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Comment planifier ses dépenses quand on part étudier à l’étranger
C’est bientôt la rentrée et pour la première fois depuis bien longtemps, je ne la ferai pas au Québec. Je pars étudier en France pour la prochaine année et je peux vous dire que déménager à l’étranger, ça coûte cher! Pour vrai, il y a de nouvelles dépenses qui poppent chaque semaine depuis le début de l’été.
Malgré tout le bonheur que cette aventure me procure, il n’y a rien qui me donne le plus de goût de casser des choses que la bureaucratie et les dépenses imprévues.
Malgré tout le bonheur que cette aventure me procure, il n’y a rien qui me donne le plus de goût de casser des choses que la bureaucratie et les dépenses imprévues. Vous aimez la paperasse et les musiques d’attente téléphonique? Faites vos procédures d’échange et vous serez comblés!
J’ai donc fait une petite liste d’étapes par lesquelles vous risquez de passer lors de la préparation de votre échange, parce que même à l’autre bout du monde, Quatre95 est là pour vous avec ses conseils financiers bienveillants.
1 – Les papiers qui coûtent cher
Pour aller étudier à l’étranger, il faut souvent se procurer un visa d’étude. Dans mon cas, il ne coûte rien, mais si vous voulez aller étudier en Chine par exemple, il faut prévoir un budget d’environ 150$ pour se procurer un visa.
Et même si vous vivez la dolce vita pendant votre échange à Milan, vous n’êtes pas à l’abri d’un p’tit tour à l’hôpital pour une mauvaise grippe ou une soirée un peu trop arrosée d’Aperol Spritz (woups). Il faut s’armer des bonnes assurances et si on part pendant plus de trois mois, ça peut revenir cher! Même si, avec les accords entre la France et le Québec, je peux profiter de la couverture de la RAMQ, j’ai quand même dû me procurer une assurance voyage, une assurance responsabilité civile, etc.
Ce sont des dépenses qui se planifient. Dans le cas des assurances, c’est important de bien magasiner et de voir ce qui est offert avec vos assurances étudiantes.
2 – Le budget
L’échange à Barcelone devient un peu moins trendy lorsqu’on flambe toutes nos économies après les trois premières semaines et qu’il faut manger des ramens enfermés dans sa chambre de résidence pour les deux prochains mois.
Faire un budget, c’est la base. Le best, c’est de noter toutes les dépenses fixes que l’on connaît d’avance (le loyer, les transports, la facture de téléphone, le prix approximatif des courses, etc.) en faisant la conversion de devise. Ça permet de connaître son budget survie et son budget « treat yourself ».
Une fois que vous avez les fonds, je vous conseille de vous créer un compte épargne qui va vous permettre de mieux gérer votre budget. Vous transférez de petits montants sur votre compte chèque chaque semaine et ça vous permet de garder un oeil sur ce que vous dépensez.
Il faut aussi prendre en compte qu’il n’est souvent pas possible de travailler quand on va étudier à l’étranger. Il faut bien s’informer sur le type de visa que l’on reçoit.
3 – Vivre la magie des bourses
Si vous allez étudier ou réaliser un projet à l’étranger, vous êtes sûrement admissible à plusieurs programmes de bourses. Personnellement, j’ai la chance d’avoir une réelle fée des bourses à mes côtés qui m’envoie, toutes les deux semaines (j’exagère à peine), un nouveau programme auquel on peut appliquer. Je vous préviens, monter le dossier, c’est souvent de la job, mais quand ça marche, ça met du beurre dans les épinards.
Si vous n’avez pas la chance d’avoir une amie comme la mienne qui vous envoie des textos de rappel pour les deadlines d’inscriptions, voici quelques pistes pour dénicher les bidous :
- – Informez-vous auprès du bureau des études internationales de votre université. Un échange vient souvent avec une bourse à la mobilité. Il suffit de monter le dossier et d’assister à certaines formations.
- – Regardez du côté des bourses comme celles des programmes LOJIQ, qui aident des étudiants qui ont des projets à l’international. Ça peut payer une partie de votre billet d’avion.
- – En journalisme, il existe de plus en plus de programmes de bourses pour les étudiants. Regardez ce qui est offert dans votre domaine d’étude! Vous pouvez par exemple vous tourner vers les Fonds de recherche du Québec, qui offrent plusieurs programmes de bourse.
- – N’oubliez pas l’Aide financière aux études, qui est encore accessible même si vous faites un échange.
4 – Trouver son logis
Vous pensiez que votre colocation sur le Plateau coûtait cher? Bienvenue dans le fabuleux monde de l’immobilier parisien. 600 euros par mois pour dormir dans le salon de quelqu’un ou encore monsieur recherche jeune femme ouverte d’esprit pour partager son studio (donc un seul lit), c’est gentil, mais ça va aller.
Bon, il y a aussi des colocs et des apparts super hein, mais il faut répondre au casting parfait : avoir entre 25 et 35 ans, la preuve qu’on a un poste stable (même parfois une preuve de salaire), être prêt à payer une caution parfois astronomique, et j’en passe. On est loin de la petite enquête de crédit! Il faut donc s’y prendre un peu d’avance et comprendre comment fonctionne le marché immobilier de votre future terre d’accueil pour trouver le meilleur deal selon vos besoins.
Informez-vous aussi sur les résidences étudiantes. Surtout pour les séjours de courte durée, ça peut vraiment vous sauver de plusieurs tracas (mais ça vient souvent avec un prix plutôt salé).
PS: il existe parfois des subventions comme l’Aide Personnalisée au Logement (APL) en France et c’est aussi disponible pour les étudiants étrangers sous certaines conditions.
5 – Essayer d’anticiper le coût de la vie
Si les loyers sont exorbitants à Paris, quand il est temps de faire ses courses, on s’en sort pas si mal. Je vais clairement économiser sur le prix de mon forfait de téléphone, le vin et le fromage.
Comme j’ai déjà fait mes courses là-bas, je sais à peu près à quoi m’attendre, mais ce n’est pas toujours le cas. Les universités mettent parfois sur leur site un budget type pour donner une idée aux étudiants de combien va leur coûter leur session. Sinon, il existe de nombreuses pages ou groupes Facebook pour étudiants étrangers où vous pourrez trouver des conseils et poser vos questions.
Allez vérifier le prix des transports en commun, des forfaits de téléphone, d’internet, etc. Toutes ces informations se trouvent en ligne et vous n’aurez pas de mauvaise surprise en arrivant.
À trois semaines de mon départ, j’ai mal à la tête, mais au moins j’arrive bien préparée!