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Comment rédiger une bonne lettre de démission
Si vous lisez cet article, sachez que je suis content pour vous : vous vous apprêtez à lâcher votre job pour quelque chose qui – je l’espère – sera plus positif que votre ancien emploi. Lâcher sa job et passer à autre chose, c’est une grosse étape. C’est pourquoi il faut le faire dans les règles de l’art, afin de s’assurer une bonne continuité dans sa carrière, en ne brûlant pas de pont derrière soi.
Alors avant de débarquer dans le bureau de votre boss en jetant tout par terre pour lui dire « JE DÉCALISSE », voici quelques trucs pour rédiger une lettre de démission en bonne et due forme, afin qu’on ne dise pas de mal dans votre dos dix ans encore après votre départ.
Gardez ça court
En commençant, gardez en tête qu’une lettre de démission est une formalité et non un discours d’au revoir. Alors, faites ça short and sweet. Dans votre lettre, assurez-vous d’inclure les éléments suivants : la date, votre adresse, le nom et l’adresse de votre employeur, l’objet de la lettre (je démissionne), les raisons de votre démission, la date à laquelle vous quitterez l’entreprise ainsi que votre signature.
Ce n’est pas le moment de s’éterniser, mais de transmettre l’info. Une lettre de démission ne devrait pas faire plus d’une page.
Soyez poli.e
Que vous quittiez votre emploi en bon ou mauvais termes avec votre employeur, essayez de rester poli.e dans ce dernier échange. À moins, bien sûr… d’en assumer les conséquences.
Essayez de rester poli.e dans ce dernier échange. À moins, bien sûr… d’en assumer les conséquences.
Dans un monde idéal, gardez vos commentaires négatifs pour vous. Le monde du travail est un petit milieu : qui sait si la personne qui s’est mérité vos insultes ne se retrouvera pas à vos côtés plus tard dans votre carrière. En donnant sa démission, il faut clore les relations avec positivisme, sans quoi on le regrettera peut-être un jour.
Alors soyez reconnaissant.e envers votre ancien employeur et remerciez-le pour l’opportunité et la confiance qu’il vous a offertes. Vaut mieux se garder des portes ouvertes devant soi plutôt que d’en fermer derrière.
Ne pointez pas du doigt
En expliquant les raisons de votre départ, essayez de rester vague, ou du moins, de ne pas pointer des collègues du doigt. Cette attitude sera perçue négativement, et franchement, ce n’est pas très mature. Si vous avez des comptes à régler avant de quitter, faites-le avec les personnes concernées, et non en snitchant à votre ancien.ne boss.
Avoir des fautes d’orthographe dans ce genre de missive, ça fait peu crédible.
Si jamais votre départ est effectivement dû à un environnement de travail difficile à supporter, libre à vous de le mentionner dans votre lettre, à condition d’y mettre une bonne dose de diplomatie.
Faites-la relire
Avoir des fautes d’orthographe dans ce genre de missive, ça fait peu crédible. Prenez le temps de passer votre lettre dans Antidote ou demandez à quelqu’un de votre entourage qui comprend les règles d’accord des participes passés de corriger vos erreurs.
Tant qu’à partir, aussi bien le faire sans erreurs de français.
Avant de partir
Finalement, lorsque vous aurez rédigé votre lettre qui indique les raisons de votre départ ainsi que la date de celui-ci, remettez-la en personne à votre boss. Ne la laissez pas sur le bureau en espérant qu’il ou elle la lise : allez lui donner directement dans ses mains, et demandez-lui de l’ouvrir devant vous pour être sûr.e que le message est bien reçu.
Ne l’envoyez pas par courriel avant d’avoir averti votre supérieur.e de votre décision. Annoncez-lui la nouvelle en face à face, sinon, ça ne fait pas très professionnel.
C’est à vous de décider quelle dernière impression vous laisserez à votre employeur.
Et lors de cette rencontre, si vous voulez exprimer certaines choses verbalement à votre futur-ancien-employeur, sentez-vous libre de le faire. Autrement, serrez-lui la main, et continuez votre journée comme il se doit.
On jase là…
Sauf que… mettons… t’sais… que ça vous tente de vraiment déballer votre sac à votre boss. Voici quelques éléments à garder en tête :
– Vous ne savez jamais quand vous recroiserez certain.e.s collègues ou votre boss dans votre parcours professionnel. Après avoir dit ce que vous aviez à dire, seriez-vous capable de faire face à cette personne dans un autre contexte?
– Vous quittez déjà votre emploi vers de meilleurs horizons (on l’espère), est-ce vraiment nécessaire de se faire des ennemis avant de partir?
– Rappelez-vous que vous devrez continuer à travailler dans cet endroit encore au moins deux semaines… À vous de voir comment vous voulez que cette période se déroule.
En conclusion, cette étape de « lettre de démission » est plus protocolaire qu’autre chose, mais c’est à vous de décider quelle dernière impression vous laisserez à votre employeur.
Bien qu’il soit tentant de partir en « droppant le micro » avec une attitude de « fuck toute », demandez-vous si le jeu en vaut vraiment la chandelle. Rappelez-vous que c’est vous qui aurez à vivre avec cette décision, et que la vie continuera après votre départ. Partirez-vous avec amertume ou avec professionnalisme? À vous de choisir.