Beaucoup de gens considèrent leur animal de compagnie comme leur propre enfant. Mais qu’est-ce qui se passe quand un vrai petit humain arrive dans le décor?
Selon un sondage maison (i.e. un sondage conduit dans ma maison), 100 % des propriétaires d’animaux affirment que leur compagnon poilu s’est mis à leur taper sur les nerfs aussitôt qu’ils ont passé la porte avec un nouveau-né dans les bras.
Bon, l’échantillon n’est pas le plus représentatif. Mais si je me fie aux innombrables publications à ce sujet sur Reddit et compagnie, le phénomène est loin d’être cantonné à mon modeste appartement de La Petite-Patrie.
Certains vont même jusqu’à détester leur chat ou leur chien lorsqu’ils deviennent parents, comme cette nouvelle mère qui affirme être passée de dormir avec ses chats à compter les années avant leur disparition.
Même les vedettes ne sont pas à l’abri. En entrevue dans un podcast, Amy Poehler mentionne : « On aime tellement nos animaux! Mais aussitôt qu’un bébé arrive dans le portrait, on est comme : “Débarrassez-moi immédiatement de cette créature dégueulasse.” » Des propos étonnamment crus, pour celle qui incarne la Joie dans la franchise Inside Out.
Bref, si vous avez développé une haine soudaine pour votre animal de compagnie à l’arrivée de votre bébé, rassurez-vous : vous n’êtes pas seul.e! Dans les prochaines lignes, nous explorerons les causes de cette animosité soudaine et comment retrouver votre complicité d’antan.
À qui (ou à quoi) la faute?
Une des causes qui explique ce changement, c’est l’amour inconditionnel qu’on a pour nos enfants.
Alors qu’on considérait (et traitait) jusqu’alors notre chat comme notre bébé, on se rend vite compte que finalement, c’est toujours ben rien qu’un chat.
Des psychologues affirment également qu’une des raisons pour lesquelles les nouvelles mères se mettent à ne plus tolérer leur animal de compagnie est la dépression post-partum et l’anxiété. Fun fact : une étude démontre que posséder un chat augmente les risques de dépression post-partum, alors qu’avoir un chien les diminue. (Shout out au gestionnaire de communauté qui aura à modérer les commentaires après cette révélation-choc!)
Le manque de temps explique aussi en partie ce ressentiment. Maintenant qu’on doit changer des couches, donner le biberon, enchaîner les brassées, ramasser les jouets, etc., les tâches qui ne nous dérangeaient pas avant, comme changer la litière, deviennent soudainement taxantes, autant physiquement que mentalement.
Certains affirment aussi craindre que leur animal ne donne des microbes à leur bébé en lui faisant des lichettes ou qu’il devienne agressif avec lui.
Et c’est pas juste les parents qui changent : l’arrivée d’un bébé transforme aussi le comportement de votre animal, qui se sent bousculé dans sa routine et qui tente de regagner votre attention en faisant des choses qui vont encore plus vous taper sur les nerfs, comme faire pipi sur le tapis, faire ses griffes sur les meubles ou japper pendant que le bébé dort. Tu t’aides pas, Fido.
Comment rallumer la flamme?
Il n’existe malheureusement pas de remède miracle pour vous faire retomber en amour avec votre animal de compagnie. Mais il existe quand même quelques pistes de solutions pour vous aider à y parvenir. La première, et ça va paraître niaiseux, c’est de s’y attendre.
Plus vous vous attendez à être irrité par votre animal, plus ça va vous sembler normal quand ça va se produire.
Et à l’inverse, si vous vous attendez à ce que tout se passe bien et à ce que rien ne change à l’arrivée du bébé, vous risquez de frapper un mur.
Vous pouvez aussi demander de l’aide à votre entourage, soit pour prendre soin de votre animal quelques heures, soit pour garder votre bébé et vous permettre de passer un peu de temps avec pitou ou minou. Y a rien comme ramasser un caca à la main avec un petit sac de plastique pour resserrer les liens.
D’ailleurs, on recommande de faire des efforts pour donner un peu d’attention à votre animal, même quand ça ne vous le tente pas. Les animaux, en particulier les chiens, aiment la routine. Si vous le faites manger aux mêmes heures, prendre des marches à la même fréquence et regarder STAT quotidiennement, il sera rassuré, et donc, moins gossant.
Et de grâce, mettez-vous moins de pression! Votre animal va survivre, même si vous diminuez un peu le flattage ou s’il prend une marche de moins qu’avant. Comme le conseille Cory Smith, directrice à la Humane Society (un organisme dédié à la défense des animaux), ne laissez pas le mieux être l’ennemi du bien.
Finalement, le dernier conseil que j’aurais à vous donner(et le plus simple), c’est d’être patient. Plusieurs internautes jurent que l’animosité s’estompe à la deuxième année, quand l’enfant dort mieux et que s’occuper de lui devient moins exigeant.
Et si rien de tout ça ne fonctionne, vous pouvez toujours envisager cette solution évoquée par un internaute : cryogéniser votre animal et le réveiller quand vos enfants seront à l’université.