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Comment potiner au travail sans finir dans le bureau de votre patron

Je vous explique comment devenir un potineur artistique.

Par
Pierre-Luc Racine
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En 2019, mon co-animateur de podcast et moi, on fait du covoiturage pour se rendre à un festival à trois heures de Montréal. Durant toutes les 180 minutes du voyage, un des passagers n’a cessé de parler contre tous les gens de notre industrie. Je pense l’avoir même entendu médire des bénévoles!

La première chose que mon ami m’a dite en sortant de la voiture : « je veux plus jamais refaire de la route avec cette personne. Je vais prendre le bus la prochaine fois! »

C’est l’fun de potiner. Ça fait du bien. Ça sert à ventiler, mais aussi à se faire confirmer ou infirmer nos positions face aux autres. Cependant, la prudence est de mise lorsqu’on alimente la machine à rumeurs.

Les dangers du potinage sont réels. À coup de « ça aurait d’l’air que », vous pourriez vous retrouver dans une situation où les autres perdent confiance en vous. Ou pire, que les gens deviennent plus qu’heureux de dire du mal de vous en retour. Au final, vous pourriez vous faire prendre à votre propre jeu.

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Voici quelques trucs pour vous adonner au mémérage sans que ça ne vous revienne dans la face.

Des gens de confiance

Le premier élément à considérer lorsque vous voulez parler des autres en leur absence, c’est de choisir les bonnes personnes pour le faire.

Une première impression est difficile à OUBLIER.

La vie sera dure si on vous colle l’étiquette de la personne qui talkshit ou la personne qui shittalk. Je vous laisse choisir l’ordre de ces deux mots, le résultat restera le même.

Les gens avec qui vous avez généralement des discussions plus profondes comprennent que vous êtes une personne à part entière et que parfois, des évènements de vie vous ont irrité.e. Oui, c’est plate que Pierre-Paul ait eu une promotion parce que c’est le neveu du boss. Mais c’est encore plus plate quand vous parlez dans son dos à quelqu’un, pour ensuite réaliser que vous vous adressez à son cousin.

Avec parcimonie

Votre principal sujet de conversation ne devrait pas être les autres. Votre principal sujet de conversation ne devrait pas être les autres. Ce n’est pas du copier-coller. Je l’ai écrit deux fois pour être vraiment clair là-dessus.

Personne ne veut de quelqu’un QUI méprise constamment les autres.

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Premièrement, un potineur compulsif est un nuage gris ambulant. Mais, aussi, c’est un peu inévitable que les collègues que cette personne côtoie commencent à se demander : « que dit-il.elle à propos de nous lorsque nous ne sommes pas là? »

Ça peut arriver qu’une discussion fasse un détour vers du commérage de temps à autre. Mais rappelez-vous : vous n’êtes pas anonyme (comme sur r/causerie). Vous êtes avec du vrai monde de la job.

Bref, plus vous potinez, plus vous courrez le risque que ça vous nuise.

Partez d’un endroit positif

Essayez de faire preuve d’un peu de bienveillance. Parlez donc des gens que vous aimez au lieu de perdre du temps avec les abrutis de ce bas-monde. Vous rayonnerez de positivisme, ce qui est un gros plus pour tout le monde. Garanti, personne ne vous confrontera en vous disant : « comme ça tu dis à tout le monde que je mérite ma promotion parce que je travaille fort et que j’ai une bonne attitude??? »

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Aussi, assurez-vous de la véracité des informations que vous envoyez dans la sphère publique. Les fake news, c’est pour les recoins sombres du web, pas au bureau.

Et ça, je le sais parce que dernièrement, un ami potineux m’a candidement dit avoir relayé une affaire totalement fausse à mon sujet. Si vous avez entendu la foudre, samedi dernier, alors qu’il faisait beau, c’est parce que j’ai lâché le QUOI le plus sonore de l’histoire.

À garder en tête

D’ailleurs, gardez votre potinage pour des discussions en personne. Des captures d’écran, ça circule plus rapidement que vous ne le croyez.

Donc, en gros, potinez rarement, mais si vous le faites, allez-y dans le positif avec des gens assez proches. Je vous laisse avec ma citation préférée de Henry Thomas Buckle:

« Les grands esprits discutent des idées; les esprits moyens discutent des évènements; les petits esprits discutent des gens. »

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Bon. Okay. Je n’ai pas de deuxième citation préférée de Henry Thomas Buckle. Je vais l’avouer, je ne sais même pas trop c’est qui. Mais il me semble bien gentil.