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Comment dire non à un.e ami.e qui vous demande de l’argent

L'amitié, ça vaut plus que tout l'or du monde... mais ça ne paie pas le loyer.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Les bons comptes font les bons ami.e.s, mais les ami.e.s qui ont toujours besoin d’un p’tit 20$, ça peut mettre toute amitié à l’épreuve.

Bien sûr, dépanner un.e proche qui a besoin d’aide, ça fait plaisir. Mais quand les demandes sont répétées, qu’on se doute qu’on ne reverra jamais notre argent, ou quand on n’a pas vraiment les moyens d’aider, c’est un peu gênant de devoir dire non.

Le dire de façon polie et sympathique, c’est un art. On vous donne les pistes pour savoir dire non sans passer pour Séraphin.

Soyez à l’écoute

Oui, ça va être important d’être ferme (une fermeté à laquelle je reviendrai) dans votre refus, mais ça ne veut pas dire qu’il faut être impoli pour autant.

Prenez donc le temps de l’écouter et de considérer ce que votre ami.e vous dit.

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Si c’est gênant pour vous de devoir lui décliner un prêt, imaginez comment ça doit être gênant pour la personne de venir vous quémander de l’argent. Prenez donc le temps de l’écouter et de considérer ce que votre ami.e vous dit. Voyez aussi si vous ne pouvez pas l’aider d’une autre façon.

Votre proche a besoin d’argent parce que son auto est en panne… peut-être pouvez-vous lui faire des lifts pendant qu’il ou elle trouve une autre solution?

Votre ami.e va se sentir épaulé.e, même si vous ne pouvez pas lui prêter d’argent et ça, c’est important.

Prenez votre temps (mais pas trop)

La meilleure chose à faire, c’est de mettre un délai clair: «Je vais te donner une réponse demain.»

La meilleure arme des emprunteurs un peu trop insistants, c’est la pression. Vous êtes dans une soirée devant tout le monde, votre ami.e vous demande 100$ en vous promettant de vous rembourser. Sous les regards de tous, vous risquez de dire oui. Après tout, si on vous demande des explications quant à votre refus, vous ne saurez peut-être pas quoi répondre.

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La meilleure chose à faire, c’est de mettre un délai clair: «Je vais te donner une réponse demain.»

Ça va vous donner du temps pour réfléchir à la demande de votre ami.e, pour peser les pour et les contre, voire demander conseil à quelqu’un de confiance si vous hésitez.

Mais attention! Ce n’est pas une tactique pour espérer que votre ami.e oublie sa demande. Si la personne sent que vous cherchez des excuses pour l’ignorer, ça pourrait se retourner contre vous et vous donnerez l’impression de ne pas vous soucier d’elle.

Donnez un délai, puis donnez une réponse dans les délais promis.

Soyez ferme

Vous avez pris votre décision, pesé les pour et les contre, et jugé que vous ne pouviez pas prêter d’argent pour des raisons qui vous appartiennent.

Si votre ami.e remet en question votre amitié… c’est le temps de se poser des questions.

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Il vous faut maintenant annoncer la nouvelle à votre ami.e. L’important, c’est d’être ferme. Ne laissez pas de place à l’interprétation. Par exemple, ne dites pas «Je ne peux pas, je reçois juste ma paie jeudi». Vous courrez le risque de devoir trouver une autre justification quand votre ami.e reviendra à la charge jeudi, et vous aurez éventuellement juste l’air d’un menteur qui invente des excuses pour éviter d’aider son ami.

Contentez-vous d’un «désolé, je ne peux pas te prêter l’argent que tu m’as demandé», simple et sans appel. Si votre ami.e vous demande davantage d’explications, ne faites que répéter la même réponse: «Je ne peux pas, désolé.»

Encore une fois (ça vaut la peine d’être répété), demandez-vous si vous ne pouvez pas aider d’une autre manière.

Et si votre ami.e n’accepte pas votre refus, et remet en question votre amitié parce que vous ne voulez pas lui prêter de l’argent… c’est le temps de se poser des questions sur cette relation. Quand c’est vous qui êtes dans le besoin (peu importe qu’il soit de nature émotionnelle, financière ou autre), est-ce que votre ami.e est là pour vous? Où s’agit-il d’une relation à sens unique?

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Après tout, si les bons comptes font les bons ami.e.s, les bons ami.e.s s’arrangent aussi pour tenir de bons comptes!