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Novembre. Premières bordées de neige, Black Friday, apparition parfois audacieuse, parfois timide des chansons de Noël dans les commerces : on commence à sentir l’attendue et nostalgique odeur du temps des Fêtes. Mais une chose manque dans le portrait des préparatifs : le magasinage du sapin de Noël, symbole suprême des festivités.
Pour vous aider à ne pas rater votre coup, j’ai récolté, à coups d’appels chez quelques sapinières de la province, les meilleurs conseils d’expert.e.s pour bien choisir son sapin.
Naturel ou artificiel?
Réglons le débat une fois pour toutes : quel sapin est le plus écologique?
En raison de la quantité de pollution que génère un sapin artificiel lorsqu’il est produit (et jeté), il est loin d’être préférable en termes d’empreinte environnementale. Un sapin artificiel devrait être utilisé au moins 20 ans pour qu’il devienne plus écologique qu’un vrai.
Certaines raisons très valides peuvent justifier malgré tout l’achat d’un sapin artificiel. Premièrement, pour ce qui est du prix, un sapin artificiel est plus cher d’un coup, mais plus économique à long terme. Évidemment, il dure plus longtemps et nécessite moins d’entretien. Finalement, c’est un choix tout indiqué lorsque vous possédez un chat, qui n’hésitera pas à ingérer les épines d’un vrai sapin sans toutefois les digérer.
Et si vous êtes écoanxieux.euse, mais que vous êtes très occupé.e (ou simplement paresseux.se) ou que vous possédez un minou, une visite dans votre magasin de seconde main préféré est chaudement recommandée. Là-bas, vous pourriez trouver l’arbre fake de vos rêves à petit prix, en réduisant l’empreinte écologique de celui-ci.
Cependant, rappelons qu’en plus d’être moins écolo, le sapin artificiel ne détient pas le charme des authentiques conifères, comme l’unicité des branches un peu croches, et surtout l’odeur qu’ils dégagent dans la maison. C’est donc sur le sapin naturel que je me concentrerai pour la suite.
Partir sur de bonnes bases
Premièrement, il vous sera important de ne pas tarder pour aller chercher votre sapin : c’est de cette manière que vous aurez le plus de choix, tant en termes d’inventaire sur place que du nombre de sapinières qui ont encore de la marchandise. Celles que j’ai contactées m’ont toutes conseillé de venir rapidement, avant qu’elles n’en manquent. C’est peut-être juste une technique marketing, mais est-ce qu’on veut vraiment prendre le risque d’avoir un sapin laid pour Noël?
Deuxièmement, en parlant de « bonne base », c’est le paramètre crucial. Où allez-vous mettre votre gigantesque nouvelle plante verte? D’après les judicieux conseils que j’ai reçus, la base, ou dans le jargon, « le pied », est aussi importante que l’arbre qu’on va y placer.
On m’a recommandé un pied qui permet d’entreposer beaucoup d’eau, qui a une grande circonférence et détient de bonnes vis pour tenir l’arbre en place solidement. N’hésitez pas à investir dans un pied de qualité : vous ne le regretterez pas, me dit-on à l’oreille. Il est tout aussi important de bien entretenir son sapin une fois que vous lui aurez trouvé une place de choix chez vous.
Le couper soi-même ou le récupérer coupé?
Si on se fie aux sapinières que j’ai jointes au téléphone, l’autocueillette, c’est juste plus de plaisir. En privilégiant l’autocueillette, on s’assure aussi que notre sapin est fraîchement coupé (lire : la journée même).
Toutefois, on m’a confié qu’au final, que l’arbre ait été coupé aujourd’hui ou il y a deux semaines, ça ne change pas grand-chose sur le plan de la conservation. Puisqu’à peu près tous les sapins commercialisés au Québec ont poussé ici, ils ne sont pas coupés depuis assez longtemps pour qu’on s’inquiète de leur longévité (à moins que vous soyez le genre de personne à garder votre sapin jusqu’au moins de juin).
En contrepartie, un sapin naturel déjà coupé et taillé a vraisemblablement l’air « d’une cocotte de pot », estime-t-on. Que cette information vous fasse pencher dans un camp ou dans l’autre, ça ne m’appartient pas : je ne fais que rapporter les témoignages des spécialistes.
Baumier, fraser et compagnie
Ça semble être un sujet de discorde dans la communauté du sapin : quelle est l’espèce de sapin supérieure?
Si la plupart s’entendent pour dire que le sapin baumier a la meilleure odeur, une des sapinières que j’ai consultées pourrait potentiellement semer la controverse : elle m’a assuré que c’était un mythe. Elle a admis que l’odeur du baumier était plus habituelle (celle du fraser étant plus « citronnée », paraît-il), mais qu’on ne pouvait pas vraiment remarquer la différence à moins que les branches soient séchées.
En ligne, on nous informe que le fraser a la meilleure rétention des épines, mais que le baumier a des branches plus denses. Le cook, lui, est un heureux croisement entre les deux.
L’espèce la plus abondante chez la sapinière locale, c’est généralement le baumier. C’est celui qui grandit le plus rapidement, donc qui est le plus avantageux à produire.
Des variables propres à vous
Le reste des paramètres liés à l’achat d’un sapin sont considérables, mais personnels. Ça va de soi : mesurez l’espace dont vous disposez chez vous avant d’amorcer votre magasinage, parce que des sapins, il y en a de toutes les tailles. Apportez un ruban à mesurer, ça peut toujours s’avérer utile!
Déterminez aussi le budget que vous allouerez à l’achat de votre sapin, car il y en a aussi de tous les prix, généralement à partir de 40 $.
Finalement, fiez-vous à votre sapinière locale : les personnes qui y travaillent sont passionnées et seront plus qu’heureuses de vous guider avec patience dans votre démarche.