En février dernier, je me suis lancé un défi de taille, mais surmontable : skier 60 km en une seule journée. Dans la dernière année, j’ai participé à 3 courses à pied organisées, mais il s’agissait d’événements avec un timer, un coup de fusil et beaucoup de stress en bonus.
Don’t get me wrong, j’adore la compétition et le petit coup d’adrénaline à la ligne de départ. Par contre, rien ne se compare au calme et aux magnifiques paysages en bordure du fleuve qu’offre le marathon de la Virée Nordique.
L’organisme offre le choix entre 6 épreuves : un 15 km de ski de fond au cœur du parc des Hautes-Gorges, une compétition de ski touring au mont Grand-Fonds, des parcours de 18, 30, 43 et 60 kilomètres de ski de fond le long du fleuve, une course à pied de 5 et 10 km sur neige, puis la journée de la famille, où une randonnée de 9 km et de nombreuses activités pour les tout-petits sont organisées. Sinon, on peut même faire une randonnée nocturne en raquettes.
Cette année, c’était la troisième fois que je participais au marathon de ski de fond et, encore une fois, j’ai été franchement épatée par l’organisation et la générosité des bénévoles qui animent les points de ravitaillement et qui nous gardent énergisés.
Les années précédentes, j’avais complété le 43 km. Cette année, c’était donc la première fois que je me lançais le défi de parcourir la plus longue distance.
Pour ceux qui souhaitent essayer ce même parcours, il est recommandé de commencer avec un 30 km ou un 43 km, histoire de s’habituer au climat qui peut s’avérer glacial, et à une distance qu’on ne couvre pas souvent en une seule journée.
Pour rendre le tout plus agréable, je vous ai préparé un petit guide de préparation pour votre prochaine grande sortie de ski de fond, ou toute autre course, timée ou non.
C’est parti!
La veille du départ
C’est le moment de virer Marie Kondo et de voir ce que vous pouvez préparer d’avance. Voici une petite liste de suggestions pour que tout se passe bien le jour J.
#1 Sortir et préparer vos vêtements.
C’est vraiment la base pour vous sauver du temps à fouiller dans vos tiroirs le matin même, et vous éviter de réaliser qu’il vous manque une doudoune prêtée à votre ami la semaine précédente.
#2 Remplir votre sac et préparer vos extras.
Dans mon sac, j’apporte toujours une combine de plus, une paire de mitaines, un buff, une paire de lunettes de soleil, de l’eau et quelques collations.
La Virée Nordique offre quatre ravitos tout au long du parcours, donc je n’avais pas trop de nourriture à apporter en extra. Prévoyez toutefois des petits jujubes énergétiques, c’est toujours agréable à prendre à mi-parcours quand la motivation commence à baisser!
#3 Préparer votre déjeuner pour le lendemain.
Ça aussi, ça sauve un temps fou! Personnellement, j’aime me préparer des overnight oats, auxquels j’ajoute du beurre d’arachides et des petits fruits pour pimper le tout le matin même.
#4 L’hydratation, c’est la clé!
La veille du grand départ, n’oubliez pas de bien vous hydrater. Pendant la course, vous allez perdre beaucoup d’eau en bougeant et il est parfois difficile de boire suffisamment quand on est au cœur de l’action, donc faites le plein!
#5 Ne pas sous-estimer le sommeil.
Ceci devrait s’appliquer à tout le monde, tous les jours, mais en particulier les journées de course ou de gros efforts physiques. Vous allez probablement vous réveiller très tôt le matin, donc visez une heure de coucher raisonnable qui vous fournira l’énergie nécessaire pour compléter votre course.
Le jour même
Laissez-vous le temps de bien vous préparer et de digérer votre déjeuner. Il n’y a rien de pire que de devoir aller aux toilettes pendant votre course… Si vous avez une bonne préparation faite la veille, vous devriez avoir amplement le temps de digérer.
Si vous avez une longue route à faire pour vous rendre à votre départ, je vous recommande de vous motiver avec de la musique que vous aimez, histoire d’arriver bien énergisé à votre course!
En parlant de route à faire, prévoyez assez de temps pour vous rendre jusqu’à la ligne de départ. Si vous devez prendre un bus, assurez-vous de bien regarder les heures de départ et si vous y allez plutôt en voiture, assurez-vous de vérifier où vous aurez le droit de vous stationner.
Ce n’est pas le moment de vous rajouter une dose de stress avant la course!
Pendant la course
Bon, vous êtes parti de la ligne de départ et vous commencez à avancer. Les premiers 10 kilomètres, vous skiez à un rythme agréable et tout va bien!
Si, rendu au 12e, ou au 13e km, vous commencez à avoir chaud, c’est le moment d’enlever vos couches en trop! En plus, avec une longue distance devant vous, vous ne voulez surtout pas que vos vêtements deviennent humides pour ensuite geler jusqu’à la fin du parcours. Vous êtes dans votre flow de course, je comprends, mais mettez Strava en pause, prenez le temps de vous rhabiller… ou de vous déshabiller et profitez-en pour prendre une petit gorgée d’eau en même temps.
À la moitié de la course, si vous commencez à trouver le temps long, n’hésitez pas à sortir vos écouteurs pour écouter une bonne playlist entraînante. Qui sait, ça vous donnera peut-être le boost dont vous avez besoin pour finir votre course, le sourire aux lèvres!
Après la course
Félicitations, vous avez terminé vos gros efforts pour la journée! C’est le moment de reprendre des forces avec un bon repas et beaucoup d’eau, mais surtout de vous étirer. Si vous avez un rouleau pour les muscles, sortez-le du fond de votre garde-robe et prenez quelques minutes de votre journée pour bien détendre les muscles ayant le plus travaillé. Il n’y a rien de pire que de devoir marcher à la vitesse d’une tortue le lendemain parce que nos jambes sont trop raides.
Vous êtes désormais des pros de la préparation de courses longues distances. Si vous aussi, vous pensiez détester les courses organisées, ou êtes intimidés à l’idée de faire de la longue distance, ce petit guide vous motivera, je l’espère, à vous inscrire à une course l’année prochaine.
En plus de la Virée Nordique, il y a plusieurs autres courses qui vous feront vivre toutes sortes d’émotions, sans le stress et peut-être la baisse de motivation qui pourraient venir avec une compétition chronométrée.
Rappelez-vous, ce ne sont pas toutes les courses qui misent sur la vitesse, et vous passez à côté de belles opportunités si vous n’essayez pas des courses amicales (avec vue sur le fleuve en bonus!).