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Comment la parentalité m’a fait reconsidérer ma relation avec l’alcool
URBANIA et Éduc’alcool s’unissent pour vous aider à faire des choix éclairés en matière de consommation d’alcool.
L’autre jour, ma fille jouait avec ses poupées. Elle leur faisait boire de la soupe dans de petits bols de plastique colorés. En se retournant vers moi, elle m’a montré son verre mauve et m’a demandé : « Veux-tu un verre de vin, maman? »
J’ai feint de participer, mais dans ma tête, ça spinnait à toute allure. Parce qu’à ce moment-là, j’ai réalisé que ma fille avait ajouté le vin à son monde imaginaire, et que c’était certainement à force de me voir siroter mon ô combien attendu verre de fin de journée.
RÉCONFORT OU INCONFORT?
Devenir parent a indéniablement chamboulé plusieurs sphères de ma vie. Par exemple, ma vie sociale et professionnelle fluctue selon mon niveau d’énergie, surtout que ma forme physique fond comme les cotes d’écoute d’Occupation Double. Et après quatre années de parentalité, j’ai dû repenser mon rapport à l’alcool.
Je l’avoue, je suis une amoureuse du vin, qui m’apporte un doux réconfort. Mais si j’en profite un peu trop et que j’abuse de ce divin nectar, le réveil du lendemain est brutal. Le réconfort se transforme en inconfort, et je n’ai plus envie de commencer une journée avec une réserve d’énergie dans le négatif.
C’est pour cette raison, entre autres, que j’ai décidé de modifier mes habitudes de consommation d’alcool.
UNE BONNE NUIT DE SOMMEIL, C’EST LA CLÉ
Convaincue de ne pas être la seule de ma gang, j’ai demandé à d’autres parents de me raconter comment leur rapport à l’alcool a évolué avec la parentalité.
Marie-Pierre, maman de trois cocottes, m’a dit : « J’ai plus besoin de dormir que de boire! Et j’avoue que le côté “je-dois-être-en-forme-debout-tôt-et-à-fond-jusqu’à-ce-que-le-dernier-homme-tombe” me remet un peu les envies de boire au dernier sous-sol pour les 15 prochaines années! »
Il est scientifiquement démontré qu’une consommation exagérée d’alcool peut aggraver certains troubles du sommeil, comme l’insomnie et l’apnée du sommeil. Quand notre cycle de sommeil est perturbé, notre capacité de concentration du lendemain est grandement affectée. Et si notre niveau de concentration est back order quand il faut gérer les kids et jongler avec les tâches quotidiennes et professionnelles, la journée risque d’être longue et pénible.
Repenser sa consommation d’alcool peut aider à conserver une bonne hygiène de vie et de sommeil, en plus de permettre de commencer ses journées du bon pied.
ENVOYER LE BON MESSAGE
Stéphanie s’est également interrogée sur l’image qu’elle renvoyait à ses enfants. Quand ses filles sont devenues ados, elle a réalisé que banaliser la consommation d’alcool pouvait avoir des conséquences : « Elles se sont habituées à nous voir avec un verre de vin au souper et elles ont assisté à de nombreux repas très arrosés, le samedi soir, avec nos amis. Je me suis dit qu’on envoyait quand même un drôle de message. »
C’est dans la nature des enfants d’observer les comportements de leurs parents et d’éventuellement les imiter. Si on souhaite qu’ils aient une relation saine et éclairée avec l’alcool plus tard, il est important de remettre en question ses propres attitudes et de se demander quel type de modèle on veut être pour eux. C’est l’occasion idéale d’évaluer si nos habitudes de consommation sont alignées avec les valeurs qu’on a envie de transmettre.
LA SANTÉ, UNE PRIORITÉ
Une autre raison qui m’a poussée à réfléchir à ma façon de boire, c’est le désir de rester en bonne santé aussi longtemps que possible. Le sentiment d’invincibilité associé à la vingtaine s’est estompé depuis que je suis maman, et je prends davantage conscience du temps qui passe. Sachant qu’une trop grande consommation d’alcool peut causer des problèmes de santé, comme certains cancers ou maladies cardiaques, je préfère modifier mes habitudes et réserver mes moments d’alcool aux occasions spéciales.
Chacun peut y aller de ses propres règles. Personnellement, je prends ça mollo la semaine et je garde ma dégustation de vino pour le week-end. Et honnêtement, je savoure encore plus le moment. Je seconde le commentaire d’Hélène, qui dit « vouloir être une mère dynamique, et un jour, une grand-mère en forme ». J’ai envie d’être capable de suivre ma fille dans toutes ses futures aventures.
Il va sans dire qu’un petit verre ici et là va toujours me faire plaisir. Et que le fait de prioriser ma santé est en adéquation avec mes valeurs. À court terme, je vais encourager ma fille à transformer son « commerce » de bar à vin en bar à smoothies : si j’ai de la chance, elle finira par m’en préparer pour vrai!
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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site d’Éduc’alcool.