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Comment le camping en solo m’a aidé à me retrouver
Avertissement : cet article n’est pas un récit survivaliste dans lequel je retrouve mon chemin en pleine nature. Je n’ai malheureusement rien d’un Léo DiCaprio arctophile comme dans le film The Revenant.
(Arctophile, je vous le donne pour votre prochain souper, c’est quelqu’un qui trippe sur les ours en peluche.)
Non, au départ, l’histoire de cet article ressemble plus au film Jerry Maguire : c’est le récit d’une personne qui s’interroge sur son travail, sa vie et la place qu’elle occupe dans l’univers. Une personne qui verbalise ses doutes et ses questions sans pour autant avoir de réponses, jusqu’à remettre l’entièreté de son existence en question.
Cette personne-là, c’est moi. Enfin, c’était moi avant.
La question de départ
Là, vous vous dites : « Ok, mais je suis sur la plateforme Dehors, pis à date, ça me parle juste de questionnements philosophiques et d’un vieux film des années 90. Pas de plein air. » J’y arrive, j’y arrive.
En fait, alors que je faisais face à tout ce tralala introspectif, j’ai pris la décision de partir en camping. Seul. Une fin de semaine. Sans réseau, ni amis, ni même alcool. Mon seul but était de trouver une réponse à la question « Où est-ce que je m’en vais dans la vie? ».
Alors que je faisais face à tout ce tralala introspectif, j’ai pris la décision de partir en camping. Seul.
J’ai donc largué les amarres de ma vieille Corolla et me suis mis en route vers le parc des Hautes-Gorges à Charlevoix, avec une tente, un sac de couchage et beaucoup, beaucoup de matériel introspectif : des livres, des balados prétéléchargés, un carnet de notes et une liste de lecture de chansons qui me font pleurer. Ça active ma vulnérabilité, et après, j’ai l’intelligence émotionnelle dans le tapis. À essayer.
Remise en question, introspection et guimauves grillées juste assez
J’ai choisi un terrain de camping assez commode : ma voiture garée à côté de la tente, avec un feu et une table à pique-nique. Bref, le tout-inclus. Pas en mode survivaliste ni même en mode « je prépare mon prochain photo dump Instagram », au contraire. Le camping, c’est une excuse, un moyen de décrocher, une raison de se sauver sans devoir en dire plus long aux gens qui te demandent tes plans de la fin de semaine. Et croyez-moi, le camping tout seul, on y prend goût.
Le camping, c’est une excuse, un moyen de décrocher, une raison de se sauver sans devoir en dire plus long aux gens qui te demandent tes plans de la fin de semaine.
Le premier soir, devant le feu, en écoutant de la musique et en regardant la flamme, ma réflexion était déjà bien entamée. Je me suis posé des questions, notamment pourquoi j’étais venu à la base. J’essayais d’isoler ce qui m’ennuyait dans mon travail, ma vie, mes relations. Je comparerais ça à simplement faire l’inventaire. On s’interroge, et chaque fois qu’une réponse nous vient en tête, on se demande un autre « ok, mais pourquoi? », juste pour être sûr de ramener le problème à la racine. Au bout d’une ou deux heures qui ont passé étonnamment vite, encore aucune épiphanie, mais c’était déjà un bon départ. Il faut faire confiance au processus.
La solution entre deux pages
Le lendemain, après une magnifique randonnée (encore une fois seul, sans écouteurs), je suis revenu la tête vraiment légère. J’ai lu encore un peu, et le soir, entre les pages 147 et 148 de mon livre, je l’ai eue : l’épiphanie. Comme si mon avenir, ou du moins l’avenir que je visais, était entièrement tracé dans ma tête. Comme si, ce soir-là, autour du feu, seul avec le bruit des criquets, je venais de trouver la solution à ma vie, mon univers et tout le reste.
Le soir, entre les pages 147 et 148 de mon livre, je l’ai eue : l’épiphanie. Comme si mon avenir, ou du moins l’avenir que je visais, était entièrement tracé dans ma tête.
Depuis cette « épiphanie », j’ai complètement réorienté ma trajectoire personnelle et professionnelle. J’ai cerné la place que je voulais prendre et j’ai pris des mesures pour l’atteindre. Avec cet article, j’avais envie de vous motiver à faire de même, si vous cherchez vous aussi le sens de votre vie. Help me help you, comme dirait Jerry Maguire. Voici quelques conseils de base :
S’isoler dans un endroit calme : Est-ce que le camping est absolument nécessaire à l’exercice? Je ne pense pas, mais le fait d’être seul, à quelque part de simple, avec très peu de choses à penser et surtout une absence totale de réseau, je crois réellement que ça a fait une grande différence.
Apporter de l’inspiration : Je n’ai pas choisi les livres et les balados que j’ai apportés avec moi au hasard. J’ai sélectionné des biographies et des entrevues de gens qui mènent à mes yeux une vie proche de celle que je recherche.
Viser le plus haut possible : Une erreur que j’ai commise en début de réflexion et qui m’a longtemps bloqué, c’est de me dire que « peu de gens arrivent à vivre leur rêve », et donc que moi, je n’y arriverai sûrement jamais. C’est normal d’avoir ces pensées, mais si la seule chose qui se trouve entre vous et votre rêve ultime, c’est ce genre de discours, ce serait dommage de ne pas passer par-dessus.
Aussi, rappelez-vous que vous n’êtes pas seul.e à vous poser des questions, et que c’est même sain de le faire. Ce qui marche pour moi ne marchera peut-être pas pour vous, mais n’hésitez pas à essayer et à en parler à vos proches. Les réponses sont souvent moins loin qu’on le pense…