Logo

Doit-on avoir peur des terreurs nocturnes ? 

Non, votre enfant n’est pas possédé.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
Publicité

Après une routine de dodo sans failles et un gros bec baveux sur la joue, votre petit ange se tourne doucement sur le côté et se laisse porter par le sommeil. Vous rejoignez votre chéri.e sur le divan pour une heure de repos bien mérité avant de prendre tous deux le chemin des draps. Mais voilà que sans crier gare, votre petit se met, justement, à hurler.

Vous arrivez dans sa chambre, mais ce que vous voyez semble tout droit sorti du film L’exorciste : assis dans son lit, les yeux grands ouverts, votre enfant hurle à pleins poumons et secoue la tête violemment. Vous essayez de le consoler, mais il vous rejette avec force. Après quelques minutes, il se calme et semble se rendormir.

Mais vous n’êtes pas au bout de vos peines, car Léandre-Maximilien vous fera le même coup pendant plusieurs nuits d’affilée. Faut-il faire venir un prêtre?

Publicité

Pas de panique, car ce qui vient de se passer est un phénomène tout à fait normal pour les enfants de 1 à 4 ans : les terreurs nocturnes.

Voici quelques informations pour vous éclairer sur ce phénomène au nom peu rassurant.

Un trouble du sommeil assez courant

Les terreurs nocturnes apparaissent lors de la phase du sommeil profond chez les enfants. C’est d’ailleurs pourquoi ceux-ci peuvent être très confus s’ils se réveillent durant cette période. Les terreurs nocturnes se distinguent des cauchemars qui, eux, surviennent plutôt pendant la phase de sommeil paradoxal.

Il s’agit d’un problème assez fréquent : les terreurs nocturnes touchent 40% des enfants, surtout si leurs parents eux-mêmes en faisaient.

Publicité

Liées au développement du cerveau, les terreurs nocturnes finissent habituellement par se résorber d’elles-mêmes. Mais elles risquent davantage de se produire si l’enfant :

  • s’est couché plus tard ou est plus fatigué que d’habitude;
  • n’a pas fait sa sieste;
  • est malade ou fait de la fièvre;
  • vit des changements ou une phase de développement plus intense.

Bon, et on fait quoi pour régler ça?

Si votre enfant fait une terreur nocturne, il faut surtout éviter de le réveiller et de le bouger. Ne le sortez pas de son lit et, à moins qu’il risque de se blesser, essayez d’éviter de le toucher. Il est toutefois possible qu’il se réveille. Si c’est le cas, rassurez-le doucement. Une fois la crise passée, il sera plus calme et ne devrait pas avoir trop de difficultés à se rendormir, contrairement à s’il fait un cauchemar. Évitez donc de paraître paniqué et de lui dire qu’il a fait une terreur nocturne.

Publicité

Comme tout dans la parentalité, ça aussi, ça va passer. Et ne craignez rien, les terreurs nocturnes ne vont pas arrêter votre petite terreur diurne.