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Comment soutenir un.e conjoint.e qui a des conditions de travail difficiles?

On peut en faire un peu plus que les remercier dans un Tweet.

Par
Lucie Piqueur
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Cette semaine, le ministre du Développement économique et de l’Emploi manitobain, Jon Reyes, a tweeté une photo de sa femme en train de pelleter leur entrée, un matin particulièrement glacial, après son shift d’infirmière de 12 heures.

« Même après un shift de 12 heures à l’hôpital la nuit dernière, ma femme a encore de l’énergie pour pelleter l’entrée. Que Dieu la bénisse, elle et tous nos travailleurs de première ligne. Je m’en vais lui faire à déjeuner! »

Yikes!

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C’est une chose d’avoir à pelleter ton entrée pour pouvoir te stationner le matin après 12 heures au front, dans une pandémie qui n’en finit pas et une tempête. Mais quand, en plus, ton mari en pyjama te prend en photo par la fenêtre, ben relax, et envoie Dieu pour t’aider au lieu d’enfiler ses bottes, il y a de quoi lui répondre de s’enfoncer son déjeuner où je pense.

Ce tweet désastreux a maintenant fait le tour du monde et enfanté son lot de mèmes. Pour aider Jon Reyes à sauver son honneur et son mariage, voici quelques conseils pour soutenir un conjoint ou une conjointe dont on admire le travail et la bravoure. Ça pourrait peut-être aussi vous servir.

Savoir écouter pour vrai

Même si on veut préserver son foyer du stress lié au travail, ça fait du bien de savoir qu’on a un.e allié.e à la maison pour nous écouter et nous soutenir. Si votre douce moitié a besoin de ventiler, présentez-lui vos oreilles d’une façon qui va réellement lui faire du bien.

L’erreur courante, c’est d’essayer à tout prix de chercher des solutions.

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L’erreur courante, c’est d’essayer à tout prix de chercher des solutions. « Change de travail! » « Arrête de te laisser commander! » « Ça ne sert à rien de chialer, ça ne va pas guérir tes patient.e.s. » Ces réponses n’avancent pas à grand-chose. Si votre partenaire veut des conseils, il ou elle vous le demandera.

Offrir une bonne écoute, c’est plutôt laisser de la place à l’autre pour exprimer ses frustrations, et donner des encouragements et du soutien en retour. C’est aussi simple que ça!

Faire preuve d’observation

Lorsqu’on partage sa vie avec quelqu’un, on est aux premières loges pour être témoin des changements dans son attitude et son niveau de satisfaction dans la vie. On traverse tous et toutes des périodes difficiles, et notre mood va de pair avec les circonstances de la vie.

Dans les périodes difficiles, on est une équipe dont les membres prennent soin les un.e.s des autres.

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Mais un chum ou une blonde sera parfois capable, avant tout le monde, de constater des signes d’épuisement professionnel, de dépression ou de maladie. On n’est pas juste deux personnes qui s’aiment. Dans les périodes difficiles, on est une équipe dont les membres prennent soin les un.e.s des autres.

Partager les corvées de façon équitable

Ben oui, c’est un problème vieux comme le monde, le partage des tâches ménagères. Maintenant qu’on a arrêté de mettre tout ça automatiquement dans la cour des femmes, il faut trouver des façons de fonctionner logiques, justes et efficaces.

Il n’y a pas de solution unique qui convient à tous les couples. Le partage 50-50 parfait n’existe pas. L’important, c’est d’être bienveillant.e, de faire preuve de bonne volonté, d’être flexible et de communiquer nos besoins.

C’est important que vous ne soyez pas son unique source de soutien.

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Soutenir son conjoint ou sa conjointe qui traverse une tempête professionnelle, c’est aussi accepter d’en faire un peu plus que sa part habituelle.

Encourager l’autre à trouver des exutoires en dehors du couple

Même si vous avez à cœur de soutenir votre partenaire, c’est important que vous ne soyez pas son unique source de soutien. Vous ne devez pas non plus devenir une victime collatérale de son ambition, des problèmes sur son lieu de travail ou de la mauvaise gestion du système de santé (selon la situation qui s’applique).

Un bon moyen de l’aider, c’est de l’encourager à cultiver des amitiés et des activités agréables malgré ses longues semaines de travail.

C’est difficile d’encourager l’autre à sortir alors qu’on trouve déjà qu’on se voit peu. Mais c’est une vraie preuve d’amour.

Dernier conseil : Comprenez quand c’est le bon moment pour lâcher Twitter! Si vous n’avez rien d’autre à faire que de tweeter à propos du tennis pendant que votre femme fait un shift de 12 heures et qu’il neige, ce serait gentil d’aller pelleter votre entrée pour qu’elle puisse se garer en rentrant.

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