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Comment acheter une maison à Montréal avant d’avoir 30 ans

Parce que la maison, ça peut aussi être une «expérience».

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URBANIA et la Banque Nationale s’associent pour démystifier le processus d’achat de maison.

Passer d’étudiant à travailleur à temps plein est un gros step vers la vie d’adulte. Acheter son premier set de serviettes qui match, avoir un kit d’assiettes pas chippées pour la visite, cotiser pour la première fois à son REER, penser à devenir propriétaire… Mais quelques minutes à chercher sur le web sont souvent suffisantes pour nous faire douter de la viabilité du projet.

Vous n’hallucinez pas, c’est difficile acheter à Montréal. La métropole occupe le top du palmarès des villes les moins accessibles au Québec.

Vous n’hallucinez pas, c’est difficile acheter à Montréal.

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Coudonc, qui a les moyens d’acheter sur l’île? Pour nous redonner foi en notre rêve de propriété, on s’est donné le défi de trouver de jeunes propriétaires qui ont acheté dans la vingtaine, et attention à la petite twist, sans aide financière de leurs parents. Non seulement ça existe, mais leurs histoires sont toutes plus inspirantes les unes que les autres.

Petit guide pour acheter à Montréal sans aide parentale avant d’avoir son premier cheveu blanc.

Le mindset économe

Le concept de base est le même, qu’on ait commencé à économiser pour une mise de fonds à 11 ans ou la semaine dernière.

Kathleen a commencé alors qu’une rupture amoureuse a forcé un court retour chez ses parents. «En un an et demi, j’avais assez pour une mise de fonds, raconte-t-elle. Je travaillais temps plein, et j’étais vraiment sage! Mais je ne voulais pas retourner en appartement ou en colocation. J’étais vraiment focus sur mon objectif et je ne me voyais pas commencer à dépenser de l’argent inutilement.»

De heartbroken avec 20$ en poche à proprio à 25 ans: sky is the limit.

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Émilie, elle, a commencé à économiser pour acheter sa maison à…11 ans. «Chaque fois que je recevais des cadeaux de fête, je mettais ça dans un compte. Après un certain montant, j’ai commencé à faire affaire avec un conseiller financier et j’ai fait des placements. Et c’est comme ça que je me suis ramassé une mise de fonds!», dit-elle.

De heartbroken avec 20$ en poche à proprio à 25 ans: sky is the limit.

Au lieu de s’acheter le dernier château de Barbie, Émilie a opté pour son p’tit royaume de Pointe-aux-Trembles à 28 ans. Vraiment un meilleur investissement.

Pour Amélia, c’était un projet de couple depuis longtemps. «On a commencé à ramasser notre argent en sortant de l’université, mon chum et moi, et on a acheté deux ans plus tard. On était tous les deux à la pige et nos salaires étaient précaires, mais chaque fois qu’on avait une paye, on en mettait de côté», raconte-t-elle.

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Acheter, c’est prendre l’argent de ses poches pour le remettre dans ses poches

L’une des premières motivations des jeunes acheteurs, c’est l’investissement que représente l’achat d’une propriété. «La première réflexion que j’avais, c’était d’arrêter de donner de l’argent à quelqu’un d’autre. C’était comme louer un appartement, dans lequel j’investirais mon argent», confie Philippe, qui a acheté un condo à 24 ans.

Émilie a vu sa première maison comme un levier. «Je me suis acheté une maison un peu plus petite que ce que j’aurais voulu, mais c’était dans l’optique de m’acheter quelque chose de plus gros éventuellement», explique-t-elle.

Amélia partage son avis et ajoute: «Nous avons eu d’excellents conseils de mon beau-père qui nous disait d’arrêter de penser qu’on allait vivre dans cette maison toute notre vie.»

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Catherine, elle, a acheté un triplex avec son copain à l’âge de 29 ans. Pourquoi? Pour accéder à la propriété à Montréal, tout simplement! «On voulait un logement assez grand et lumineux avec une cour dans un quartier qu’on adore. On a étudié plusieurs avenues et celle d’avoir un immeuble locatif s’est avérée la meilleure alternative», dit-elle.

Et les sacrifices?

Les compromis, on s’en sort pas.

Certains en ont faits sur le quartier, comme Marie-Pierre qui avait comme objectif d’acheter une petite maison shoebox. Vous savez, ces maisons trop cutes qui n’ont qu’un seul étage. «Au début on regardait dans Villeray, mais c’était vraiment trop dispendieux. Mercier n’était pas notre quartier de rêve au départ, mais on n’avait pas vraiment le choix pour avoir la maison qu’on voulait», raconte-t-elle.

Ma locataire a une bien plus belle cuisine que moi!

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Catherine, elle, a des locataires. «Quand un locataire part, c’est toujours stressant de trouver quelqu’un d’autre, surtout quand tu es propriétaire d’un immeuble insonorisé so-so, dit-elle. Et tu finis toujours par rénover les autres logements au lieu du tien. Ma locataire a une bien plus belle cuisine que moi!»

La boîte à surprise

«Les rénovations! C’est peut-être l’erreur que j’ai faite. Avoir su, j’aurais peut-être acheté un “clé en main” plus qu’un condo que je devais rénover. J’aurais mis plus sur ma mise de fonds et je l’aurais amortie», regrette un peu Philippe, qui a choisi de vivre avec un colocataire pendant quelques années, question d’éponger un peu son hypothèque.

Pour Catherine, c’est le train de dépenses qui arrive après avoir acheté sa maison qui lui a créé des petites sueurs froides. «Tu as les frais de déménagement, le notaire, la taxe de bienvenue, qui est vraiment salée avec un triplex, dit-elle. On était préparés, mais on aurait pu encore mieux se préparer. La première année, quand tu achètes, c’est difficile. Il y a plein de petites dépenses imprévues qui arrivent et qui s’accumulent.»

Avoir su, j’aurais peut-être acheté un “clé en main” plus qu’un condo que je devais rénover.

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Ces factures se suivent à une telle vitesse que c’est comme prendre un bouillon dans l’océan: on n’arrive pas à reprendre son souffle qu’il y a déjà une autre vague de factures qui se pointe. C’est à ce moment que ça se complique si le petit coussin financier a été dépensé dans une mise de fonds pour une maison juste un peu plus chère que prévu.

Adieu FOMO, bonjour maison

Mais malgré les embûches, tous ces jeunes acheteurs sont heureux et surtout fiers de leur exploit. S’ils habitent encore à leur adresse (ou s’ils ont pu vendre à profit), certains peuvent espérer rembourser leur hypothèque avant 45 ans. Un bel âge pour se prévoir un voyage de six mois en Asie ou envisager sa retraite, non?

Pour acheter une maison dans la vingtaine, il faut souvent opter pour la pinte en spécial au 5 à 7 et faire son épicerie au gré des spéciaux. Il faut aussi prendre le dernier bus plutôt que le taxi et courir les soupers de fondue à la maison plutôt que les soirées au resto. Ça fait partie de la game. Ça ne veut pas nécessairement dire qu’on devient plate. Ça veut juste dire qu’on doit devenir responsable financièrement. Et c’est loin d’être une mauvaise affaire.

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Si vous prévoyez acheter, ou que vous venez d’ouvrir un compte REER avec cet objectif plus ou moins lointain, renseignez-vous sur les mesures d’accès à la propriété. Ça pourrait être un bon timing, puisque les taux hypothécaires sont vraiment bas depuis quelques années. Y a rien d’impossible quand on a un bon plan de match!

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Acheter une maison, c’est un move qui se prépare. Voici quelques conseils pour bien prévoir votre budget en vue de l’achat d’une maison, de l’épargne jusqu’à la prise de possession.

Et tout va mieux avec des experts hypothécaires qui se déplacent chez vous pour vous conseiller.

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