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Des tracteurs de compétition à ULaval?
En bidouillant sur son tracteur, Alexis me demande : « Est-ce que t’as de la famille dans le domaine agricole? ». Non, je n’en ai pas. « T’as de la famille dans le domaine de la mécanique, d’abord? », assume-t-il. Non plus, ni de près ni de loin.
Sauf qu’un comité de construction de mini-tracteurs compétitif, je l’avoue, ça m’intrigue énormément. Je devais me rendre jusqu’à l’Université Laval pour voir la bête. Là-bas, j’ai eu l’occasion de discuter avec Alexis et Ethan, deux étudiants en ingénierie agricole, de leur activité parascolaire inusitée.
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C’est quoi ULTRAC 3/4?
C’est un comité où des étudiants se lancent le défi de construire un mini-tracteur à partir de quasiment rien. Au fil de la conception, les étudiants touchent un peu à tout : design, génie, mécanique, électronique, mais aussi marketing et finance avec la recherche de commanditaires.
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Chaque année, leur objectif ultime est de présenter le produit à une compétition interuniversitaire se déroulant dans l’Illinois, aux États-Unis. Des tracteurs provenant d’universités partout en Amérique du Nord s’y affrontent dans une série d’épreuves, où un jury composé de professionnels du milieu évalue les mini-tracteurs. « La compétition, c’est comme la cerise sur le gâteau qui permet de faire : “Ouf, l’année est finie et on a réussi à arriver avec un tracteur qui fonctionne!” », se rappelle Alexis.
Au fil de cette compétition, les tracteurs sont évalués à la fois sur leurs capacités physiques, leur design, et les équipes doivent également présenter leur projet grâce à un pitch publicitaire.
Seule candidate francophone de la compétition, l’équipe de l’Université Laval y participe depuis bientôt 25 ans.
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Mais pourquoi les tracteurs?
« Parce que c’est le fun, les tracteurs! », me répond Ethan en riant. Il faut dire que Alexis et lui, comme plusieurs membres du comité, sont étudiants au baccalauréat en agro-ingénierie. Les tracteurs, c’est leur domaine d’étude.
En plus, la compétition leur permet d’appliquer directement ce qu’ils voient sur les bancs d’école. « Dans les programmes d’ingénierie, souvent, c’est beaucoup plus des cours théoriques. Nous, on applique tout ça durant la période de design de notre tracteur. En plus, après, on peut les tester et voir si on a bien fait nos calculs, ou si notre tracteur va briser en deux », m’explique Alexis.
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L’épreuve de pitch, quant à elle, pousse les étudiants hors de leur zone de confort. Elle les force à développer des compétences qu’ils n’auraient jamais abordées autrement, mais qui peuvent se révéler très utiles après l’obtention de leur diplôme. « C’est le fun d’apprendre plusieurs choses que tu n’apprendrais pas [normalement] dans ton parcours universitaire », explique Ethan. Savoir présenter un produit et le vendre reste un atout pour les ingénieurs qui les conçoivent.
Selon Ethan, une implication parascolaire directement reliée à son domaine d’étude peut même lui conférer un avantage dans ses cours. « Ici [dans le comité], j’ai commencé à me familiariser avec les logiciels. Je ne suis pas le meilleur, mais je pense que pour mes cours de modélisation 3D ça va me donner une bonne longueur d’avance sur les autres étudiants. » « C’est le genre d’activité qui m’aide à rester accroché au bac. », admet pour sa partavoue Alexis. C’est vrai que c’est stimulant pour les passionnés de mécanique.
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C’est le genre d’activité qui m’aide à rester accroché au bac. », admet pour sa part Alexis. C’est vrai que c’est stimulant pour les passionnés de mécanique.
Ainsi, Ultrac 3/4, c’est bien plus qu’une compétition de mini-tracteurs, c’est aussi pour certain.e.s étudiants une opportunité de faire une première incursion dans leur futur milieu professionnel, tout en développant une foule de compétences connexes.
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