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Comment se botter le cul, selon une ado de 15 ans
Isabella Grandic, c’est le genre de « super-ado » que tous les parents aimeraient avoir quand ils parlent de « mon jeune » à leur party de bureau.
Du haut de ses 15 ans, elle veut lutter contre les changements climatiques grâce, entre autres, à l’agriculture cellulaire. En gros, elle voudrait développer des techniques plus simples et moins coûteuses pour créer de la viande, du lait et des oeufs en laboratoire, donc sans exploitation animale.
Être chercheuse en agriculture cellulaire à 15 ans, c’est pas mal plus hot que mon bac en journalisme.
Être chercheuse en agriculture cellulaire à 15 ans, c’est pas mal plus hot que mon bac en journalisme et ça doit être pas mal plus payant. Surtout si elle devient la prochaine Elon Musk, comme elle l’a dit pendant sa conférence à l’événement C2 la semaine dernière, et qu’elle finit par fumer de battes à la radio avec Joe Rogan (on sait jamais).
Avec son enthousiasme débordant, elle m’a quand même dit que j’avais une job incroyable qui a un impact concret sur plein de gens. Une jeune femme charmante.
À part de ça, Isabella Grandic s’intéresse à l’intelligence artificielle et à la santé reproductive des femmes, et elle donne des tas de conseils sur le dépassement de soi sur son blogue.
Changer de vie
Dire qu’il y a à peine huit mois, Isabella Grandic était loin d’être la jeune femme inspirante et étonnante que j’ai rencontrée. « J’étais introvertie, timide, je n’avais pas confiance en moi, j’étais stressée, inquiète et aujourd’hui, je suis littéralement la personne la plus chanceuse au monde », m’a-t-elle dit avec un grand sourire.
Elle donne beaucoup de crédit à The Knowledge Society pour ce changement de cap. Ce programme international a été créé par deux jeunes cadres dynamiques qui veulent former des jeunes pour devenir des PDG et des entrepreneurs de niveau olympique (je n’ai pas inventé ça, c’est écrit sur leur site), et qui ont apparemment un petit faible pour les citations inspirantes.
J’ai profité de ma discussion avec Isabella Grandic pour lui demander quelques conseils pour changer de vie en quelques étapes faciles. Attachez votre tuque, parce qu’elle a un débit de parole plutôt hors du commun.
1. « Copier des gens intelligents »
Selon Isabella Grandic, la première étape vers le succès, c’est de s’inspirer de gens brillants. Pour ce faire, elle se tient au courant des centaines d’innovations qui voient le jour à travers le monde. L’important, selon elle, c’est de s’inspirer de leurs travaux, de leurs projets et aussi de leurs échecs pour avancer.
J’ai commencé la biographie de Gloria Steinem, je dois être sur la bonne voie.
2. « Se comprendre soi-même et faire ce que l’on aime »
L’important, c’est de savoir pourquoi on fait ce que l’on fait. « Si tu n’es pas heureux à la fin de la journée, ce que tu fais importe peu », dit-elle.
Bon, je ne me suis clairement pas encore trouvée à 23 ans, mais ça va venir, j’imagine. Elle me dit aussi qu’elle en a assez qu’on évalue le succès à travers l’argent et la réussite commerciale. « L’expérience humaine vient de l’esprit », dit-elle. Je mettrais bien cette phrase sur un poster dans ma future salle de méditation.
Je ne suis pas non plus une grande fan du système capitaliste, mais comme me disait mon grand-père, mieux vaut vivre riche et en santé que pauvre et malade.
3. « Changer ses habitudes »
« Le but n’est pas d’être le meilleur végane ou le meilleur végétarien, mais de changer sa façon de voir la nourriture. »
Comment mieux manger? « Tu dois regarder quelles sont les opportunités », m’a-t-elle dit. Selon elle, le but n’est pas d’être le meilleur végane ou le meilleur végétarien, mais de changer sa façon de voir la nourriture. La nourriture est un carburant pour notre corps, dit-elle. C’est pourquoi elle a arrêté de boire du café. Vous allez me dire qu’elle n’a pas dû en boire très longtemps vu son âge, mais bon.
Étant une grosse buveuse de café, je lui ai demandé comment arrêter. L’idée, selon elle, c’est surtout de se fixer des objectifs et d’y aller un petit pas à la fois. Par exemple, elle se donne des périodes de 30 jours où elle essaye toutes sortes de choses. Ça peut être arrêter le sucre, le café, prendre des douches froides, et si elle aime ça après 30 jours, elle continue. « Les gens se sentent toujours coincés, explique-t-elle. Je me sentais littéralement tellement coincée quand j’avais 14 ans, et j’ai juste commencé en faisant de petits changements ».
Il faut se donner les moyens de ses ambitions
Depuis qu’elle a découvert les pouvoirs de l’intelligence artificielle, Isabella Grandic est persuadée qu’elle pourra changer le monde. Son but dans les prochaines années et d’identifier les grands problèmes qui affectent notre monde et d’y trouver des solutions grâce à l’intelligence artificielle. C’est plutôt vaste comme objectif, mais la jeune chercheuse ne manque pas d’ambition. Elle ne sait pas encore comment elle va y arriver, mais que ce soit en étudiant la philosophie, la programmation… ou en n’allant pas du tout à l’école.
« Le monde est en train de changer, alors je vais m’adapter », explique-t-elle. Il faut dire qu’à 40 ou 50 ans, il y a bien des gens qui n’ont pas réalisé autant de choses qu’Isabella. Même si elle cherche encore comment, cette jeune femme sait déjà qu’elle veut avoir un impact positif sur son environnement. C’est déjà plus que beaucoup de monde.
En attendant, j’ai encore bu mes trois tasses de café aujourd’hui, mais n’empêche que de jeunes esprits comme celui-ci, ça fait réfléchir.