À 30 ans, elle a économisé 230 000$

« Règlement de compte », c’est une série qui se mêle de vos affaires. Vous avez une situation financière particulière et êtes prêt.e.s à ouvrir votre portefeuille au monde entier? (Bon, OK, à l’audience de Quatre95.) Écrivez-nous!

Karine*, 30 ans, a décidé qu’elle arrêtait de voyager il y a près de 10 ans. La Montréalaise est locataire, ne possède pas de voiture et n’achète presque jamais neuf. Celle qui travaille dans le monde des communications est une adepte du minimalisme et applique la méthode « FIRE » (Financial Independence, Retire Early). Disons que sur le plan financier, elle a les reins solides.

*Nom fictif pour préserver son anonymat.

En gros, mon but, c’est d’être le plus libre possible. Pour faire ça, il faut que je me libère de certaines contraintes, comme travailler. L’argent que je reçois grâce à mon travail, je l’investis pour ultimement être libre de disposer de mon temps.

Non. J’ai juste pas beaucoup de désirs, à la base. Je suis pas sensible au marketing. Je comprends qu’il y a des gens qui le sont et que ça peut être difficile de ne pas acheter quelque chose quand tu le désires. Moi, quand je vois des gens qui possèdent des choses, je ne suis pas envieuse ni jalouse. Je lis beaucoup. Je vais à la bibliothèque. J’aime être à la maison. J’aime être avec mon chat. C’est pas des trucs qui me font dépenser de l’argent. J’aime ce que j’ai et je m’empêche de rien! Quand on économise 70% de ses revenus, si on veut vraiment quelque chose, on est capable de se le payer.

Je ne vis pas de stress par rapport à mon épargne. Je veux remplir mon CELI, mon CELIAPP et mon REER pour l’année. Quand ça, c’est fait, si j’aime quelque chose et que je le veux, je me le paye. Sinon, je place cet argent-là dans un compte non enregistré et je le mets de côté pour pouvoir en profiter plus tard, quand je vais vouloir quelque chose. Si ça n’arrive jamais, à un moment donné, je pourrai arrêter de travailler et utiliser cet argent-là pour vivre.

Oui. Mon salaire augmente d’année en année, mais mon niveau de vie n’augmente pas. Je réussis même à dégager de plus en plus d’épargne, au fil des ans.

Je suis en couple, mais on veut pas d’enfants, donc j’ai pas non plus à mettre des sous de côté pour ce projet-là – à moins que je change d’idée. Mais si ça arrive, j’aurai déjà des économies. C’est pas un stress pour moi.

J’en parle pas beaucoup. Mes parents et mon copain ont la même approche que moi. Généralement, les gens sont plutôt envieux parce que je suis capable de mettre de l’argent de côté. Mais je ne reçois pas vraiment de critique.

Pas vraiment. Il faut dire que je ne suis pas non plus le genre de personne qui a des ami.e.s qui sortent toutes les fins de semaine, qui boivent, qui vont beaucoup dans les restaurants. Mes ami.e.s sont simples : on se reçoit à la maison, on va dans les parcs.

Je veux prendre me retraite à 40 ans. J’aimerais écrire des livres! C’est difficile, le milieu de la culture. C’est pas payant. J’ai l’impression que tu peux pas vraiment en faire une carrière. C’est pour ça que je speed run ma carrière actuelle pour me permettre de faire plus tard quelque chose que j’aime et qui me passionne.