Comment esquiver les attrape-touristes en voyage

Parmi les sentiments les plus frustrants, et qui prend la tête du classement dans le dernier virage avant le bonheur, il y a celui de se faire arnaquer en voyage. Pas n’importe comment : le genre de mauvais plan qui finit avec le portefeuille allégé et les larmes ruisselant de l’intérieur.

Rien que dans le Vieux-Montréal – cliché de l’attrape-touriste de chez nous – les restos excessivement chers (à quelques exceptions près) font concurrence aux vendeurs de souvenirs, alors que des endroits plus sympathiques et abordables existent partout dans la ville.

Et vous pensiez qu’en vacances à Cancún, New York ou Paris, vous alliez y échapper? Grâce à votre bonne étoile ou à votre sens aiguisé des bonnes affaires, peut-être. Mais pour certains pièges, le talent ne suffit pas toujours, et ça demande un peu de préparation.

On a l’impression que ces quartiers ont pactisé avec l’arnaque. Très pratiques pour vivre un concentré de vacances, les zones touristiques sont un piège tendu au portefeuille.

Y faire ses emplettes, c’est comme acheter un hot-dog dans les gradins d’une game de hockey : pratique, mais fatal pour le budget.

Restaurants, commerces… tout ce qui se trouve dans les zones touristiques se trouve généralement aussi dans les autres quartiers des villes, il suffit de chercher un peu.

Selon votre destination, les kiosques pour touristes, comme dans les souks ou les marchés d’artisans, peuvent être (très!) nombreux.

Gardez votre sang-froid parce que vos skills de négociation entrent en jeu : un petit tour d’horizon des babioles disponibles dans les différentes boutiques (non, la peluche made in China n’est pas une pièce unique) et un ordre d’idée des prix acceptables sont des atouts, incontestablement!

Soyons clairs, on ne parle pas de notre loi 101 préférée.

À l’étranger, quand la langue officielle n’est pas celle de Shakespeare, si le menu est en anglais, c’est pour attirer les touristes, et leur pouvoir d’achat.

C’est une alerte à la mauvaise affaire. De manière générale, vous trouverez la même qualité ailleurs, en moins cher.

Sauf si votre carte chromée platine vous permet des paiements et retraits sans frais à l’international, il vaut mieux préparer un peu de liquide avant le départ.

Sur place, vous devrez affronter les bureaux de change à l’ambiance un peu bizarre, ou les distributeurs de billets avec la peur que la machine avale votre carte.

C’est probablement dans votre banque ou dans un bureau de change avant de partir que vous obtiendrez le meilleur taux. Mais attention, si des billets verts américains sont plutôt rapides à obtenir, mettre la main sur des devises plus rares peut prendre plusieurs jours, voire une semaine.

Même après des années de fidélité, votre opérateur téléphonique ne vous a toujours pas offert de cadeau. Et lorsque vous vous retrouverez éloigné.e de lui, la facture du « roaming » sera salée! Données à l’étranger, appels internationaux… ce champ lexical jette un froid, n’est-ce pas?

Le mieux est de prendre une carte prépayée sur place. Dans vos bagages, le trombone pour retirer votre carte SIM est un indispensable pour cette étape. Ensuite, à vous les stories Insta ou, pour les plus aventureux et aventureuses, une connexion pour prévenir les secours en cas de pépin.

Vous êtes déjà sur place et vous lisez ces lignes un peu fâché.e, parce qu’en un jour, vous venez d’offrir son chiffre d’affaires du mois à un commerce local?

L’erreur ne se répètera plus. Les forums sont vos nouveaux alliés : Tripadvisor, Le Routard et même Reddit sont des mines d’or de bons plans, où les différents avis vous permettent de vous forger votre propre opinion. Finalement, le petit train n’en vaut sans doute pas la peine…

L’idéal pour éviter les arnaques, c’est de connaître au moins quelques mots dans la langue du pays visité. Un « hola » ou un « buongiorno » permet d’entrer en contact avec les locaux. Et ce sont eux, les vrais experts pour vous éviter les attrape-touristes!