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Dans les parages de… Concordia
Je vais être franche (derrière un ordinateur, on peut se permettre de laisser tomber ce voile qu’est l’ego) : pendant ma première année à Concordia, j’ai passé plusieurs lunchs à manger assise sur des causeuses en vieux cuir fissuré dans des couloirs de l’université, loin du grand trafic. J’avais un peu la frousse d’avoir à m’approprier le lieu, mais ç’a bien changé depuis, alors forte de mes découvertes, j’ai dressé une liste des tops endroits à fréquenter in-and-out du campus du centre-ville. Parce qu’il n’y a pas de raison pour manger mal assise enfoncée dans un meuble qui te donne l’impression d’être dans un sous-sol.
Ce qui, à mon avis, rend Concordia particulière, c’est que chaque pavillon dégage une énergie différente bien « curated » et que, tout dépendant de votre champ d’études, certains de ceux-ci deviendront comme une deuxième maison… ou pas. Il est évident que les habitudes estudiantines sont à revoir, parce que les études à distance et la distanciation physique sont encore une réalité, mais une poignée de chanceux pourront user le parquet des étages vides, profiter des agoras silencieuses et avoir leur café filtre au lait d’avoine on the go. Pour ceux-ci, voici où il fait bon exister au campus Sir George William du centre-ville de Montréal :
Savoureux campus
Comme je l’ai dit, l’heure du lunch, c’était mon talon d’Achille. Beaucoup moins maintenant grâce à ces endroits:
Restaurant Nilufar
Une perle sur Ste-Catherine, à quelques pas du pavillon EV, leurs falafels sont toujours frais (les adeptes savent trop bien ce qu’est une boulette sèche). Cette institution offre un service rapide et abordable, parfait entre deux séminaires!
Sushi Crescent
Sushi Crescent… là où les grands esprits et les gros estomacs se rencontrent. Effectivement ce resto n’a pas été conçu pour les doux car quand tout le menu est à volonté c’est difficile de s’arrêter! Un spot génial pour oublier le temps qui glisse tranquillement (faux : rapidement) vers une autre éternelle fin de session.
Pour une recharge culturelle
Quand on a envie de fixer autre chose que les murs de son cours d’Espagnol :
Argo Bookshop
J’ai pensé longuement à mettre cette adresse sur ma liste, non pas parce que la librairie ne mérite pas sa place, mais plutôt parce que j’aime avoir l’impression que seulement certains élus la fréquentent. J’écris ça comme si Argo n’était pas la plus vieille librairie anglophone de Montréal. Ouverte depuis 1966, l’atmosphère donne une impression de se retrouver au cœur d’un secret bien gardé… en plein cœur du centre-ville, sur une rue bien occupée.
Musée des Beaux-Arts
La dernière année de mon baccalauréat, j’ai essayé de passer le plus possible mes moments libres à explorer la collection permanente du musée où on peut voir du Jean-Michel Basquiat comme du Edgar Degas. Question de voyager ailleurs qu’entre une salle de classe et une autre et une autre et une autre encore.
Pleurer, mais pas sous la pluie
C’est important de se lâcher, de vivre à fond nos émotions. Parfois, c’est la tristesse, la rage, parfois on est submergé de joie ou on doit juste gérer un trop-plein d’émotions. En d’autres mots, ça arrive d’avoir besoin de pleurer. Et si l’envie vous prend, il y a des endroits calmes pour accueillir vos larmes.
Bibliothèque du Library Building
Pavillon J.W. McConnell, 1400 Maisonneuve Ouest, Montréal, QC
Même si c’est surfait, il est rassurant de savoir qu’on participe à une tradition en pleurant une mauvaise note entre deux rangées d’anthologies obscures de sujets tout aussi obscurs. En plus de tout ça, la bibliothèque a récemment été rénovée, les tapis sont neufs (parfait pour s’asseoir), on croise aussi des murs de plantes qui peuvent rappeler un jardin rassurant et les plantes ne vous jugeront jamais.
Le Greenhouse
Le Greenhouse est incontournable et est né, en 1966, d’une proposition des étudiants et du département de Biologie de l’université. Grâce au bouche à oreille, on pouvait même acheter des boutures de plantes et encore à ce jour, des ventes de plantes ponctuent les débuts de sessions. Elles partent vite, le hype est grave mais l’attente en vaut la peine. Pour y verser des larmes, c’est magique. Pour toutes ces fois où j’avais besoin d’être consolée après un autre échec amoureux… je savais qu’une plante pourrait toujours faire de la photosynthèse avec ma douleur.
Mention spéciale pas spéciale :
Je vous implore, violemment, de ne jamais pleurer dans les toilettes du 4ième étage du Hall Building. Les cabinets ne se barrent pas vraiment, souvent il manque de papier toilette, la propreté ne semble n’être qu’une suggestion et je crois honnêtement qu’elles sont hantées.
Bref, ceci n’est évidemment pas une liste exhaustive, elle s’est construite autour de mes habitudes universitaires… habitudes qui impliquent des hauts, des bas et des hangovers pas toujours bien assumés. Un classique parcours universitaire quoi!