet, c’est vous.

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Venez rencontrer Jean-Félix Perreault et Michaël Beauséjour le 24 septembre au dernier Lunch & Learn présenté par Quatre95 à Aire commune dans le cadre du mois de l’entrepreneuriat.

*En cas de pluie, l’événement sera déplacé à l’espace de coworking Temps libre*