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Des Medgames à McGill

À la découverte de la compétition canadienne des étudiants en médecine

Par
Layla Bechou
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Lorsqu’on tente une incursion dans le monde des activités extrascolaires universitaires, on arrive inévitablement à un constat : chaque domaine d’étude à ses propres jeux. Il y a les Jeux de la Communications, les Jeux du Commerce, les Jeux de l’Éducation, les Jeux de Génie, les Jeux de la Science Politique, les Law Games (Jeux’Ridiques) et, bien sûr, les MedGames.

Rassurez-vous, pendant lesMedGames, personne ne fait d’opération à cœur ouvert dans le cadre d’une épreuve plus ou moins reliée à son domaine d’études. Dieu merci, les étudiants issus des différentes facultés de médecine à travers le Canada sont plutôt invités à participer à des olympiades sportives et arrosées pendant une fin de semaine.

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Cette année, c’est McGill qui accueillait l’événement sous le thème de Disney. Ce sont donc environ 2 000 étudiants en médecine provenant de partout au pays qui sont venus à Montréal pour faire le party, car, soyons honnêtes, personne n’a pris l’avion depuis Calgary pour jouer au hockey cosom un samedi après-midi.

Si, en temps normal, leurs études demandent énormément de sérieux, celui-ci brillait plutôt par son absence durant ces trois jours.

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Dès la cérémonie d’ouverture, l’ambiance était joviale, chaque université scandant leur cri d’équipe pour s’encourager. Toutefois, on peut dire que les festivités ont réellement débuté avec l’épreuve de cheerleading.

Comme aucune autre épreuve ne se déroulait en même temps, tous étaient présents. « Le cheer, c’est l’épreuve que tout le monde attend et qui revient année après année », confirme William James, un délégué de l’Université de Montréal. Selon lui, elle sert à évaluer le calibre de l’université pour le reste de la fin de semaine. Bonjour la pression!

Force est d’admettre que c’était en effet le moment le plus impressionnant des MedGames.

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Les étudiants ont réalisé des stunts audacieux et des chorégraphies complexes, à se demander si ce ne sont pas en fait des équipes de cheerleading entraînées pour les championnats du monde.

« Je n’avais jamais fait de cheer avant! », avoue Claude-Allie, capitaine d’équipe pour l’Université de Montréal. « On se pratiquait le lundi et le vendredi depuis le début du mois de septembre, donc c’est sûr que c’est une grosse implication », explique Claude-Allie. « Mais de faire une aussi belle performance… Honnêtement, c’est un des plus beaux moments de ma vie. L’énergie et l’esprit d’équipe qu’on avait sur le mat, c’était incroyable, ça en vaut la peine. »

Une fois cette épreuve terminée et les gagnants annoncés, les étudiants sont retournés à l’hôtel pour se préparer en vue du fameux premier party.
Une fois cette épreuve terminée et les gagnants annoncés, les étudiants sont retournés à l’hôtel pour se préparer en vue du fameux premier party.
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Les attentes étaient hautes, le comité organisateur y avait mis le paquet.

« Mon but, c’était que les gens sortent de là et se disent : “wow, j’ai payé mon billet et ça en valait la peine!”», explique Mélina, VP pour la soirée des MedGames.

« On voulait qu’il y ait plusieurs éléments d’entertainment » dit-elle, malicieuse.

Ce que Mélina entendait par entertainment correspondait à des DJ sets, des jeux de lumière, de la pyrotechnie, des artistes de cirque, des mascottes et des danseurs. Rien de moins.

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Aux alentours de 23h00, la foule s’est densifiée. Une immense piste de danse accueillait les participants qui étaient déguisés sous le thème de « Tarzan dans la jungle ». Une chose est sûre, nos futurs médecins savent s’amuser. Au petit matin, il restait encore pas mal de monde debout, mais pas le temps de se reposer, car une journée d’activité les attendait dès 8h sur le campus de McGill.

Samedi, la majorité des activités avaient lieu au complexe sportif de l’université. Parmi les nombreuses activités auxquelles les participants pouvaient s’inscrire, on note des sports tels que le basketball et le spikeball, mais aussi des activités un peu moins sportives, comme le poker. « Ça permet aussi d’essayer des nouveaux sports dans un contexte amical et amusant », dit William James.

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Cela dit, il ne faut surtout pas sous-estimer le côté compétitif des étudiants en médecine. « Les étudiants en médecine, c’est souvent les plus gros try-hards que tu vas rencontrer », confirme Kendrick en riant. « En médecine, on n’est jamais là pour niaiser». Vous comprendrez donc que pour des étudiants compétitifs, passer la journée à s’affronter dans différents sports, c’est une journée de rêve.

La deuxième soirée est tout aussi électrique que la première. Les étudiants étaient cette fois-ci invités à s’habiller comme un film Disney assigné à leur école et tout le monde semblait déterminé à bien profiter de chaque seconde.

Finalement, c’est le dimanche matin qu’on annonce les gagnants. Cette année, c’est l’Université Sherbrooke qui est couronnée grande gagnante.

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« Les MedGames, c’est une expérience à vivre au moins une fois dans son parcours universitaire en médecine », affirme William James. Ce qui démarque cet événement des autres, c’est cette opportunité pour les étudiants de médecine de faire autre chose que de penser à la médecine et à leurs études. « La force des MedGames, c’est qu’on est tous étudiants en médecine, on sait ce que c’est, on se comprend. On n’a pas besoin d’en parler, on vit tous la même réalité. Alors, on se concentre davantage sur les relations et les souvenirs qu’on crée », conclut Kendrick.

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Comme quoi, aux MedGames, l’important ce n’est pas de gagner, mais bien de s’amuser.