Quatre95 et la Banque Nationale s’associent pour donner un coup de main aux entrepreneurs qui commencent.

Plusieurs chefs d’entreprise vous le diront : être entrepreneur, c’est loin d’être facile, et il faut carburer aux défis. En effet, l’entrepreneuriat est un long voyage parsemé de moments d’une intensité inégalable et de petites et grandes montagnes à grimper. Pour vous aider à prévoir l’imprévisible, voici quelques conseils d’experts, question de vous outiller pour cette belle aventure.

Selon l’expérience de Patrick Rwagatore, directeur au développement des affaires à la Banque Nationale, le plan d’affaires est le nerf de la guerre pour les start-ups.

Oui, ça prend une bonne idée, mais encore faut-il bien évaluer sa faisabilité. « Un plan d’affaires, ce n’est pas juste un objectif, ce sont toutes les dimensions du service que vous offrez : les partenaires, les fournisseurs dont vous aurez besoin. Il faut penser à tout », explique-t-il.

C’est un peu comme acheter une première propriété. Vous aurez besoin d’une bonne mise de fonds, mais les dépenses ne s’arrêtent pas là. Il vous faudra penser à tous les extras et prévoir un montant pour l’inspection, les frais de notaire, le déménagement, les rénovations, le nouvel ensemble de salon qui coûte juste un peu plus cher que prévu, mais qui donne le look que vous recherchiez, etc.

Lancer une entreprise s’accompagne d’une multitude de défis financiers qui doivent être pris en compte dès le départ.

Connaître son produit et son marché, c’est la base. Mais au fil du temps, le marché est appelé à changer. Il faut donc être prêt à revoir son orientation stratégique et son plan d’affaires.

Être entrepreneur, ça demande de la ténacité, mais aussi une grande adaptabilité. « Ayez une vision à long terme, des objectifs clairs et détaillés, mais soyez agiles dans les moyens pour les atteindre », explique Patrick Rwagatore.

Et si la tempête vous frappe (allô 2020), ayez le réflexe de tout arrêter un instant pour prendre un pas de recul. On respire, on gère le stress, on réfléchit, on solutionne et on avance!

Parlant de recul, un bon moyen pour réussir à voir la big picture est de parler avec son entourage. Nommer les défis à voix haute peut vous amener à les voir autrement.

Parfois, le point de vue différent qu’il vous faut pour trouver une solution à un problème, c’est votre partenaire d’affaires qui pourra vous le donner. Parfois, ce sera un autre membre de votre garde rapprochée. Avocat, comptable, mentor, partenaires : l’entourage est primordial si l’on veut être bien aligné.

D’ailleurs, qui dit « entourage » dit « réseau ». Plus vous créez des liens forts avec votre milieu, plus vous bénéficierez d’appuis et de contacts qui pourraient jouer un rôle clé dans le succès de votre entreprise. « Il faut aussi qu’il y ait un lien de confiance inébranlable, précise Patrick Rwagatore. Tous ces gens qui vous entourent peuvent aussi vous ouvrir des portes et vous mettre en lien avec des personnes qui feront avancer votre projet. »

Même si le monde des affaires a parfois l’air du Far West, la loi du travail s’applique : tous les contacts comptent.

Soyons francs, le succès d’une entreprise ne dépend pas seulement de vos points forts, mais aussi de la manière dont vous gérez vos points faibles. D’où l’importance de s’entourer d’employés et de partenaires qui comprennent vos objectifs et qui vous complètent dans les tâches quotidiennes.

À ce sujet, Patrick Rwagatore souligne qu’il est important de « sortir de son cercle pour aller chercher d’autres expertises ». Si vous êtes un pro de la vente, mais que les finances de l’entreprise vous prennent une énergie considérable, pensez à engager quelqu’un qui pensera aux chiffres afin que vous puissiez vous concentrer sur la vente.

Encore une fois, être bien entouré fait partie des fondations d’une entreprise. De plus, avoir une équipe fiable et heureuse au travail, ça rendra votre quotidien nettement plus agréable!

Patrick Rwagatore termine avec un conseil qui concerne le moment où on se lance dans le vide. « Il ne faut pas attendre que tout soit parfait avant de démarrer. Si on attend la perfection, on ne partira jamais. Il faut démarrer même si on n’est pas à 100 %. Vous êtes à 80 %? Allez-y, le reste va se placer en cours de route. »

Construire l’avion en vol, comme on dit. Ça prend du nerf, mais ça, vous le savez déjà.

Comme quoi, quand on innove, on apprend « sur le tas » et ça fait partie du voyage!

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Vous avez une idée? La première étape est d’oser. Les incubateurs d’entreprises et les banques sont des mines d’informations quand vient le temps de se lancer en affaires. Dans le doute, sachez que la Banque Nationale est là pour répondre à vos questions.