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Comment détecter un.e patron.ne insécure
Vous êtes-vous déjà demandé comment votre patron.ne a obtenu son poste? Est-ce que c’est un nepo baby? Est-ce qu’il ou elle a monté les échelons en partant de rien? Est-ce que c’était son rêve d’enfance de dire aux autres quoi faire et vous casser les pieds? Vous n’êtes pas seul.e.
Et parfois, ce sont les gestionnaires eux-mêmes qui se demandent ce qu’ils font là.
Oui, même les boss peuvent manquer de confiance en eux.
Douter, c’est humain. Savoir se remettre en question, c’est une belle qualité. Mais l’insécurité de votre patron.ne peut aussi miner votre ambiance de travail, et même votre productivité. Que faire quand ça arrive?
Les signes de l’insécurité
En gros, le ou la gestionnaire insécure peut prendre deux formes différentes.
Parfois, l’insécurité paralyse son jugement. Par peur de se tromper ou par perfectionnisme, il ou elle est indécis.e, ce qui ralentit et fragilise le travail de son équipe. Vous n’obtenez de réponses à vos questions qu’en insistant jour après jour, ce qui empêche d’avancer et draine votre énergie.
Vous auriez le goût de secouer votre boss par les épaules pour qu’il ou elle mette ses culottes.
D’autres fois, les effets sont encore plus toxiques :
- Il ou elle fait de la micro-gestion, critique et analyse sans relâche ce que vous faites, comme une façon de projeter son insécurité face à son propre travail.
- Il ou elle se vante, vous rabaisse ou encore s’approprie vos accomplissements. C’est le grand classique des personnes dont l’apparent narcissisme cache une profonde insécurité.
- Il ou elle utilise sa position pour vous mettre des bâtons dans les roues, par crainte d’avoir l’air moins brillant.e que ses employé.e.s.
Comment travailler avec un.e gestionnaire insécure?
Même quand on comprend que les agissements toxiques de notre patron.ne sont dus à un manque de confiance et non à du pur sadisme, ça ne rend pas la situation plus facile à vivre au quotidien.
N’étant ni le parent ni le thérapeute de votre patron.ne, vous n’avez pas la responsabilité de son ego et de son bien-être mental.
Je vous accorde que dans un monde idéal, c’est la personne avec le plus gros chèque de paie qui devrait s’arranger pour avoir le plus gros impact positif dans l’équipe. Il n’empêche qu’à moins d’avoir le privilège de changer de job ou d’équipe comme ça vous chante, vous n’aurez pas le choix de vous adapter pour rendre votre quotidien plus agréable.
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Misez sur la transparence
Face à un.e gestionnaire qui vous semble incompétent.e, votre premier réflexe a peut-être été de contourner le problème. Vous avez décidé d’aller poser vos questions ailleurs et de faire vos affaires de votre bord.
Vous comprendrez qu’avec un.e boss insécure, ce n’est pas la bonne stratégie. Essayez plutôt l’inverse! Ajoutez son adresse en cc à tous vos courriels. Annoncez-lui régulièrement ce que vous vous apprêtez à faire, suivi d’un petit « c’est bon pour toi? » Ça peut sembler rushant, mais pour quelqu’un d’insécure, ça peut être la clé de la paix intérieure.
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Rassurez son égo
Même bourré.e d’insécurité.s, votre patron.ne a forcément quelques qualités qui se cachent ici ou là. Si vous avez développé du ressentiment envers votre patron.ne, ça vous écorchera peut-être la langue, mais tentez de souligner ouvertement ses points positifs. Ça peut être aussi simple que « merci de m’avoir envoyé la nouvelle liste à jour, ça m’a vraiment permis d’être efficace aujourd’hui ».
Du moment que c’est à peu près honnête, ça a le potentiel de rassurer votre patron.ne sur le fait que son travail est respecté. Et un.e patron.ne apaisé.e, c’est une victoire pour vous.
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Rassurez votre propre égo
Si votre boss insécure vous mène la vie dure, c’est probablement parce que vous êtes doué.e dans ce que vous faites.
Souvenez-vous de ça et gardez la tête haute.
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Parlez-en aux bonnes personnes.
Vous ne vivez pas une situation agréable et vous avez besoin d’en parler. Ventilez auprès de vos proches, de votre psy ou de votre chat. Lâchez-vous lousse, exagérez l’histoire et riez de votre boss si ça vous soulage, mais respectez cette règle d’or : jamais au travail ni auprès de vos collègues.
Ben oui, c’est tentant de jaser avec ceux et celles qui font face aux mêmes défis que vous… mais c’est une très mauvaise idée.
D’une part, tout finit par se savoir et vous risquez de vous attirer des ennuis. D’autre part, dans un climat où tout le monde placote dans son dos à la machine à café, votre boss insécure risque évidemment de se sentir encore plus menacé.e, accentuant ses tendances toxiques qui vous affectent. C’est un cercle vicieux dans lequel tout le monde est perdant.
Quand le.la boss insécure, c’est vous
Ce n’est pas facile de réaliser à quel point nos insécurités peuvent affecter les autres. Vous travaillez fort, vous avez beaucoup de responsabilités, vous avez peut-être été promu.e à ce poste avant de vous sentir prêt.e, sans formation adéquate et sans parachute de secours. Dans de telles conditions, c’est normal de douter.
Cependant, vous gérez une équipe et ça ne veut pas dire que vous êtes responsable individuellement de chacun de ses membres. Communiquez de façon claire, soyez à l’écoute, faites ce que vous pouvez pour faciliter la tâche de votre équipe et laissez vos employé.e.s faire leur travail. Si le résultat n’est pas à la hauteur, dites-le honnêtement et adaptez-vous à la situation si nécessaire. La plupart du temps, c’est la recette qui fonctionne. Parce qu’à toujours s’attendre au pire, c’est vous qui risquez de le provoquer.