Comment survivre au lendemain de veille au travail

Vendredi matin, le cadran sonne et cause en vous le même effet qu’une perceuse qui traverserait vos tempes. Vous regrettez instantanément votre décision de la veille de prolonger le 5 à 7.

Le scénario classique du petit 5 à 7 tranquille durant lequel vous « prendrez juste un verre », qui se transforme en 5 à tard avec un pit-stop pour une poutine avant le dodo.

Surprise! Vous avez la gueule de bois ce matin. On aura beau avoir cette pensée magique qui, on l’espère, nous protégera des conséquences de notre soirée, la réalité nous rattrape à tout coup.

Puisqu’on est tous passés par là, voici notre petit guide de survie du lendemain de veille au travail.

Les troubles liés à l’usage de substances de toutes sortes auront coûté plus de 15,7 milliards de dollars en perte de productivité dans les entreprises canadiennes en 2014. Et près de 70% de ce montant est attribuable à l’alcool et au tabac.

Au Québec, on parle de trois milliards de dollars en perte de productivité pour la même année. Ça fait pas mal de monde qui « call malade » à cause d’une « intoxication alimentaire » sortie de nulle part.

Du côté d’Éduc’alcool, on dit qu’environ 75% des gens qui consomment de l’alcool de manière excessive, c’est-à-dire cinq verres et plus, auront des symptômes de lendemain de veille « extrêmement perceptible ». D’ailleurs, 40% des 18-24 ans rapportent avoir consommé de façon excessive au cours de la dernière année.

Et qui dit consommation excessive, dit effets néfastes sur le corps (effets qui peuvent durer jusqu’à 24 heures après la fin de votre 5 à tard).

Les effets peuvent aller de la fatigue et la sensation de soif aux maux de tête et aux vomissements qui varient en intensité selon le taux d’alcoolémie, l’âge, le sexe et le poids de l’employé.e. festif. Ces effets sont en majeure partie dus à la déshydratation et à l’insuffisance de glucose.

Mais bon, si vous êtes en train de lire ce texte, je ne vous apprends probablement rien!

À moins d’être employé dans l’une de ces entreprises qui offrent des congés pour les hangover (oui, ça existe et je suis particulièrement jaloux), vous devrez y aller à l’ancienne et vous botter le derrière pour aller travailler. *À moins bien sûr d’être un danger pour vous-même ou pour les gens qui pourraient se trouver sous votre responsabilité dans le cadre de vos fonctions. Ne niaisons pas avec la sécurité des gens.

Oui, il y a moyen d’être proactif et travailler pour amenuiser l’impact que pourrait avoir votre cuite sur votre état le lendemain matin.

On le sait, un 5 à 7 est souvent significatif de peu ou pas de nourriture. Ce n’est pas à coup de p’tites bouchées fancy que vous réussirez à vous faire un fond important pour recevoir vos cinq verres et plus!

MANGEZ!

Boire de l’eau. Boire de l’eau. Boire de l’eau. Ça, c’est un autre truc qui manque dans les 5 à 7, des verres d’eau remplis.

Remanger. Oui, remanger. Parce que même si la sélection de bouchées fancy qu’offrait le nouveau bar du coin était généreuse, votre ventre risque fort probablement d’être vide lorsque vous irez vous coucher vers 1h du matin.

C’est possible de prendre de l’ibuprofène (Advil, Motrin) afin de soulager votre mal de tête. Toutefois, la prise de médicaments reste toujours déconseillée lorsqu’ils sont mélangés avec de l’alcool. Pour ce qui est de l’acétaminophène (Tylenol), n’en prenez tout simplement pas. Les caplets solliciteront votre foie que vous avez grassement chargé de gin-tonic et ce n’est pas le moment de le troubler davantage.

La levée du lit est aussi ardue qu’une montée du Kilimandjaro. Première mission de la journée : se rendre à l’évier de la cuisine afin de réhydrater le désert qui remplit votre bouche.

Un bon verre d’eau ne fera pas de tort. Un jus de fruit? Pourquoi pas. Pensons glucose, glucose, glucose. Toutefois, éviter les jus d’orange, un peu trop acide pour votre ventre qui est déjà en situation d’urgence.

Un p’tit kombucha pour replacer le tout ne serait pas une mauvaise idée.

Pour ce qui est de la bouffe, pensons efficacité et réconfort. Si un bagel au fromage à la crème est votre thing, foncez. (On ne vous jugera pas si vous décidez de le prendre chez Tim!)

On s’entend pour dire que vous vous serez levé à la dernière minute et que vous n’aurez pas eu le temps de prendre votre café avant le boulot. Ce n’est pas grave parce que vous devriez tout simplement éviter d’en prendre un.

On est tous fans du boost d’énergie que peut nous redonner le café, mais il est seulement momentané. De plus, ce café aura comme conséquence d’augmenter votre pression artérielle.

Laissez le temps faire son œuvre. Quitte à prendre un café au milieu de l’après-midi lorsque vous cognerez des clous devant votre écran.

Parlant de cogner des clous, si vous êtes dans l’incapacité de même penser à vous lever et que vous jugez bon de prendre une journée off. On le répète : ne niaisons pas avec la sécurité des gens. Nous vous avons concocté un petit guide pour pratiquer l’art de caller malade.

Autrement, voici un guide pour les siestes au travail. Vous trouverez les meilleures pratiques pour faire un power nap qui vous permettra de vous rendre jusqu’à la fin de votre journée.

Un gars s’est penché sur l’épineuse question du lendemain de veille. Après une décennie de recherche à tester les remèdes les plus fous et inimaginables, Shaughnessy Bishop-Stall, a compilé ses résultats dans Hungover: The Morning After and One Man’s Quest for the Cure.

Son remède (après avoir bu, mais avant de se coucher) : du chardon marie, pour le foie; de l’acide aminé; du N. acétylcystéine, des vitamines B1, B6 et B12, qui aident le métabolisme et finalement un anti-inflammatoire.

Force et courage à vous. La fin de semaine approche!