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Comment être moins dur envers moi-même a tout changé!

Wow! Je peux être mon propre allié!

Par
Pierre-Luc Racine
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La semaine passée, j’ai décidé que j’allais mettre en sourdine la partie de moi qui n’est jamais pleinement satisfaite de ce que je fais. J’ai réalisé que ce n’était pas facile, mais que ça valait la peine!

Quelle est la partie de votre job que vous aimez le moins? Pour moi, c’est la vente de billets. Il n’y a rien de plus stressant que de voir des places qui s’achètent au compte-goutte.

Un spectacle devant peu de gens ne signifie pas seulement des conditions difficiles pour jouer, c’est aussi un miroir de multiples aspects de ma carrière. C’est très difficile pour moi de ne pas le percevoir comme du rejet. C’est comme si plusieurs de mes abonné.e.s se sont dits: «Ce dude-là, en show? Nah, pas intéressé!»

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Mon réflexe est vraiment fort

Cette semaine, j’ai annoncé mon premier show solo! C’est une grande étape! Je vais enfin pouvoir être sur une scène pendant plus que 15 ou 30 minutes! Je vais pouvoir présenter tout ce que j’ai accumulé durant les dernières années et être moi-même durant une heure!

J’ai réservé le Terminal Comédie Club pour 19h, mais je me garde une option d’ajouter une représentation à 21h si jamais je vends tous mes billets. J’étais vraiment fébrile!

Évidemment, la journée de l’annonce, je n’ai pas tout vendu. Duh. C’est évident. Je suis presque un mois d’avance et je ne suis pas une vedette super connue. J’ai quand même vendu le quart de la salle dans la première journée et j’étais vraiment content sur le coup!

Mais ça n’a pas pris un instant avant qu’une petite voix dans le fond de ma tête se fasse entendre: «Ouais mais… il reste encore beaucoup de sièges libres. T’es loin de pouvoir promouvoir un autre spectacle à 21h.»

Arrêter de pleuvoir sur ma propre parade

J’ai appliqué les techniques que j’ai apprises en écrivant mon texte de la semaine passée et ça a tout changé. Même si le petit démon sur mon épaule me rabaisse dans mon oreille, j’ai appris à amplifier la voix bienveillante qui me parle de l’autre côté.

Me parler comme si j’étais quelqu’un d’autre m’a permis de prendre un pas de recul sur tout ce que j’ai entrepris.

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J’ai décidé d’appeler mon critique intérieur «Bub». Imitant Wolverine, je trouvais que ça se plaçait bien dans mon monologue intérieur «Okay là Bub, ça va faire!». En me détachant de ma situation, ça m’a tellement aidé.

Me parler comme si j’étais quelqu’un d’autre m’a permis de prendre un pas de recul sur tout ce que j’ai entrepris. Si n’importe lequel de mes amis humoristes de mon niveau m’avait dit que 25% de ses billets se sont envolés en moins de 24 heures, j’aurais été vraiment impressionné.

Je dirais même que c’est le scénario le plus favorable que je pourrais atteindre! Changer ma façon de penser m’a permis de me recadrer et d’entrer dans la gratitude plus rapidement qu’avant.

Au moment d’écrire ces mots, nous sommes trois jours après l’annonce et la moitié de la salle est vendue. C’est vraiment hot! Accepter le compliment que les gens font de venir voir mon art me permet de ne pas voir la salle comme à moitié vide, mais à moitié pleine. La même situation que j’aurais vue négativement auparavant est devenue positive!

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Plus que ça, en revirant la panique ravageuse du «ah non, je vais jouer devant une salle à moitié vide esti» en hypothèse positive «à ce rythme-là, ça va surement être plein bientôt!», je m’encourage à travailler plus fort pour faire un bon show au lieu d’être paralysé par la peur!

En me permettant d’être fier de moi avant même d’avoir un résultat, ma confiance en moi a atteint des sommets impressionnants

La cerise sur le sundae, c’est que j’ai eu quelques shows cette semaine et je me suis trouvé vraiment meilleur sur scène. Je ne savais pas que je pouvais enfin zipper une fermeture éclair sur la bouche de mes insécurités!

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En me permettant d’être fier de moi avant même d’avoir un résultat, ma confiance en moi a atteint des sommets impressionnants et mon premier long numéro dans une scène extérieure devant 250 personnes post-pandémie s’est super bien déroulé. Ça m’a fait un bien indescriptible!

Réconcilier mes contradictions

Mon combat contre mon propre réflexe de me taper sur la tête risque de durer très longtemps, mais maintenant, je suis outillé pour y faire face. Une chose que j’ai envie d’ajouter, c’est que la tendance de mon cerveau d’analyser chaque situation comme «seule une victoire totale est acceptée, sinon c’est une défaite» est trop drastique.

Accepter que tout ne peut pas être parfait et que ça peut être ben correct comme ça, c’est le nerf de la guerre.

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Je me suis tanné que de bonnes émotions soient toujours suivies par un «Oui mais». Ces «Oui mais» surviennent encore, mais ils ne terminent plus mes pensées. Juste avant le point final, je me dis «… et c’est vraiment pas grave.» Les trucs que j’ai découverts au début de la semaine passée m’ont permis d’avoir de la compassion envers moi-même.

Accepter que tout ne peut pas être parfait et que ça peut être ben correct comme ça, c’est le nerf de la guerre. Une guerre dans laquelle je suis enfin en train de gagner des batailles! Maintenant, on se parle au prochain défi!

Note du Pierre-Luc de quelques jours d’après la rédaction: Lol. J’ai vraiment capoté pour rien. La salle de 19h s’est remplie encore plus rapidement que je l’aurais cru et j’ai annoncé ma supplémentaire à 21h plus de deux semaines avant ma représentation.

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