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Dans les parages de… la TÉLUQ

La TÉLUQ ou comment apprendre à se débrouiller seul.

Par
Nadia Descollines
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Il y a quelques années, après avoir obtenu une permanence au travail, j’ai commencé à regarder dans mon passé (aka ma début vingtaine) en me demandant ce sur quoi je pourrais maintenant travailler afin de devenir une adulte plus accomplie. Comme d’autres enfants des années 90, je me suis souvenue de mon début d’études post-secondaires infructueux: un mélange de cégep pas fini et de certificat universitaire. Puis au milieu de tout ça, moi, assise bien sagement dans une salle de classe.

Ayant très envie d’avoir un baccalauréat, j’ai commencé à regarder mes options. Malheureusement (ou heureusement) pour moi, mon emploi vient avec des obligations de voyage. Le Canada, c’est bien beau, mais c’est un peu grand pour arriver à l’heure à un cours hebdomadaire dans un amphithéâtre. C’est alors que j’ai découvert la TÉLUQ, membre du réseau des universités du Québec, qui me permettait d’étudier à mon rythme mais surtout, à distance. Seul pépin: ça veut aussi dire être loin de tout et de tous lorsque j’ai des questions sur mes travaux ou le contenu. J’ai donc dû trouver rapidement des ressources à portée de main. Je vous partage donc les meilleurs outils pour rester motivé et rencontrer des gens quand on étudie à la TÉLUQ.

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La mine d’or qu’est le groupe Facebook…

À la différence des groupes traditionnels, l’entièreté des étudiants présents sur le groupe Facebook de la TÉLUQ est dans le même bateau que vous. Contrairement à une université qui offrirait seulement certains cours en ligne, ici, tous vos collègues sont comme vous. Le groupe principal agit un peu comme une agora d’université où on peut rencontrer des gens au même niveau que nous, mais aussi des étudiant.e.s qui ont deux ans d’avance et qui peuvent vous donner un coup de main. Très souvent, vous trouverez quelqu’un qui s’est posé les mêmes questions que vous. Gros bonus: la TÉLUQ a même un employé (allô Denis) qui monitore le groupe et qui peut offrir des réponses ou ressources officielles (bye bye le gars qui lance des rumeurs, Denis est à la rescousse).

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…mais aussi les sous-groupes Facebook

Ces groupes sont divisés par champ d’études, un peu comme le serait la faculté d’une université. C’est très utile pour des questions plus spécifiques ou celles liées aux ordres professionnels. D’ailleurs, certains ordres ont desreprésentants étudiants présents en ligne dans leur sous-groupe Facebook. Parfait quand votre objectif, c’est d’ajouter des lettres à la suite de votre nom (car oui, les diplômes de la TÉLUQ sont aussi valides que ceux des autres universités).

Au bout du courriel ou du fil, une personne tutrice

Même en étant en voyage d’affaires à Vancouver, une fois rentrée à l’hôtel je remettais mon chapeau d’étudiante. Mais être dans un autre fuseau horaire peut parfois rendre les choses compliquées lorsqu’on a besoin de précisions autres que celles fournies sur le portail en ligne. Au début, j’avais peur d’être complètement laissée à moi-même. Puis, j’ai découvert que chaque étudiant se voit assigner une personne tutrice ou un.e chargé.e d’encadrement. Évidemment, plusieurs étudiant.e.s se partagent la même personne tutrice et pour les cours où il y a beaucoup d’étudiant.e.s, il y a aussi plusieurs personnes tutrices.

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Son rôle? Vulgariser le contenu comme le ferait un enseignant, fournir des explications complémentaires, corriger les travaux. Parfois, ce rôle est joué par le professeur lui-même. Plusieurs personnes tutrices offrent de grandes plages horaires puisque tout comme vous, ils travaillent de la maison. Ils ne sont qu’à un courriel (ou à un appel) de vous. Cette fois-là, à Vancouver, j’ai pu fixer un rendez-vous téléphonique avec mon tuteur à une heure qui serait considérée tardive pour un chargé de cours traditionnel, mais qui était parfaite pour le fuseau horaire du pacifique. Heureusement, c’était tout de même après l’heure de coucher de ses enfants. Il avait donc tout le temps qu’il fallait pour me donner les explications nécessaires à mon travail de session!

Le forum en ligne

Pas mon préféré, mais quand même utile, c’est là que se trouvent les conférences télématiques de la TÉLUQ. Il s’agit en fait d’un forum officiel offert par l’université pour échanger sur l’intranet. Je dois avouer que le look fait vraiment années 2000 mais ce qui compte, c’est le contenu. La section « stratégies d’études » permet d’en savoir plus sur certains cours et a une section nommée les Pacs (vous savez, l’ancêtre de Kijiji) pour qu’on puisse acheter des livres usagés. Il est surtout utilisé par les nouveaux étudiants, mais offre une plateforme de discussion, incluant une modération officielle par l’université.

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La bibliothèque qui se transporte là où vous voulez

Eh oui! Comme une université traditionnelle, la TÉLUQ possède une bibliothèque qui permet d’accéder à des documents électroniques (distance oblige) mais aussi aux livres de nombreuses institutions grâce à la carte étudiante numérique ou la carte BCI. Avec cette dernière vous pouvez même emprunter des documents ailleurs au Canada. Mais attention, comme une université traditionnelle, si vous êtes en retard dans vos retours, la bibliothèque propriétaire du livre emprunté vous facturera tout de même des frais de retard. On y échappe pas, même à distance! Puisque je voyage tous les mois, je me sers surtout de l’accès pour aller étudier dans un lieu tranquille en dehors de ma ville. Ça me permet de changer de décor et de me mettre dans un mode plus « sérieux », parfait pour les études.

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Bref, la TÉLUQ permet vraiment d’étudier en dehors des sentiers traditionnels et ce, sans être laissé à vous-même. La preuve, c’est que toutes ces techniques m’ont permis d’obtenir un beau diplôme et même… un mortier via courrier recommandé afin de célébrer mon baccalauréat à distance!