En vigueur depuis le 15 mars dernier, la fameuse (pour de multiples raisons) prestation canadienne d’urgence (PCU) prendra fin d’ici quelques semaines. Cette prestation exceptionnelle octroyée par le gouvernement fédéral a aidé des millions de Canadiens au plus fort de la crise.

Certaines personnes ont eu la chance d’y avoir recours seulement pour une courte période, tandis que d’autres en ont malheureusement encore besoin. Si c’est votre cas, c’est une période aussi difficile pour le portefeuille que pour le moral.

Plusieurs conseils financiers pour savoir quoi faire après la PCU existent et tant mieux. Mais que faire lorsque le moral n’y est plus.

Ce n’est pas le montant d’argent dans mon compte en banque (I wish), mais bien le nombre de Canadiens qui ont demandé la PCU. On comprendra que dans le cas présent, nous sommes très loin du bonheur de l’expression «plus on est de fous plus on rit».

Par contre, cela confirme que vous n’êtes pas seul et que tout le monde va s’en sortir. Il faut être patient et continuer de voir le verre à moitié plein (mais pas plein de marde, comme dirait Pierre-Yves Roy-Desmarais dans sa dernière chanson).

Si vous êtes un employé, que vous avez été mis à pied et que votre organisation ne vous a toujours pas rappelé, envisagez très sérieusement de vous trouver un nouvel emploi. Continuez de demander des nouvelles à votre gestionnaire concernant votre rôle, mais ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier, surtout si vous croyez ne pas être admissible à l’assurance-emploi.

Si vous êtes travailleur autonome et que votre secteur est toujours au ralenti, prenez le temps d’analyser votre offre de service pour voir vers quel secteur en mouvance vous pouvez vous réorienter ou lancer des perches. Gardez en tête que ce n’est pas nécessairement permanent. Vous pouvez profiter d’outils gratuits pour vous réorienter pendant quelques mois, le temps que votre industrie se remette sur pied. Mais qui sait, vous pouvez aussi faire de belles découvertes!

Tout le monde sait que l’ennui est le pire ennemi du bon moral. C’est pourquoi c’est important de rester occupé, mais pas n’importe comment. Suivez des formations en lien avec vos intérêts professionnels. T’sais le cours d’Excel intermédiaire que vous avez toujours voulu faire? C’est le moment. En plus de continuer à faire travailler votre matière grise, vous pourrez avoir développé des compétences qui rendront votre candidature encore plus attrayante au moment de retourner activement sur le marché du travail.

Le bénévolat n’est pas seulement bon pour le moral, mais c’est aussi une aide extrêmement précieuse pour la société. De plus, dans différents milieux, on fait toutes sortes de merveilleuses rencontres, alors vous ne savez jamais sur qui vous pouvez tomber et où ça vous mènera!

Une forme de bénévolat qui est intéressante professionnellement, c’est le mentorat et le coaching. Ça vous permettra d’aider la relève a se former, c’est bon pour le moral, ça se place bien dans des discussions avec votre tante qui ne cesse de demander ce que vous faites de vos journées et c’est excellent sur votre CV.

La seule personne à qui vous devez des explications, c’est la personne que vous voyez dans le miroir. Alors, pas besoin de sentir de pression ou d’obligation envers les autres. Vous allez tomber sur toutes sortes de personnes, dont certaines auront un jugement défavorable à votre égard, et qui pourraient même vous donner l’impression que c’est de votre faute si vous vous retrouvez dans cette situation. Tenez-vous loin, protégez votre cœur, votre santé mentale et vos bonnes énergies.

On ne le dira jamais assez, vous avez le droit de passer un moment difficile et de prendre le temps de vivre vos émotions. Être dans une situation d’incertitude est déjà assez complexe. Rapprochez-vous de ce qui vous fait du bien et restez-y.