Comment préparer votre chien ou votre chat à l’arrivée d’un bébé

Au Québec, plus de la moitié des foyers possèdent au moins un animal de compagnie. Et même si plusieurs personnes considèrent (et habillent) leur chien ou leur chat comme un enfant, la cohabitation avec un vrai de vrai bébé humain ne se fait pas toujours de manière naturelle.

Mais au-delà de remplacer Fido par William sur votre testament, que pouvez-vous faire pour préparer l’arrivée du p’tit nouveau? On vous résume ça en quelques paragraphes.

(À noter que ce texte se concentre essentiellement sur les chats et les chiens. Parce qu’une morsure de poisson rouge, mettons que ça fait un peu moins mal. Et qu’on n’a pas entendu parler de quelqu’un qui habite avec un alligator depuis le dude de Caméra 89.)

Vous connaissez le dicton : « Mieux vaut prévenir que devoir googler “vaccin contre la rage pour nouveau-né” ». Il existe effectivement plusieurs façons de préparer pitou et minou à l’arrivée d’un bébé. En gros, l’idée est de les habituer progressivement à la nouvelle réalité qui les attend.

Comme le nouveau poupon monopolisera l’essentiel de votre attention, vous pouvez déjà commencer à passer moins de temps avec votre animal. Comme ça, il apprivoisera tranquillement ses moments de solitude à venir. (Et ça lui donnera le temps de commencer sa séance de binge watching de Lassie qu’il repousse depuis si longtemps.)

Vous pouvez aussi simuler les comportements d’un enfant en flattant votre animal plus brusquement ou en lui tirant (légèrement, on s’entend) la queue ou les oreilles. En le chicanant quand il grogne ou essaie de mordre, et en le récompensant quand il se montre tolérant, vous lui enseignerez à bien se comporter quand votre bébé fera pareil.

D’ailleurs, l’exposer en amont à des enfants est une autre manière efficace de l’habituer à leur présence. Vous pouvez, par exemple, inviter des amis parents à la maison ou laisser des enfants le flatter au parc.

Dernière petite astuce : familiarisez votre compagnon poilu avec les nouvelles odeurs qui accompagneront l’arrivée du bébé. Crème de zinc, lotion hydratante, couches, mousselines, toutous… Plus vous l’y exposerez, moins il sera déstabilisé par ce cocktail de nouveaux arômes.

Certains conseillent également de faire entendre à votre animal des sons de bébés qui pleurent. Mais ça veut aussi dire vous infliger ça à vous-même. À vous de juger si vous voulez tout de suite mettre en péril votre santé mentale ou si vous préférez attendre que votre enfant s’en charge.

Le bébé est arrivé, c’est le temps de faire connaissance! L’important, ici, c’est de ne rien brusquer. Commencez par laisser votre animal sentir votre enfant, les pieds et les jambes d’abord. En fait, il faut garder le visage du bébé le plus loin possible. C’est plus facile de vivre avec pas de pieds qu’avec pas de tête, mettons.

La première rencontre se déroule souvent bien, mais si le courant ne passe pas, ne forcez pas les choses. Limitez les interactions entre l’animal et l’enfant en réessayant une fois de temps en temps, jusqu’à ce qu’ils s’habituent l’un à l’autre. (Le renard du Petit Prince n’a rien inventé.)

Ne laissez jamais animal et enfant ensemble dans une pièce sans surveillance. Loki et Mistigri peuvent vous sembler les êtres les plus doux et affectueux au monde, ils demeurent des animaux. Suffit d’un mouvement brusque ou d’un cri particulièrement strident pour que l’instinct primal prenne le dessus et qu’ils sortent les griffes ou les dents.

Et évidemment, ne lésinez pas sur les mesures d’hygiène. Les animaux peuvent être porteurs de toutes sortes de maladies et de parasites. Assurez-vous qu’ils soient vaccinés, vermifugés et que tout le monde lave ses mains après une séance de flattage ou de vidage de la litière. Mais si vous faites partie du fan club d’Horacio Arruda, vous le faites déjà plusieurs fois par jour, non?

Un animal de compagnie, c’est l’un des plus beaux cadeaux que vous pouvez faire à votre enfant. (Oui, c’est même mieux qu’un Pop It!) Plusieurs études prouvent les nombreux bienfaits d’avoir un chat ou un chien à la maison.

D’abord, au niveau de la motricité. Flatter un animal, le pourchasser dans la maison, même simplement le suivre des yeux : tout ça favorise le développement moteur de l’enfant. C’est presque mieux qu’un DVD de Josée Lavigueur.

Les chats et les chiens sont aussi bénéfiques pour le développement du langage et des aptitudes sociales. Votre compagnon poilu est un interlocuteur de plus avec qui votre enfant voudra interagir et jaser. Il apprendra aussi à respecter la bulle de l’animal, ses limites et le fait que, comme un toutou qui fait de la musique et de la lumière, lui aussi a besoin de recharger ses batteries une fois de temps en temps.

Côté développement affectif, donner et recevoir de l’affection, devoir partager l’attention et prendre soin d’un être vivant ont beaucoup d’effets positifs.

Et finalement, les animaux contribuent à renforcer le système immunitaire des enfants et réduisent le risque qu’ils développent des allergies et un problème de surpoids.

Coudonc, on va appeler Christian Dubé : on a peut-être trouvé la solution aux problèmes du système de santé!