Alors que décembre s’abat sur nous, le temps froid, l’absence remarquable des BIXI dans les rues et les commentaires tels que « ouin, il fait noir tôt » risquent de (peut-être) vous miner le moral. Si l’arrivée de la neige et l’omniprésence de All I Want for Christmas Is You peuvent en faire frissonner quelques-un.e.s, il faut avouer que la fin de session ne laisse également personne de glace.
Si, comme moi, vous vous sentez déjà à bout de souffle face à tout ce qui s’en vient, ne paniquez SURTOUT pas : je vous ai concocté un guide d’enfer pour rocker le dernier blitz scolaire.
L’organisation
Premièrement, essayez de rester organisé.e. C’est un conseil assez ordinaire, je l’avoue. Toutefois, je dois me résoudre au fait qu’il s’agit de la meilleure recommandation afin de ne pas crouler sous la pression. Pour ma part, mon outil par excellence pour y arriver demeure le bon vieil agenda. Qu’il soit papier ou virtuel, en avoir un peut grandement réduire le stress par rapport à notre horaire et à la répartition des périodes allouées pour terminer nos tâches. J’irais même jusqu’à dire qu’il opère un peu à titre d’agent personnel.
Quel cours pourrais-je manquer cette semaine pour achever un gros travail? Je vérifie auprès de mon agenda. Aurais-je le temps d’aller virer une brosse ce soir? Je vérifie auprès de mon agenda. Me permettrais-je un petit souper avec mon grand chum Franky François Legault ? Vous savez à qui je demande. Entendez-moi, le meilleur ami de l’homme (et de la femme) n’est pas le chien, mais bien l’agenda.
L’acceptation
NON, productivité ne veut pas dire que vous devez vous transformer en usine à haute efficience scolaire. À mon humble avis, il faut cesser de mesurer notre rendement en termes de quantité de dissertations, de présentations orales et de projets achevés. Prenez le temps d’être indulgent.e envers vous-même et constatez les petites victoires du quotidien. Réussir à faire son lit (ou à en sortir), se rappeler d’arroser ses plantes ou encore ajouter quelques légumes à son Kraft Dinner en fait notamment partie.
Parfois, la meilleure façon de rendre une journée productive est d’opter pour le repos, en profitant par le fait même d’une pause afin de regarder le soleil se coucher (préparez-vous de bonne heure, on parle ici de 16 h 10). Accepter d’investir du temps en soi, quitte à laisser tomber une heure ou deux d’études, c’est toujours gagnant.
La prévention
Puisqu’une fin de session est exigeante à plusieurs niveaux, il n’est pas impossible que votre système immunitaire vous dise « wô minute » en cours de route. Le fait de slacker un peu sur la distanciation sociale mélangé à la froideur des planchers de nos appartements étudiants sous-chauffés – on le sait, Hydro coûte cher – risque de vous donner des maux de gorge ou quelques streptocoques. Pour éviter de rester cloué.e au lit la journée de votre exposé oral final sur « Pourquoi le Québec devrait devenir un pays », moment probablement charnière dans votre parcours scolaire, il faut savoir se préparer au pire.
Faites des réserves de sirop pour la toux, organisez vos kits de Advil et de Tylenol, et surtout, faites vous une liste d’ami.e.s s’étant plaints d’un nez légèrement congestionné et gardez-les à distance quelque temps. Comme dirait ma mère : faites attention à vous (oui, ma mère me vouvoie), puisque la prudence est de mise jusqu’aux Fêtes. Après cela, vous aurez toute la latitude du monde pour vous moucher à tue-tête.
La masturbation
La masturbation, ça aide à relaxer. Bon, ça, c’est dit. Fin de session rime souvent avec stress dans le tapis. Alors que certain.e.s assistent à une baisse de leur libido, d’autres pourraient qualifier la leur de party hormonal (allant même jusqu’à utiliser le terme open house). Que vous vous situiez présentement dans la catégorie « léger chocolat chaud et guimauves » ou bien celle de « puissant malaxeur à smoothies », n’oubliez pas de prendre des petits moments pour vous astiquer les joyaux intimes (si c’est quelque chose qui vous plaît, évidemment).
S’adonner à ce genre d’activités sportives, que ce soit seul.e ou à plusieurs, peut réduire de façon considérable le stress. En effet, selon les sexologues et psychothérapeutes Valérie Major et Vanessa Forgues, la masturbation aurait le fabuleux pouvoir d’améliorer l’humeur et de détendre (en plus de nous aider à mieux dormir). Nul besoin de vous acheter de vulgaires fidget spinners ou d’insignifiants Pop it, une autre solution beaucoup plus abordable et accessible existe à portée de main, littéralement.
Relativiser pour mieux graduer
Trop longtemps, j’ai associé la réussite à la prouesse, comme si ma valeur en tant qu’étudiant devait nécessairement être définie par mes résultats. La culture de la performance est ancrée au plus profond de plusieurs d’entre nous, nous forçant, souvent à notre insu, à vouloir tout faire pour être les meilleur.e.s dans tout. Déconstruire ce réflexe n’est pas une tâche aisée.
Oui, le dernier sprint a de fortes chances d’être difficile. Oui, il faudra bien se préparer et se gérer afin de terminer la session. Mais d’abord et avant tout, il est primordial de s’écouter et de comprendre les raisons pour lesquelles on se dépasse autant. Parce que non, les vrais efforts ne se calculent pas toujours en pourcentage ou en A+.
Courage, il ne reste que quelques semaines avant de pouvoir se rassembler à 20 autour d’une bonne grosse dinde farcie en famille sur les airs envoûtants de Minuit chrétien.
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