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Comment j’ai vaincu ma peur du vélo de montagne 

Une sortie qui a changé ma vision du sport avec les Nomades du Parc. 

Par
Catherine Perron
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Ça faisait longtemps que je voulais me lancer dans le vélo de montagne. Seul hic : ce sport me faisait un peu peur et je ne savais pas trop par où commencer.

Étant originaire de l’Outaouais, j’ai entendu parler des Nomades du Parc, une entreprise créée l’an dernier située aux portes du parc de la Gatineau à Chelsea, offrant la location d’équipement de vélo et de paddle board ainsi que des cours d’initiation.

J’ai décidé de prendre le guidon de mon courage à deux mains et de leur rendre une petite visite à l’occasion d’un cours d’initiation de groupe.

Y aller mollo sur son vélo

À mon arrivée sur les lieux, les cofondateurs des Nomades Jacob Saumur-Gouin et Vincent Bergeron me saluent chaleureusement, flanqués de leur employé Neil. Le trio me fait faire le tour du proprio : cabane pour la location d’équipement, terrasse en bois recyclé aménagée de leurs mains et ambiance décontractée digne d’un hostel, le tout dans un décor enchanteur. Wow !

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« Quand on pense vélo de montagne, on se dit automatiquement : fracture du crâne, aller à 50 km/h et que ce soit rushant. Mais ça peut tellement ne pas être ça » me lance Jacob lorsque je lui expose mes préjugés (et mes craintes) sur le sport.

« Tellement trop de débutants se font initier par leur chum ou leur blonde crinqué.e qui les emmène dans le mauvais sentier ou l’ami avec l’ego dans le tapis qui ne les amène pas dans des conditions favorables à l’apprentissage », estime Jacob, qui m’assure que le cours de groupe auquel je m’apprête à participer ne ressemblera en rien à ça.

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Une expérience de gang avant tout

Un peu plus loin, je rencontre Caro, Steph et Gracia, trois amies dans la trentaine venues participer au cours. L’une d’entre elles me donne un bout de sa collation, l’autre vide son produit antimoustique sur moi : je suis déjà la bienvenue. J’enfile mes genouillères, mes gants et mon casque pendant que j’imagine la chute incroyable qu’ils pourraient endurer. Comment vais-je garder le contrôle de mon gigantesque vélo ? Et si je suis trop essoufflée pour suivre les autres ?

Jacob me rassure. « On ne se fera pas de cachette : le vélo de montagne, c’est difficile. Une fois que c’est dit, ce n’est pas nécessairement dangereux, si c’est encadré, que tu respectes tes limites et que la personne avec toi comprend que c’est pas mal épeurant de sauter une première racine ».

Avec entrain, il nous présente l’équipement, on roule pour se pratiquer un peu jusqu’à l’entrée de la forêt, puis c’est parti. On quitte le soleil plombant en s’enfonçant fébrilement un à un dans le sentier de terre.

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Dès la première montée, le sport forge une connexion naturelle entre nous. En queue du peloton, je suis Steph qui, en apercevant la côte, me crie : « Baisse tes vitesses ! » Vite, je m’exécute, mais mes mains sont moites, il fait chaud et je suis déjà en sueur. Je fais basculer la manette et je m’élance à sa suite en me préparant à forcer, mais je suis surprise de constater que les changements de vitesse préalablement bien conseillés par Jacob me permettent de ne sentir presque aucune différence entre la montée et le plat. J’arrive derrière Steph et on se félicite. On commence à pogner le tour!

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Ensuite vient la première descente, je me lève, baisse mon siège et me penche. Je prends de la vitesse, mais je garde mes doigts sur les freins. L’adrénaline me parcourt le corps. Quand je les rejoins en bas, qu’on soit allées plus lentement ou plus vite, nous sommes unanimes : c’était vraiment le fun! À la fin, notre guide nous défie de sauter par-dessus une grosse racine si on le désire. Je m’élance avec crainte, je lève le guidon du vélo devant l’obstacle, mais je m’arrête directement dessus, faute de vitesse. J’éclate de rire. OK, c’est vraiment pas si pire, finalement!

« Un petit sprint jusqu’au marais ? », lance Jacob. Grâce à son énergie contagieuse, l’entrepreneur nous met vraiment à l’aise. Dernière descente : roches et virages ne me font plus peur. Je finis en souriant à l’idée des prochaines sorties qui m’attendent.

Autour du feu, on retrouve les filles du Girls Ride : une soirée (gratuite) réservée aux filles de tous niveaux chaque mercredi soir. « Le vélo de montagne, ça peut paraître encore comme un boys club. On n’a pas inventé ça, les Girls Rides. On a simplement eu des filles qui l’ont demandé et on leur a donné l’espace pour le faire. Clairement, les filles veulent jouer dehors. »

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Ça, c’est vrai, mon cher Jacob! On se retrouve au prochain Girls Ride !