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Consommer local jusque dans vos applications

Bye bye Amazon, Uber Eats et Tinder!

Par
Billy Eff
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On commence à le savoir: dans la dernière année, les riches se sont enrichis. Et personne autant que les grands dirigeants du monde des technologies. En effet, entre mars 2020 et mars 2021, 9 barons des technologies ont augmenté leur fortune commune d’un total de plus de 440 milliards de dollars canadiens.

Ce chiffre est ahurissant, et l’est d’autant plus considérant qu’il aide à creuser davantage le fossé entre les classes sociales dans le contexte d’une pandémie mondiale.

Heureusement, il y a des alternatives locales à beaucoup des services qu’offrent les géants des technologies. Que ce soit pour commander à manger, se faire livrer des vêtements, ou encore pour rencontrer l’amour, le Québec regorge de jeunes entrepreneurs avec des idées géniales et adaptées aux besoins des consommateurs de la province. Alors, pourquoi pas encourager une entreprise locale, la prochaine fois que vous viendra le réflexe d’aller sur Amazon pour commander un item ?

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Pour se faire livrer à manger

Si on est une bonne gang à avoir reconnecté avec nos cuisines depuis le début de la pandémie, les chiffres ne mentent pas: on se fait aussi livrer beaucoup de bouffe. Et c’est une bonne chose, parce que si une industrie a besoin de notre aide en ce moment, c’est bien celle de la restauration et de l’hospitalité.

Par contre, l’époque où la majorité des restaurants avaient leur propre équipe de livreurs est révolue depuis un bon moment. Des applications comme Uber Eats et DoorDash sont venues bouleverser le monde de la livraison de nourriture dans les dernières années. Et la pandémie leur a donné un nouveau coup de vent dans l’aile.

Le problème avec ça, c’est que ces compagnies chargent souvent jusqu’à 30% de commission aux restaurants avec qui elles font affaire. Ce n’est donc pas rare que les propriétaires de ces établissements ne puissent pas réellement dégager de profits à l’aide de ces applications.

Pourquoi ne pas plutôt choisir CHK PLZ, dont je vous ai récemment parlé. La compagnie, fondée par trois amis de l’Université McGill, a rassemblé ses contacts et ses ressources pour créer un système de livraison plus juste, égalitaire, et rémunérateur. En ne chargeant que 3% de frais de commission, et grâce à une entente avec le service de covoiturage Eva, CHK PLZ permet à vos restos préférés de vous livrer de bons repas, en s’assurant que tous les intermédiaires soient bien traités et payés.

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Si vous habitez à l’extérieur de Montréal et de Québec, d’autres applications similaires comme Pizzli et UEat existent et fonctionnent avec un modèle similaire et un souci du restaurateur autant que du client.

Pour se divertir

Comme vous le savez peut-être, des compagnies étrangères de divertissement en ligne, comme Netflix, Prime Video et Spotify ne paient que très peu d’impôts au Canada. Le nouveau budget fédéral entend régler ce problème en créant une «taxe Netflix», mais cet argent n’ira probablement pas directement aux créateurs canadiens.

Si on veut maintenir notre secteur créatif en santé, il faut consommer local dans notre régime culturel aussi! Le très populaire service Tou.TV est un bon endroit où commencer, avec son contenu de partout dans la francophonie (et au-delà). Le site web de l’ONF fourmille lui aussi de films aussi passionnants que divertissants.

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Côté musique, QUB Musique souhaite s’imposer comme réponse québécoise à Spotify en misant sur le talent local. Grâce à des accords avec des distributeurs, on y retrouve aussi un catalogue assez bien fourni de musiques internationales, mais c’est vraiment autour du contenu québécois que s’articule QUB pour l’instant.

Pour rencontrer l’âme soeur

L’amour aussi, c’est devenu une grosse business dans le monde de la tech. Et les centaines de milliers de nouveaux usagers qui ont téléchargé des applis de rencontre depuis mars 2020 ont aidé à renflouer les coffres de pas mal de compagnies. À elle seule, Tinder, championne du marché, a engrangé 1,4 milliard de dollars américains en 2020.

Il était donc bien évident que Montréal, ville-phare de l’intelligence artificielle, ne mette ses talents au service de la recherche de l’amour. Dites bonjour à Say Allo, une appli conçue et développée à Montréal. Destinée à un public plus « mature » et moins belliqueux que Bumble ou Tinder, Say Allo vise les célibataires entre la fin vingtaine et le début de la cinquantaine. Grâce à un système d’intelligence artificielle et d’un algorithme d’apprentissage en continu, l’entreprise canadienne cherche à vous aider à trouver le vrai amour, plus rapidement et simplement.

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Pour du one-day shipping

Vous voulez acheter local, mais vous aviez besoin de votre item il y a trois heures? Votre doigt survole autour du bouton «Livraison demain» sur Amazon?

Si vous ne le connaissez pas encore, il est grand temps pour vous de rencontrer Génie. Le service, lancé en 2017, a une mission simple: être votre assistant personnel virtuel!

Peu importe à quel point votre demande peut sembler compliquée ou farfelue, Génie fera tout en son pouvoir pour la satisfaire. Besoin d’un costume de gorille livré au bureau avant la fin de la journée? Aucun problème! Pareil pour des items achetés sur Kijiji, ou même si vous voulez vous faire livrer une quantité ridicule de Skittles à Osheaga.

Oubliez le overnight delivery d’Amazon, Génie est une option locale beaucoup plus humaine et durable!

Pour se déplacer

Si vous en avez marre de donner votre argent à Uber, qui sous-paie ses employés, ou si vous êtes tannés d’attendre le bus, je vous comprends. On est plusieurs dans le même bateau, et il s’avère que le talent entrepreneurial montréalais a une solution pour nous: Eva! Voulant s’implanter comme une solution locale à Uber, l’entreprise québécoise opère sur un modèle de co-op. Cela veut dire que les usagers autant que les conducteurs ont leur mot à dire sur les politiques, les investissements et les pratiques de la compagnie.

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À peine plus cher qu’Uber dans la majorité des cas, Eva dispose déjà d’un réseau de plusieurs milliers d’utilisateurs et de conducteurs un peu partout dans la province.

Pour tout le reste

Si aucune des solutions ci-dessus ne vous convient, il vous reste un dernier arrêt à faire, avant de vous résoudre à donner votre argent à Jeff Bezos. Et il y a fort à parier que c’est celui qui connaîtra la plus grande croissance dans les prochaines années, si le gouvernement et les partis impliqués continuent de le bâtir: le Panier bleu (ou du moins son petit frère)!

L’organisme à but non lucratif a pour but d’aider à relancer l’économie locale en encourageant une consommation interne, durable et circulaire. Lors de discussions avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, ainsi qu’avec des institutions gouvernementales, le besoin de créer une nouvelle plateforme pour faire compétition à Amazon a été évoqué.

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On trouve déjà de tout sur le site du Panier bleu, mais le concept pourrait être poussé encore plus loin à partir de l’automne, pour aussi inclure des produits d’un peu partout dans le monde, afin de faire une réelle compétition au géant américain. En phase de recherche d’investisseurs, le directeur général du Panier bleu estime qu’il faudrait environ 20 millions de dollars pour mettre en place cette plateforme transactionnelle qui profiterait grandement aux commerçants québécois.