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Dormir directement sur l’eau : des chalets flottants au coeur des Cantons-de-l’Est

Entrevue avec Nicolas Robitaille, le propriétaire de Bora Boréal

Par
Sara Buzzell
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Niché aux abords d’un des rares lacs de la région avoisinant Bury, village agricole des Cantons-de-l’Est, le domaine Bora Boréal propose un hébergement unique en son genre. Les six chalets du site ne sont pas installés aux berges du plan d’eau, mais bien directement sur celui-ci.

Disponibles à la location depuis la mi-septembre 2023, les unités flottantes peuvent accueillir jusqu’à quatre personnes. Un pavillon commun où la détente est à l’honneur met à la disposition des visiteurs des salles de bains complètes, ainsi qu’une aire de relaxation rappelant celles des spas. Des bains thermaux seront notamment mis en fonction sur le site dès janvier, faisant de l’emplacement un lieu de rencontre exquis entre nature et bien-être.

À l’occasion de ma visite de l’un de ces chalets flottants, j’en ai profité pour poser quelques questions à Nicolas Robitaille, le propriétaire du site, dans le but de mieux comprendre l’essence du projet (et parce que je voulais vraiment savoir comment ils faisaient pour flotter, ces petits chalets).

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C’est quoi l’idée derrière le projet Bora Boréal, d’où c’est parti tout ça?

C’est un projet sur lequel je travaille depuis 7 ans, en fait, parce que c’est long, trouver un terrain qui puisse accueillir le type d’habitations qu’on voulait y poser. L’idée de base, c’était de faire des embarcations dans lesquelles les gens pourraient habiter momentanément. On a ouvert un premier site à Sainte-Brigitte-de-Laval, et on voulait répéter l’expérience dans les Cantons-de-l’Est. Ce qu’on veut offrir, c’est une expérience immersive dans la nature pour décrocher, tout en étant dans un chalet haut de gamme.

Pourquoi à Bury?

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Le Haut-Saint-François est un endroit méconnu. C’est une région effervescente, avec beaucoup de nouveaux projets en branle, dont des projets agricoles variés. En plus, c’est à deux heures de Montréal et de Québec, et à 30 minutes de Sherbrooke.

Et pourquoi des chalets flottants et pas des chalets dans les arbres, par exemple?

J’ai grandi près d’un lac. J’allais souvent pêcher et j’étais toujours sur le bord de l’eau. Il y avait aussi une grosse roche qui sortait au milieu du lac, et j’adorais nager jusqu’à elle pour m’y asseoir et contempler la nature. J’aime aussi beaucoup recevoir, donc j’ai voulu mélanger ces deux passions en accueillant les gens sur l’eau. Les chalets ont été conçus pour être les plus immersifs possibles ; on peut ouvrir les portes de garage et il y a même une échelle pour pouvoir se baigner directement du chalet.

La question qui tue : comment vous faites pour que ça flotte?

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Hahaha. On met des flotteurs de quai en PVC de différentes épaisseurs sous la base, parce que le chalet n’est pas symétrique. En fait, chaque chalet est comme un petit bateau, il peut se promener à l’aide d’un moteur. À partir de cet été, les gens vont pouvoir partir de la berge et passer leur séjour au beau milieu du lac. En ce moment, ils sont comme « stationnés » sur le bord avec une ancre.

Quelle est la place de l’éco-responsabilité dans le projet?

C’est surtout sur le plan énergétique, grâce aux panneaux solaires qui alimentent les chalets en électricité. On traite aussi les eaux usées, et la consommation d’eau dans les chalets est limitée à 18 litres par jour puisque c’est ce qui est recommandé pour ne pas avoir un trop gros impact environnemental. Bien sûr, on peut en fournir plus au besoin, mais on essaie le plus possible de sensibiliser notre clientèle à cet enjeu. Les chalets sont aussi bien isolés pour ne pas avoir à être trop chauffés, même s’il y a beaucoup de fenêtres.

Et quelle est la place de la nature dans le projet?

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La nature est au cœur de Bora Boréal, tout y est conçu pour que ce soit le plus immersif possible et que les visiteurs puissent profiter des pouvoirs relaxants du plein air. On met en valeur l’environnement en l’intégrant directement dans notre concept. Comme ça, les gens sont absorbés par la nature. Ça passe aussi par les nombreuses fenêtres des chalets – comme l’immense porte de garage ou le puits de lumière au-dessus du lit qui nous permet d’observer les étoiles.

J’ai lu que c’était important pour vous d’être socialement responsable. Comment ça transparaît dans ce que vous faites?

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Sur le plan social, quand on vient s’implanter dans une communauté, on trouve ça important de s’impliquer avec les parties prenantes du coin. On travaille avec les MRC, la ville, les députés pour que le tout se fasse en harmonie avec les gens qui habitent la région. On veut valoriser ce qu’il y a autour, autant les restaurants que les entreprises locales, les fermes bio, même le fleuriste du village… S’il y a de l’affluence chez nous, on veut que tout le monde puisse en bénéficier.

Bora Boréal, tu vois ça où dans 5 ans?

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J’aimerais qu’on ait plusieurs sites au Québec, une dizaine à terme. Il s’agirait de chalets flottants à chaque fois, avec la même recette, la même synergie avec le secteur. J’aimerais qu’on s’inspire de chaque région pour donner une identité propre et distinctive à chacun de nos domaines.

Plus d’informations

Plusieurs activités sont offertes sur le site et dans la région : sentiers de randonnée pédestre, kayak, paddle board, le Mont Mégantic à une demi-heure de route, microbrasserie 11 comtés, restaurant-ferme Les mal aimés

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Les chalets de Bora Boréal sont aussi accessibles l’hiver, avec un point de vue grandiose sur le lac gelé et blanc.