Pédaler le long du fleuve de la Garonne tout en sirotant un bon verre de vin millésimé, c’est possible à Bordeaux, cité française épicurienne au riche passé viticole dotée d’un impressionnant réseau de pistes cyclables.
Cap au sud-ouest de la France pour une route des vins urbaine à ciel ouvert qui s’étend sur près de 3 kilomètres. Les rues et les ruelles de la capitale girondine fourmillent d’attraits culturels et gastronomiques.
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Pour partir à la découverte de la métropole autrefois surnommée la Belle Endormie, on débute sur la rive gauche, en plein cœur du centre-ville au ravissant bar à vin du CIVB, une adresse incontournable située juste en face de l’Office de tourisme de Bordeaux et à deux pas de la Place de la comédie.
Le bâtiment accueille au rez-de-chaussée les visiteurs avec de grandioses vitraux allégoriques signés par le céramiste français René Buthaud qui mettent à l’honneur l ’imaginaire du vin. Ce véritable quartier général des négociants et vignerons de la région offre des séances de dégustation qui permettent aux novices et aux amateurs de découvrir la diversité des saveurs bordelaises.
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En ville, le vin est également présent dans la pierre et l’architecture historique. À quelques minutes de là, la place des Quinconces et son fameux monument aux Girondins composé d’une imposante colonne et d’une magnifique fontaine où l’on peut voir le visage sculpté de Bacchus, dieu romain de la fête et du vin.
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Avant de rejoindre au sud le quai de Bacalan qui longe la Garonne, on traverse le « pavé des Chartrons », une charmante allée plantée d’arbres, zone qui marque la naissance du commerce viticole à Bordeaux avec l’arrivée au XVIIIe siècle d’armateurs et négociants britanniques, écossais, allemands et hollandais.
Du vin, en veux-tu en voilà
Entre les cours Xavier Arnozan et la rue du Faubourg des Arts se dévoile tout un pan de l’histoire du vin bordelais. Ce quartier à l’atmosphère d’un « village dans la ville » a autrefois été entièrement aménagé pour faciliter le déplacement des barriques avec de larges rues et des impasses permettant l’accès des chais à la Garonne pour charger les bateaux.
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Pour visiter l’ancienne maison d’un négociant irlandais, rendez-vous au 41 rue de Borie. La longue et haute bâtisse, transformée depuis en petit musée, est l’opportunité unique de découvrir une architecture entièrement consacrée au commerce du vin. Des habitations aux caves, en passant par les tonnelleries et les chais, tout y est. Même la cheminée d’époque est toujours en place!
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Arrivé au pied de la Garonne, on arpente les quais joliment réaménagés et le port de la Lune, baptisé ainsi en raison de la courbe de son fleuve. Ce point de chute est l’endroit idéal pour prendre un verre – un saint-émilion de préférence – sur l’une des nombreuses terrasses qui donnent une vue imprenable sur la rive droite.
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Direction la Cité du vin
Au nord, non loin du pont Chaban Delmas, il est possible de faire une visite à la Cité du vin, majestueux temple ouvert en grande pompe en 2016 et devenu au fil des années un incontournable pour les touristes du monde entier. Son architecture contemporaine de 55 mètres de haut à l’allure futuriste rappelle le mouvement du vin que l’on fait tourner dans un verre ou bien la forme d’un cep de vigne.
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Mais ne vous attendez pas à arpenter les couloirs comme dans un musée ordinaire. Ici, pas de sculptures, ni de tableaux. On est plutôt invité à assister à une aventure multimédia narrant la grande odyssée du vin à travers le temps et les cinq continents de la planète.
L’expérience interactive est à la fois instructive et ludique. De plus, le billet pour l’exposition comprend aussi une dégustation de vin sur le belvédère, au huitième étage d’où l’on peut contempler les différents quartiers de la cité dans un panorama à 360 degrés.
Enfin, dans les environs de la Cité du vin, il y a les Bassins des lumières, un centre d’art installé dans une ancienne base sous-marine datant de la Seconde Guerre mondiale.
L’endroit propose présentement des expositions immersives, notamment celle consacrée aux aventures de Tintin, personnage emblématique de la bande-dessinée francophone créée par le Belge Hergé. En route, ne manquez pas « Le vaisseau spatial, » une œuvre d’art en forme de soucoupe volante en inox que l’on doit à la sculptrice britannique Suzanne Treister.
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Bonus : un détour à Cognac
À Bordeaux, on boit du Bordeaux, à Cognac, on boit du cognac, bien sûr! Pour sortir des sentiers battus, un détour par le pays de la célèbre eau-de-vie s’impose. Situé à 130 kilomètres au nord de Bordeaux, comptez environ 8 heures de trajet à vélo sans escale. À Cognac, vous pourrez découvrir comment est élaboré l’élixir, doublement distillé et vieilli en fûts de chêne.
Le long du fleuve Charente, sous l’ombre imposante du château médiéval François Ier, les maisons de Cognac font preuve d’inventivité en proposant aux visiteurs des séances de dégustation de cognacs. C’est le cas de la maison Hennessy et son installation multisensorielle qui revient sur l’histoire de la célèbre distillerie.
Et pourquoi ne pas concocter son propre cognac XO (10 ans d’âge minimum)? C’est ce que vous propose la maison Camus. Avec différentes eaux-de-vie, on mélange sa propre mixture, le tout accompagné par les conseils avisés d’un maître assembleur d’expérience.
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Infos vélo :
Considérée comme une des villes les plus favorables à la pratique du vélo en France, Bordeaux peut compter sur un excellent réseau de pistes cyclables dont la taille a doublé en 10 ans, passant de 750 km à 1500 km. Outre les nombreuses agences de location de vélo déjà disponibles, la capitale girondine met à la disposition son propre service VCub à prix modiques, l’équivalent chez nous à Montréal du Bixi, le système de vélos électriques ou mécaniques en libre-service.
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