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Comment organiser le meilleur brainstorm de votre vie
Si vous êtes comme moi, votre emploi demande souvent de s’asseoir avec des collègues pour brainstormer. À l’époque où je travaillais dans les bureaux d’URBANIA, ces moments étaient mes favoris.
Les brainstorms ont toujours été mon activité favorite pour la simple et bonne raison que pendant que ça dure, vous n’avez pas à faire quelque chose. Juste à penser et exprimer vos idées.
C’est la meilleure position à avoir en tant que créateur: imaginer des affaires, avant même de se poser la question «ouin, mais ça se fait-tu?».
Dans les tempêtes d’idées, la vraie vie n’a plus d’importance, même qu’elle nuit à la créativité. Pour une fois, on peut se laisser aller à nos fantasmes créatifs les plus fous, se laisser guider par nos idées, sans filtre.
Si vous êtes de ces personnes qui doivent souvent organiser des brainstorms, ou bien qui redoutent ces moments, voici cinq éléments qui vous aideront à rendre ces rencontres plus efficaces et moins intimidantes.
Qu’est-ce qu’on cherche ?
Avant de se lancer dans la tempête d’idée, il est important pour la personne qui organise la réunion (ou qui y participe) de savoir de kossé qu’on cherche?
Quand un brainstorm n’aboutit à rien ou bat de l’aile, c’est parce que la question posée est soit trop vague ou trop précise.
C’est la responsabilité de l’animateur.trice du brainstorm d’identifier la question à poser aux participants. Trop souvent, quand un brainstorm n’aboutit à rien ou bat de l’aile, c’est parce que la question posée est soit trop vague ou trop précise.
Permettez-moi de vous donner quelques exemples de questions pour illustrer mon point plus concrètement. Dans l’exemple, imaginons-nous qu’un média aimerait couvrir la crise du logement et qu’il organise un brainstorm pour l’occasion. Dans ce cas-ci, voici quelques questions qui pourraient donner une direction à la rencontre:
– Quels angles pourrait-on trouver pour couvrir le sujet?
– Quels médiums pourrait-on utiliser pour couvrir le sujet?
– Quels intervenants seraient intéressants à interviewer pour couvrir le sujet?
Remarquez comme ces trois questions sont toutes reliées au même sujet (la crise du logement), mais nous dirigent vers différents «objectifs». D’où l’importance pour l’animateur du brainstorm de savoir ce qu’on cherche, sans quoi la tempête d’idée va s’égarer. C’est aussi à lui ou elle de recentrer les cerveaux des gens lorsque la discussion déviera (ça va arriver… c’est un brainstorm!).
Vous pouvez aussi décider de vous préparer plusieurs questions, et de les sortir au compte-goutte pour relancer le brainstorm lorsqu’une piste n’amène plus de jus. Évitez par contre de les balancer toutes en même temps, sinon on ne sait plus ce qu’on cherche et on perd notre temps.
On a combien de temps?
Une fois la ou les questions énoncées, il faut préciser aux gens autour de la table le temps disponible pour y réfléchir. Un brainstorm d’une heure versus une journée complète n’amènera pas le même type de réflexion.
La force d’un brainstorm est attribuable à la diversité des cerveaux autour de la table.
Dans tous les cas, évitez de prévoir des périodes de brainstorm trop longues, à moins de vous prévoir des pauses durant le processus. On dit qu’un brainstorm idéal serait d’un maximum de trois heures, et même que certains prétendent que ce serait plutôt une heure. À vous de voir ce qui convient le mieux à votre équipe.
Quelles sont les forces de chacun?
Qui avez-vous invité à ce brainstorm, et pourquoi? C’est le temps de vous monter une équipe complémentaire. On veut des gens qui ont des idées traditionnelles, d’autres plus champ gauche, et même, idéalement, des gens qui ne connaissent rien au sujet que vous aborderez.
C’est votre devoir en tant qu’animateur.trice de vous assurer que tout le monde soit entendu.
La force d’un brainstorm est attribuable à la diversité des cerveaux autour de la table, et de l’échange entre ceux-ci. Ce n’est pas le temps de s’obstiner ou de ridiculiser la vision de l’autre. C’est plutôt comme de l’impro: prendre la proposition de l’autre, et en rajouter avec nos idées. C’est ce qu’on appelle la technique du «Oui… mais!»
C’est comme ça qu’on arrive à sortir du cadre. Et il n’est pas rare que les meilleures idées viennent des gens qui sont totalement extérieurs au sujet. Ne vous privez pas de ces yeux nouveaux.
Et toi, qu’est-ce que t’en penses?
Lors du brainstorm, c’est votre devoir en tant qu’animateur.trice de vous assurer que tout le monde soit entendu. Bien sûr, on ne veut forcer personne à parler si elle n’a pas d’idée. Par contre, il arrive souvent que les participant.es les plus silencieux.ses ont des idées eux aussi, mais qu’ils sont trop gênés pour les émettre.
C’est donc votre travail d’aller chercher les timides et les amener à s’exprimer eux aussi. Ce n’est pas le temps de se priver de bonnes idées.
Parfois, le meilleur brainstorm est celui repoussé au lendemain.
Rappelons d’ailleurs qu’il n’y a aucune mauvaise idée dans un brainstorm. Et que peut-être que l’idée pas claire que vous avez dans votre tête sera celle qui fera germé l’idée géniale dans la tête de quelqu’un d’autre.
Laissez-vous aller, et encouragez tout le monde à faire de même. Aussi, assumez les silences et laisser le temps aux participants de mijoter dans leur tête avant de parler.
Est-ce qu’on arrête ça ici?
Finalement, c’est important de savoir quand terminer le brainstorm. Lorsque la salle plonge dans le silence plus qu’autre chose, ou qu’on commence à répéter les mêmes idées que précédemment, c’est signe qu’il faut boucler la boucle.
Ça ne sert à rien d’étirer un brainstorm qui ne débloque pas. Ne vous embourbez pas dans des idées convenues ou lâchées juste «parce qu’il faut proposer quelque chose». C’est contreproductif.
Parfois, le meilleur brainstorm est celui repoussé au lendemain.
La nuit porte conseil, et qui sait ce qui sortira de vos cerveaux après un peu de repos.
Bonne tempête!
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