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Comment prendre les bonnes décisions sans s’arracher tous les cheveux
Êtes-vous du genre à prendre toute la journée pour écrire un courriel, car vous hésitez entre conclure par un «cordialement» ou un «bonne journée»? Avez-vous du mal à dormir la nuit, car vous ne savez pas quel gâteau de fête choisir pour votre tendre moitié? Faites-vous de l’urticaire lorsqu’une opportunité professionnelle inattendue se présente à vous?
Ne vous en faites pas, on est tous dans le même bateau. Les 145 000 membres du groupe Facebook «a group that makes small decisions for you» («un groupe qui prend les petites décisions à votre place») sont tellement indécis qu’ils s’en remettent quotidiennement aux votes d’inconnus pour prendre des décisions pour eux.
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Je suis enceinte de 31 semaines et j’ai le goût de manger des Reese’s. Est-ce que je devrais aller en acheter? Ça implique de mettre des pantalons. (Les membres du groupe ont voté OUI.)
Pas besoin de déclencher un référendum chaque fois qu’un choix s’offre à vous! Il existe des solutions.
Faites de la visualisation
Commencez par la simplicité: fermez les yeux et laissez place au théâtre. Mettez-vous dans la peau de quelqu’un qui a pris la «décision A». Imaginez comment vous vous sentez, ce qui a changé dans votre vie, les événements qui découlent de votre décision. Puis, faites de même avec la «décision B». Même si aucune décision n’est parfaite, il y en a une qui vous convient mieux à vous, et la visualisation est un bon outil pour découvrir laquelle.
Jouez votre vie à pile ou face!
Oui, vos amis préfèrent vous voir brièvement fermer les yeux et mastiquer deux plats imaginaires successivement, plutôt que de vous attendre pendant 20 minutes, car vous n’arrivez pas à vous décider entre les frites de patate douce et les rondelles d’oignon.
Lâchez prise et laissez la décision se prendre au hasard
Une autre technique qui fonctionne, c’est de laisser le hasard décider pour vous. Jouez votre vie à pile ou face! Une fois que le destin aura parlé:
– Soit vous allez réaliser que vous ne supportez pas cette décision et que le destin est un gros nono. Dans ce cas, vous avez encore l’occasion de faire le bon choix.
– Soit vous allez vous contenter de ce choix, parce qu’il vous convient, ou parce que les deux options sont tout à fait égales. Quoi qu’il en soit, c’est donc la bonne décision.
Libre à vous de suivre ou non les conseils du destin. Mais au moins, si vous finissez par prendre la mauvaise décision, vous pourrez rejeter la faute sur lui.
Pensez à changer de «style décisionnel» de temps en temps
Selon le service de psychologie et d’orientation de l’Université de Sherbrooke, on ne prend pas des décisions seulement avec sa tête ou son cœur. Il existe plusieurs styles décisionnels, et chacun a ses avantages et ses inconvénients. Pour résumer, il y a:
– Le style logique, qui pèse rationnellement le pour et le contre.
– Le style impulsif, qui ne perd pas de temps et ne pense pas aux conséquences.
– Le style hésitant, qui repousse la prise de décision à plus tard.
– Le style émotif, qui suit spontanément son cœur.
– Le style instinctif, qui écoute sa petite voix intérieure.
– Le style accommodant, qui veut faire plaisir aux autres.
Vous vous reconnaissez probablement dans une ou deux de ces catégories. Et si pour une fois, au lieu d’hésiter, vous écoutiez un peu votre instinct? Et si vous faisiez une liste objective de «pour» et de «contre», au lieu de vous laisser contrôler par vos émotions? Ou vice-versa.
En passant, il n’y a pas de mauvaises décisions
Peu importe le choix auquel vous faites face, il n’y a pas de mauvaise réponse, juste une belle occasion d’apprendre.
Vous avez peut-être vu cette citation inspirante écrite quelque part sur une photo de coucher de soleil : «I never lose. I either win or learn» («Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends une leçon.») C’est Nelson Mandela qui aurait dit ça. Au fond, peu importe le choix auquel vous faites face, il n’y a pas de mauvaise réponse, juste une belle occasion d’apprendre quelque chose à propos de vous-même. L’important, ce sera de tenir compte des leçons apprises lors de vos décisions futures.
Qui êtes-vous exactement, pour contredire Nelson Mandela?
Je déteste l’admettre, mais mon prof d’histoire au secondaire avait raison
Monsieur B. a eu beau réussir à nous endormir en racontant la Seconde Guerre mondiale de la façon la plus soporifique qui soit, je n’arrête pas de penser à lui, des années plus tard, grâce à cette unique parole de sagesse qu’il nous a livrée en classe. «Le plus dur, c’est de prendre une décision. Après ça, assumer son choix, c’est toujours plus facile qu’on pense.»
On surestime beaucoup les conséquences négatives de nos décisions.
Quand je n’arrive pas à prendre une décision, mon Monsieur B. intérieur me rappelle toujours que j’ai tort d’avoir peur de faire le mauvais choix, car anyway, je suis pourrie pour prévoir l’avenir. Et il a toujours raison. Il y a même un éminent professeur de psychologie à l’université Harvard, Daniel Guilbert, qui est du même avis. On est plus adaptables qu’on pense, et on surestime beaucoup les conséquences négatives de nos décisions.
Au lieu d’être prof d’histoire, Monsieur B. aurait dû être coach de vie! (Je me demande s’il regrette son choix…)
Vous aurez compris que les «bons» et les «mauvais» résultats ne découlent pas forcément des «bonnes» et des «mauvaises» décisions. Votre meilleure arme pour faire le meilleur choix, c’est de vous enlever les trois tonnes de pression que vous avez sur les épaules. Que vous deviez choisir le bon melon d’eau parmi l’étalage ou la nouvelle job qui va peut-être ENFIN vous apporter le bonheur: passez moins de temps à vous décider, et plus de temps à profiter du reste de votre vie.