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Comment bien se préparer à un échange étudiant ?

Pour ne pas terminer en pleurs à l'ambassade du Canada

Par
Philippe Julien-Bougie
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Quitter sa mère-patrie pour étudier dans un pays étranger, souvent dans une autre langue, ça vient avec un lot d’incertitudes et un certain vertige. Pour transformer ce stress en excitation, la préparation à l’échange étudiant est primordiale.

Certains détails, aussi anodins soient-ils, glissent parfois entre les doigts des étudiant.e.s. « Il y aura toutes sortes de surprises, peu importe le niveau de préparation », rappelle Diana Torres Palacios, coordonnatrice par intérim du Bureau des séjours d’études hors Québec de l’Université de Montréal.

De par leurs expériences personnelles, des étudiantes et anciennes étudiantes vous offrent les conseils qu’elles auraient aimé avoir en préparant leur échange.

Vite, vite, vite : la demande de visa

« J’aurais aimé faire mes recherches sur le visa dès que j’ai envoyé ma demande pour faire un échange en février. […] Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de documents à trouver », explique Laura Allison, une étudiante de l’UdeM qui s’envolera à Bologne, en Italie, en septembre.

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Le visa d’étude est nécessaire pour entrer dans le pays d’accueil et demande à l’étudiant.e de fournir toutes sortes de documents. Pour complexifier la chose, les documents nécessaires à la demande varient d’un pays à l’autre. Il faut donc se renseigner en amont.

Par exemple, une preuve de logement peut être requise pour obtenir un visa d’étude. « Certains demandent même des examens médicaux. […] C’était le cas pour le Canada, lorsque j’étais étudiante internationale et que j’ai fait ma demande de permis d’études », raconte Diana Torres Palacios, s’étant d’abord établie au Canada dans le cadre de ses études.

Nommer une personne par procuration

Pensez à tous les documents que vous devez habituellement signer en mains propres, par exemple des documents bancaires. En cas d’urgence, quelqu’un doit pouvoir signer pour vous. Cela vous sauvera potentiellement quelques sueurs froides.

Attention aux scammers

Nos réflexes de recherche d’appartement peuvent s’avérer incompatibles avec ceux des habitant.e.s du pays d’accueil. Si Facebook Marketplace a la cote chez nous, d’autres sites sont plus populaires ailleurs. Plusieurs scammers le savent et ciblent les étudiant.e.s étranger.ère.s sur les groupes Facebook. Il est donc conseillé de ne jamais envoyer d’argent à un.e inconnu.e, pour un dépôt par exemple.

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Un bon truc pour savoir si vous avez affaire à un scammer, c’est de lui demander une visite en appel vidéo et un appel avec vos futur.e.s colocs. Les scammers disparaissent souvent quand on veut les appeler.

Dans un monde idéal, il faudrait trouver l’appartement rendu sur place pour pouvoir le visiter. En réalité, la preuve de logement est souvent requise pour obtenir un visa d’études.

Que faire alors? Vous pouvez écrire à votre université d’accueil. Les universités ont souvent des ententes avec des compagnies de location de logement. Ces entreprises, recommandées par l’université, sont nécessairement crédibles. Sinon, passez par Airbnb, et louez une chambre pour vos premières semaines d’échange ou d’études.

Trouver les Erasmus

Le programme Erasmus permet aux étudiant.e.s européen.ne.s de participer à des échanges interuniversitaires. Si vous faites votre échange ou si vous poursuivez des études en Europe, ça peut être une bonne idée de passer par ce programme.

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« [Le programme Erasmus] organise plein d’activités et ça fait du bien d’être avec des gens qui sont dans la même situation que nous », explique Laurence Julien-Bougie, qui est allée en Suisse pour son échange universitaire il y a quelques années.

Avoir plus d’une méthode de paiement rendu sur place

Helen Mai, une étudiante de HEC Montréal qui était en échange à Paris l’hiver dernier, suggère à tout un chacun de s’armer de deux cartes de crédit : « Il est arrivé au moins une fois à tout le monde de la gang que notre carte de crédit soit bloquée à cause d’une transaction jugée douteuse. Avoir une autre méthode de paiement au-delà du comptant et de sa carte de crédit peut être vraiment utile. »

Arriver d’avance

« Arriver quand même d’avance dans la ville où j’allais faire mon échange, ça m’a aidée. Question d’avoir le temps d’aller faire tes différentes paperasses avec l’université et le pays. Je recommande donc de ne pas arriver juste une semaine avant le premier cours », dit Juliette Lafrenière, ancienne étudiante en communication à l’UQAM, qui a fait un échange en Italie il y a quelques années.

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« Plusieurs étudiants quittent en étant confiants, car ils ont déjà voyagé seuls par le passé, mentionne Diana Torres Palacios. Mais un échange étudiant, c’est très différent d’un voyage : vous allez vivre et vous créer une routine dans un autre pays. Des imprévus vont certainement arriver et il faut les accepter. Ils se transformeront en apprentissages très formateurs. »

Vous vous sentez prêt.e à partir? Faux, vous n’êtes pas prêt.e, et c’est la beauté de la chose!