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Comment j’ai réussi à mettre le nez dehors pour retrouver ma santé
C’est ironique quand même parce que j’écris présentement avachi dans mon bean bag gris. À ma défense, j’écoute aussi une vidéo intitulée 4K River Sound and Birds Chirping to calm your mind when you’re stressed as fu**… C’est comme si j’étais en nature.
Pour vrai, je sais pas pourquoi j’ai toujours supposé que mon introversion devait être satisfaite chez moi, dans mon nid. En même temps, je suis pas cave non plus. Chez nous, c’est mou, confortable et distrayant à souhait. Comme un lit d’eau, dans le fond.
On recule de deux ans, aux premiers confinements de la COVID. Je flottais sur un nuage. Sauf que l’isolement provoque encore plus d’isolement pour un introverti comme moi. J’ai-tu dit qu’on était bien chez nous? Le problème, c’est que ma santé mentale et physique en a pris un méchant coup. Rapidement, je me suis senti submergé.
Ça aura pris une pandémie complète pour me blaser du confort et pour me rappeler qu’aller se perdre en nature, c’est aussi une excellente – sinon la meilleure – manière d’être seul.e au monde. La différence, c’est que ça provoque aussi un réel sentiment de connexion. L’enjeu pour moi, c’était d’abandonner mes mauvaises habitudes et de m’en créer de nouvelles, saines et satisfaisantes, parce que j’étais un peu en train de me noyer.
Ça aura pris une pandémie complète pour me blaser du confort et pour me rappeler qu’aller se perdre en nature, c’est aussi une excellente – sinon la meilleure – manière d’être seul.e au monde.
Comment je m’y suis pris? Une étape à la fois.
Trouver sa bouée
Pour moi, ça a commencé par la course à pied. Après deux tentatives infructueuses d’inscription au gym (gracieuseté COVID-19), j’ai dû me tourner vers la course.
Pour être honnête, j’étais tétanisé à l’idée que les voisin.e.s puissent admirer mon dad bod rebondir au rythme irrégulier de mon incompétence (en course à pied). Je détestais l’idée de tourner en rond sans but précis et d’encombrer les rues de ma bedaine molle et suintante. Je savais, quelque part, qu’au moindre inconfort, l’appel de mon nid douillet surpasserait ma volonté d’aller mieux. Ma solution? Je me suis acheté une montre intelligente.
Oui, c’était un achat impulsif, mais en même temps calculé. Je me connais. La montre me permet de courir avec des objectifs précis en tête comme : faire un 5 km, améliorer mon temps, maintenir mon rythme cardiaque, rentabiliser ma cr**s de montre… C’était une première motivation, une étincelle pour entamer mon grand changement.
Trouver son habitude
On dit que pour changer ses habitudes de vie, il faut trouver UNE bonne habitude et la cultiver bien comme il faut. La course m’a effectivement servi de levier. Mes premières sorties me drainaient complètement. J’étais crevé pour le reste de la journée. Après l’utilisation intensive de tout mon potentiel intellectuel, je me suis rendu compte que pour dépenser de l’énergie, il faut du carburant… Eurêka, j’étais donc en déficit calorique.
La course m’a effectivement servi de levier. Mes premières sorties me drainaient complètement. J’étais crevé pour le reste de la journée.
Résultat? Grâce à la course, je n’ai pas eu le choix de m’alimenter comme du monde. Là, j’ai gagné en énergie (youpi!). Aussi, grâce à ces doses supplémentaires de vitamine D, la réduction du stress occasionnée par l’activité physique et mon énergie convenablement dépensée en fin de journée, j’ai commencé à m’endormir le soir à des heures raisonnables. Ça, c’est huge.
Le plus beau dans tout ça, c’est que le changement s’opère généralement quand on force le moins. Comme par magie, à force de côtoyer les parcs, le soleil, le vent, j’ai commencé à vraiment y reprendre goût. Trust the process, comme on dit! Tranquillement pas vite, c’est devenu un besoin. À ce point, j’avais l’impression de reprendre progressivement le contrôle et de me sortir la tête de l’eau.
Garder sa motivation
Le défi, maintenant, c’était de maintenir mes bonnes habitudes. Dans mon cas, j’ai découvert que plus je pense à l’activité que j’ai envie de faire, moins j’ai de chance de la pratiquer. Pour rester motivé, je m’efforce de m’arrêter au moment présent. C’est une bonne manière de censurer la petite voix dans ma tête qui essaie de me vendre tout plein de mauvaises idées : « T’es fatigué, reste donc en dedans », « T’as pas le temps, faut que t’envoies des emails! » Bref, vous voyez le genre.
Pour rester motivé, je m’efforce de m’arrêter au moment présent. C’est une bonne manière de censurer la petite voix dans ma tête qui essaie de me vendre tout plein de mauvaises idées.
Pis ça m’a aussi amené à me questionner sur mes réelles motivations, parce qu’au départ, c’était aussi la petite voix qui me poussait à sortir courir. « Aweille, monsieur patate, va courir. L’été s’en vient, tu veux pas avoir l’air de ça en maillot! »
La motivation est notre principal moteur d’action. Comme les aliments, il y en a des sortes qui te soutiennent plus et d’autres pas pantoute. Après un premier abandon de mes nouvelles habitudes, j’ai dû redéfinir mes raisons pour aller jouer dehors. J’ai fini par comprendre ce qui me motive vraiment : je veux plus d’énergie et être de meilleure humeur en général pour devenir un meilleur chum et un meilleur père. Là on parle!
Le plus beau là-dedans, c’est que c’est à partir de ce moment-là que j’ai vraiment renoué avec le plein air. Parce que courir en rond, c’était plus suffisant. J’avais besoin de grandeur et d’air frais. D’entendre le vent ébouriffer les feuilles et d’aller satisfaire mon introversion ailleurs que chez moi. C’est là que la boucle s’est bouclée. C’est là que je me suis remis à nager.
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