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Comment j’ai économisé 2 499,98 $ en une semaine

Compte-rendu d’une semaine d’abstinence (monétaire).

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Sur TikTok, je suis récemment tombée sur la vidéo d’une fille qui, pendant une semaine, nomme tous les objets non essentiels qu’elle souhaite acheter plutôt que de sortir sa carte de crédit.

Inspirée, j’ai décidé de tenter l’exercice, question de voir si le simple fait de nommer l’objet pouvait réellement freiner les achats impulsifs.

Si, auparavant, je ne me considérais pas comme une personne particulièrement dépensière, je constate que depuis que j’ai fait de la création de contenu mon 9 à 5, je suis plus portée à faire des achats impulsifs.

Sans cesse, j’ai des besoins qui se créent, dont l’envie d’avoir de nouveaux morceaux de vêtements qui m’incite à cliquer sur le fameux « Ajouter au panier ». D’ailleurs, il semblerait que l’acte d’ajouter un article au panier active les mêmes zones de récompense du cerveau que le fait de le recevoir. Sans surprise, j’ai aussi lu quelque part que 74 % des consommateurs affirment que les réseaux sociaux influencent leurs achats.

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Je vous ouvre donc une porte vers mes pensées les plus intrusives de la semaine où j’ai décidé de mettre mon pouvoir d’achat sur pause.

Hâte de voir les économies qui vont en découler.

#1. Ça fait longtemps que je songe à m’acheter une caméra Osmo Pocket. Après tout, c’est un outil de travail et je pourrai la déduire de mes impôts C’est win-win, non? Toutefois, en pensant aux soldes du Black Friday qui approchent, je me dis que ça vaut la peine d’attendre et de me donner du temps pour prévoir cette dépense assez importante (on parle d’un 900 $ facile).

#2. Quoi?! Un Onigiri Shop – une franchise que j’adore – vient d’ouvrir tout près de chez moi. Je passe devant. J’ai faim, mais un frigo plein m’attend à la maison.

#3. Si mon abonnement au yoga chaud m’aide effectivement à me déposer, il a aussi le don de me créer des besoins. En sortant de mon cours, je zieute les sangles à tapis. Bien que le studio se situe à moins d’un kilomètre de chez moi, j’avoue qu’une sangle pourrait faciliter le transport. À méditer.

#4. Tant qu’à être dans la section boutique du studio, je flirte avec l’idée d’acheter une serviette à déposer sur mon tapis pendant les cours. Je vis très bien sans, mais je me dis que ça pourrait être pratique. Celles vendues au studio coûtent 57 $. C’est cher.

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#5. En lavant mon visage, j’ai l’impression qu’un gua sha améliorerait ma routine de skin care. C’est un outil de massage qui stimule la circulation sanguine et j’aimerais en avoir un en acier inoxydable qui aurait l’avantage d’avoir un effet rafraîchissant sur la peau. On en trouve à environ 7 $ sur un site qui a la réputation de livrer les colis en une journée. Tentant.

#6. Je me perds sur un site de vêtements québécois qui fabrique des manteaux d’hiver qui se vendent à 1 000 $ et plus. À la recherche d’un manteau extra long qui m’arriverait aux chevilles, j’en trouve un qui me tombe dans l’oeil et se détaille à 1 300 $. Mais, à bien y penser, j’ai déjà un manteau d’hiver de très bonne qualité qui m’arrive à la mi-cuisse. Je ferme l’onglet du site.

#7. Ça y est! En pleine séance de doom scrolling sur Instagram, je suis ciblée par une publicité du H&M. Deux magnifiques chandails à bas prix tombent dans ma mire. Grrrrrr.

#8. Cette semaine, une populaire chaîne de cafés lance son menu du temps des Fêtes. Un latté au biscuit au sucre m’appelle par mon nom, mais je me retiens. La semaine dernière, j’ai cuisiné un dupe du sirop au sucre brun de la même chaîne. Je dépenserai donc 10 $ pour un café une autre fois.

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#9. J’ai envie de m’acheter le vinyle du nouvel album d’Olivia Dean. C’est une pensée qui s’empare de moi chaque fois que ma coloc allume la table tournante du salon

Même si je n’en peux plus de Cigarettes After Sex, j’ai de la difficulté à justifier cette dépense. J’écoute le nouvel album d’Olivia Dean 24/7, autant dans mes écouteurs que sur mon haut-parleur portatif et je m’en tire très bien. C’est le genre d’objet qui ferait un excellent cadeau de Noël. J’espère que ma mère lit ces lignes.

La semaine est enfin terminée et je dois avouer que je me trouve assez raisonnable.

« Économies » de la semaine : 2 499,98 $

En me relisant, je constate que plusieurs de mes envies se sont évaporées avec le temps, ce qui me paraît assez logique. D’ailleurs, pour freiner l’impulsion d’achat, certains se rabattent sur la règle des 48 heures, une règle qui invite à prendre une pause avant d’effectuer un achat.

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Ainsi, en ralentissant le processus d’achat, on reprend le contrôle sur ses impulsions, on évite les dépenses dictées par les émotions ou par les (maudits) algorithmes, et on redécouvre la valeur des objets que l’on possède déjà (comme mon manteau d’hiver qui m’arrive à la mi-cuisse).

Je vous encourage à tenter l’exercice. Si ça se trouve, ça vous permettra de rationaliser vos envies, comme ce fut le cas pour moi. Est-ce que vous désirez posséder cet objet pour votre statut ou votre image? Pour bien paraître aux yeux des autres? Pour améliorer votre humeur? Posez-vous la question, notez votre envie dans un cahier et attendez 48 heures.

Bien sûr, il se peut que certains achats soient simplement remis à plus tard. Je parle ici de ma caméra Osmo Pocket et des chandails vus dans le pop-up publicitaire poussé par H&M sur Instagram.

Après tout, j’y pense encore, ça fait plus que 48 heures et ma carte de crédit n’est pas loin. À suivre?

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