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Avouez que c’est une maudite bonne question. Juste de prévoir le coup d’envoi de l’année scolaire pour un rejeton relève déjà d’un effort olympique. Mais huit? On parle carrément d’un exploit qui mériterait qu’on octroie aux pauvres parents affligés de cette épreuve un laissez-passer au Strom Spa jusqu’à la fin de leurs jours.
C’est pourtant la réalité d’Anne-Marie et Ben, parents de huit enfants âgé.e.s de 5 à 27 ans, pour qui septembre est synonyme d’une rentrée scolaire pour un universitaire, un cégépien, deux ados au secondaire et deux petits au primaire – les deux plus vieux étant déjà sur le marché du travail. Et on oublie le séjour dans une « station thermale et santé » pour se ressourcer : le duo travaille à temps plein tout en jonglant avec les implications d’avoir une trôlée de « mini-moi » à nourrir, éduquer, lifter et surtout, préparer pour le retour sur les bancs d’école.
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« Moi, ça ne me stresse pas pantoute. Ce qui me dérange plus, c’est de recommencer à assister à toutes les rencontres de parents qu’on doit se splitter, mon chum et moi », avoue d’emblée Anne-Marie au bout du fil au sujet de la rentrée imminente de ses petit.e.s. Avec leurs trois premiers enfants sur le marché du travail ou en fin d’études, les parents de Mirabel doivent « juste » se concentrer sur la plus jeune partie de leur marmaille, explique la maman.
S’autoqualifiant de « très organisée », Anne-Marie a plus d’un tour dans son étui à crayons pour s’assurer que la fin du mois d’août ne se transforme pas en guerre de tranchées parsemée de gommes à effacer et de cahiers Canada.
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« L’année scolaire n’est même pas encore terminée que je commande déjà les manuels obligatoires pour l’année suivante et je mets de l’argent sur la carte pour la cafétéria, ce qui enlève un gros stress dès le départ. Pour ce qui est du linge, on a la “chance” que les plus jeunes fréquentent l’école privée : ils ont des uniformes, donc on n’a pas à gérer ça », explique l’énergique mère de famille, qui trouve tout de même « extrêmement gossant » de devoir se taper l’identification des items scolaires un à un année après année.
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L’école avant tout
Malgré que Ben et elle forment une équipe rodée et qu’ils aient développé des mécanismes pour rendre le quotidien bien huilé, Anne-Marie ne s’en cache pas : la gestion d’un tel clan prend énormément de temps. « C’est carrément une job à temps plein de les aider avec les devoirs un après l’autre, prévoir les lunchs, aller les reconduire à leurs pratiques de sport, etc. Mais pour moi, c’est ça le plus important : qu’ils réussissent bien à l’école pour faire ce qu’ils veulent dans la vie », confie la maman dévouée, qui avoue ne pas dormir beaucoup au quotidien.
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Sinon, la récente inflation qui a fait augmenter le prix des fournitures scolaires n’a pas inquiété outre mesure Anne-Marie et Ben. « On travaille tous les deux et on ne manque pas d’argent, donc on n’est pas à plaindre, explique la mère. On essaie tout de même de récupérer le stock qui reste en juin pour l’année suivante, comme des crayons, des cahiers de notes et des sacs d’école, pour économiser le plus possible, vu que tout coûte cher. ».
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Si le duo doit subvenir aux besoins de ses enfants qui sont actuellement entre la maternelle et le cégep, il n’a cependant plus le poids financier des trois derniers, maintenant adultes et pas mal indépendants.
Même si elle s’échine depuis 20 ans à rendre la rentrée des sien.ne.s la plus smooth possible, Anne-Marie estime ne pas avoir de recette miracle pour y arriver. « La seule chose que je conseille, c’est de ne pas s’y prendre à la dernière minute pour tout organiser. De mon côté, je fais tout, tout de suite, sinon, ça peut vite devenir anxiogène », confie la maman vivant avec un trouble du déficit de l’attention (TDA).
Elle espère aussi inculquer une leçon bien importante à ses enfants pour le futur. « Je leur ai dit de ne pas avoir une aussi grosse famille que celle qu’on a en ce moment. Quand on a autant de gens de qui se soucier tous les jours, on s’oublie facilement. »
Morale de cette histoire : ne faites pas trop d’enfants, ou si vous prévoyez en avoir beaucoup, soyez organisé.e.