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Comment se motiver à bouger, au lieu d’hiberner?
Plus de doute, l’hiver est à nos portes. Pour le moment, il n’y a pas encore assez de neige pour sortir vos skis, mais gardez-les pas loin. En attendant, ce n’est pas parce que le mercure est à la baisse que notre motivation à bouger doit en faire autant. Quoi que je l’avoue, il est plus facile de sortir tôt le matin lorsque le soleil nous caresse de ses chauds rayons, qu’à la noirceur, après une longue journée de travail.
Si l’idée de faire du jogging à la pénombre vous donne des frissons, vous n’êtes pas seul.e.s. Heureusement, il existe bien d’autres options. Du moins, c’est ce que m’expliquent les deux professionnels que j’ai consultés afin de recueillir quelques astuces pour garder la forme, même si les activités plein air se font franchement moins attrayantes durant l’entre-deux saisons.
1- Garder ça simple ou le principe de K.I.S.S. (Keep it simple, stupid)
La physiothérapeute et présidente du conseil d’administration de la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec, Edith Castonguay et le président de la Fédération des kinésiologues du Québec, Marc-Antoine Pépin sont deux personnes qui prêchent par l’exemple.
Pour preuve, j’ai dû rappeler Mme Castonguay pour confirmer une information, et j’ai interrompu sans le savoir sa balade de vélo quotidienne. Tu parles d’une personne dévouée dont les babines suivent les bottines! « L’important, c’est de garder ça simple! », m’a-t-elle révélé en toute franchise. On peut faire toutes sortes de mouvements qui utilisent le poids de son corps : des squats, des abdos, la planche ou même le superman. Pour ceux et celles qui, comme moi, sont des personnes visuelles, j’ai trouvé ceci sur TikTok pour illustrer l’exercice.
Même son de cloche du côté de M. Pépin, qui ajoute qu’il n’y a rien de plus simple que de « mettre l’activité physique à l’horaire » afin d’en faire une habitude et pour ne plus avoir à y penser.
2- Adapter son horaire pour maximiser le temps d’ensoleillement
Les saisons changent. Pourquoi pas nous? Si on adopte des habitudes durant l’été qui varient en fonction du beau temps ou de notre horaire plus flexible, on peut sûrement en faire autant une fois l’hiver arrivé. Qu’est-ce que ça voudrait dire, concrètement?
Si votre emploi du temps vous le permet, Mme Castonguay recommande de choisir un moment pour l’activité qui va maximiser les heures de luminosité. Pourquoi ne pas sortir au milieu de la journée quand le soleil est bien haut, tel un entraîneur privé qui nous sourit des cieux, plutôt qu’en début ou fin de journée alors que celui-ci retourne au vestiaire?
3- varier ses activités
Il sera bientôt temps d’échanger patins à roulettes contre patins à glace. En attendant l’ouverture des patinoires, il est possible de trouver un autre type d’activité à pratiquer. L’idée, toujours selon le bon conseil de Mme Castonguay, est de varier les plaisirs. Ça évite ainsi la monotonie, et ça crée un effet de nouveauté qui aide à entretenir la motivation.
Pépin suggère pour sa part d’essayer des activités d’intérieur. Si vous aviez l’habitude de jouer au badminton dehors, par exemple, vous pouvez faire la même activité dans un gymnase. Le kinésiologue recommande d’autant plus de choisir un sport qui convient le mieux à votre mode de vie.
Enfin, il ne faut pas oublier l’aspect plaisir de la chose. Si on ne s’amuse pas, c’est moins motivant, avouent sans détour nos deux adeptes d’activités physiques.
4- Bouger avec ses amis
Parlant de fun, faire du sport en groupe est très motivant, rappelle Mme Castonguay. Ça tombe bien, plusieurs gyms ou organisations à travers la province offrent la possibilité de bouger en groupe. Parmi ces initiatives, on compte le #DéfiNovembre qui aura lieu au cours des prochaines semaines, et qui a pour but de faire la promotion de l’activité physique afin de combattre cette fameuse « grisaille automnale ».
À Québec, ça se passe tous les mardis sur les plaines d’Abraham. L’entraînement en groupe débute à 6h30 pour se terminer à 7h15. Il est ouvert à toutes et tous, peu importe le niveau d’habileté sportive. Quelques entraîneurs sont sur place pour motiver la soixantaine de personnes qui y participent chaque semaine.
À Montréal, plusieurs salles de sport ainsi que des studios de yoga et de pilates offrent des défis ou des rabais à l’occasion du mois de novembre.
À titre d’exemple, le défi « 21 jours novembre » du Yoga Club a cours jusqu’au 1er décembre avec, au programme, des cours qui permettent de découvrir différentes pratiques de yoga.
Pour ce qui est de Montréal, le studio Sage, qui a récemment ouvert dans le Mile-End, propose également son « Défi novembre #Fightthegloom ». Le but du défi est de participer à au moins 20 cours durant les 30 jours du mois.
5- Trouver une motivation concrète
Que votre objectif soit de conserver votre 6-pack jusqu’à l’an prochain, de soulever votre neveu dans les airs ou encore de porter vos sacs d’épicerie jusqu’au quatrième étage sans être raqués le lendemain, rattacher votre motivation à quelque chose de concret va vous motiver à poursuivre votre pratique sportive.
C’est ce que la présidente du conseil d’administration de la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec nous encourage à faire. « Ce qui aide, c’est de penser à la façon dont on va se sentir après [chaque séance d’entraînement]. Souvent, on n’a pas envie d’y aller, mais ensuite, on se sent tellement bien », ajoute Mme Castonguay en guise de conclusion.
Pour ma part, je dois avouer que la seule fois où j’ai couru dehors l’hiver, c’est parce que je m’étais inscrite, en crise de mi-février, à un demi-marathon. J’étais déterminée à me rendre jusqu’au fil d’arrivée, donc j’ai chaussé mes crampons tous les jours, no matter what. Comme quoi, c’est vrai qu’il est plus facile de demeurer actif si on a un but précis, même si ça implique parfois de courir dans la morosité des soirs de novembre.