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Est-ce qu’il est trop tard pour faire des semis?

Jardinières et jardiniers en herbe, il y a de l'espoir.

Par
Marjolaine David
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Est-il encore temps de faire ses semis?

Non. Fin de l’article.

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C’EST UNE BLAGUE!

Sortez votre pouce vert, c’est encore le temps de semer!

Des semis à l’intérieur : pourquoi?

La plupart des plantes dans nos potagers ne sont pas indigènes au Québec : la tomate vient de l’Amérique du Sud, l’aubergine, de l’Afrique de l’Est et du Moyen-Orient et le concombre, de l’Asie du Sud. Ce que ça veut dire, c’est que leurs cycles de production ne sont pas toujours adaptés à nos étés qui, en comparaison, sont souvent trop courts. Par exemple, la tomate comme l’aubergine prennent environ 4 mois du semis au fruit. Ainsi, si on plantait des graines directement en terre en juin, on aurait une bien maigre récolte.

les semis intérieurs nous permettent de devancer la récolte.

Comme on n’est pas des deux de pique, on déjoue un peu la nature en démarrant nos semis à l’intérieur. De cette façon, les plants seront protégés du froid durant les premières semaines de leur cycle; ne restera plus qu’à les transplanter à l’extérieur après l’arrivée des beaux jours.

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En d’autres mots, les semis intérieurs nous permettent de devancer la récolte.

Par exemple, il est possible de semer le concombre et la courgette directement au jardin puisque leur fructification est plus rapide que celle de la tomate et de l’aubergine. En semant à l’intérieur, il nous sera tout simplement possible de cueillir leurs fruits plus tôt. (Yeah!)

Mes fermes et mes pépinières préférées ont déjà commencé leurs semis et plusieurs jardiniers et jardinières plus au Sud, aussi. Si vous êtes abonné.es aux mêmes comptes que moi, vous avez peut-être l’impression d’avoir manqué le bateau.

Que nenni, mes ouistitis!

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Pour le commun des mortel.les, ne possédant ni pépinière ni serre chauffée, planter trop tôt, c’est comme planter trop tard : une mauvaise idée. Même s’il est tentant de semer en janvier, ça va plus aider notre morale que notre jardin. Les plants finiront seulement par manquer d’espace dans leur pot et de nutriments dans leur terreau. Au mieux, leur croissance sera un peu plus lente à reprendre après la transplantation ; au pire, ils jauniront avant de trouver leur place au jardin.

Un bon timing, une bonne calculatrice

Alors, c’est quand qu’on sème, Marjolaine? La bonne réponse est : au bon moment, selon l’endroit où vous vivez.

faire ses semis, c’est comme les placements : ça dépend de votre niveau de tolérance aux risques.

Une date à connaître pour devenir pro, c’est le dernier gel de votre région. C’est pas mal difficile à prévoir, vous vous en doutez, cette date est donc une approximation. C’est là que commencent les équations mathématiques. Personnellement, j’ajoute quelques semaines pour être certaine qu’il n’y ait aucun risque lors de ma date de transplantation. En plus, les plantes potagères qu’on sème en avance aiment généralement la chaleur. Les exposer à des températures trop fraîches ralentira leur croissance. Il faut donc essayer de se fier aux prévisions du printemps. Finalement, faire ses semis, c’est comme les placements : ça dépend de votre niveau de tolérance aux risques.

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J’habite à Montréal ET je suis ben chicken. Ma première équation est : 3 mai + 20 jours = 23 mai.

La seconde équation dépend de ce que vous voulez planter. Les concombres et les tomates ne sont pas semés au même moment, car leur cycle et leur vitesse de croissance ne sont pas les mêmes, vous l’aurez compris. On cherche donc à savoir le nombre de semaines nécessaire entre le semis et la transplantation pour chacune des plantes qu’on souhaite retrouver dans notre jardin.

Voici quelques exemples :

9 semaines : piment et poivron

8 semaines : aubergine, brocoli, céleri, cerise de terre, échalote, gombo, oignon, sauge et thym

6 semaines : aneth, chou frisé, endive, marjolaine (hihi!), persil, tomate, tomatillo et romarin

5 semaines : coriandre et chou pommé

4 semaines : basilic, choux de Bruxelles, cucamelon, épinard, fenouil et laitue

3 semaines : citrouille, courge, courgette, melon et melon d’eau

2 semaines : concombre

En pleine terre : aneth, bette à carde, betterave, carotte, chou chinois, citrouille, concombre, courge, courgette, épinard, haricot, melon, melon d’eau, mizuna, navet, pois et radis

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Ma liste n’est pas des plus exhaustives. Je vous réfère donc à 1) les informations inscrites sur vos paquets de semences ; 2) cette merveilleuse liste du Jardinier paresseux.

Revenons au deuxième calcul. Puisque j’ai choisi le 23 mai comme date de transplantation, je vais semer mes tomates vers le 11 avril et mes concombres vers 9 mai. C’est aussi simple que ça!

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Pis les plantes qui aiment le frais, elles?

Je pourrais terminer mon article ici, mais les plus malin.es se demanderont que faire des plantes qui apprécient les températures fraiches. De bons exemples sont les épinards et les pois, qui cessent de produire au plus chaud des températures de juillet. On les plante ainsi dès que le sol peut être travaillé, quand il est meuble et non gelé, c’est-à-dire dès maintenant pour plusieurs régions du Québec. Les betteraves, quant à elles, peuvent se planter 2 semaines avant le dernier gel tout comme les carottes.

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Ces quelques exercices mathématiques vous demanderont peu de temps et vous permettront d’avoir des plants qui seront au maximum de leur vigueur le jour de leur transplantation. Tout cela vous permettra d’avoir plus de récolte et plus de plaisir dans votre potager!

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