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Comment acheter une auto d’occasion sans se faire avoir

Du repérage à la prise de possession, voici quatre conseils qui vont garantir ta paix d’esprit.

Par
Justine Leblond
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J’ai acheté trois véhicules en six mois à cause de mon ignorance complète dans le domaine de la mécanique et de l’auto. L’avantage, c’est que j’ai appris plusieurs leçons pour ne plus me faire avoir. Les voici!

Repérer une voiture d’occasion

Pour trouver une voiture d’occasion, plusieurs options s’offrent à vous : aller chez un garagiste (en qui vous avez confiance!), regarder régulièrement le Facebook Marketplace ou l’incontournable site Kijiji. Avant de commencer vos recherches, dressez une liste de critères.

Je n’invente pas l’eau chaude en vous disant que plus une voiture est vieille, plus elle risque d’avoir des problèmes.

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Essayez donc de déterminer une année maximale selon votre budget. Généralement,vous pouvez trouver une voiture d’une dizaine d’années pour un montant raisonnable, soit 3 000 $ si vous avez de la chance, mais généralement, ce sera plus entre 3 500 $ et 4 500 $…

Définissez aussi un kilométrage maximal : dans l’idéal, achetez une voiture qui ne dépasse pas les 160 000 kilomètres, vous aurez ainsi de la marge avant de l’épuiser. À partir de 250 000 kilomètres, il faut commencer à être prudent, mais tout dépend de la façon dont l’auto a été entretenue. N’hésitez pas à ajouter quelques centaines de dollars de plus pour grappiller des milliers de kilomètres, ça fait mal sur le coup, mais ça permet d’éviter des soucis ensuite… Enfin, regardez sur les photos si la voiture présente beaucoup de rouille.

Prendre rendez-vous pour essayer la voiture

Une fois le modèle de vos rêves repéré, convenez avec le vendeur d’un rendez-vous pour essayer la voiture. C’est peut-être le conseil principal à retenir : toujours essayer une voiture avant de l’acheter! Et cela se fait en plusieurs étapes.

Commencez par demander quel entretien et quelles réparations ont déjà été faites sur la voiture. Soulevez le capot à froid. Vérifiez les niveaux d’huile, la poussière sur le moteur et le niveau du liquide de refroidissement. Une fois ces premières vérifications faites, installez-vous à la place conducteur, constatez si l’habitacle intérieur est propre.

C’est mine de rien un indice : un.e propriétaire soigneux est signe d’un bon entretien de la voiture.

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Pour tester le char, essayez d’aller à différentes vitesses. Il faut s’assurer que le moteur peut rouler à plus de 80 km/h sans surchauffer. Testez aussi les freins : si les plaquettes sont bonnes, la voiture doit freiner vite et droit. Si elle part un peu sur le côté, c’est mauvais signe. Enfin, lâchez le volant quelques secondes en ligne droite pour vérifier le parallélisme des roues.

Pendant la conduite, écoutez si des bruits vous paraissent bizarres. Après avoir essayé le véhicule, regardez si aucun liquide ne s’écoule du pot d’échappement et fuyez si de la fumée blanche s’en échappe.

Amener le bolide chez un garagiste

Même si vous avez un bon feeling avec le vendeur, un problème de voiture n’est pas forcément visible à l’œil nu et le propriétaire lui-même peut ne pas être au courant d’un souci avec le moteur.

L’idéal est donc de prendre rendez-vous chez un garagiste pour faire inspecter le char – entre 70 et 120 $ l’inspection selon les garages – afin de rouler en toute sécurité. D’ailleurs si un vendeur refuse de l’emmener chez le garagiste, c’est peut-être signe d’un vice caché. Si vous ne connaissez pas de bon garagiste, demandez à vos proches leurs recommandations ou informez-vous sur Internet.

Faites attention au nombre d’avis Google : un 4,9/5 avec 10 avis n’a pas la même valeur qu’un 4,8/5 avec 700 avis.

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La solution la plus sûre, mais aussi la plus onéreuse pour une inspection, reste de se rendre chez le concessionnaire de la marque de la voiture : vous êtes certain.e qu’ils connaîtront le modèle de votre véhicule et sauront quoi vérifier. Une fois arrivé chez le garagiste, n’hésitez pas à lui demander de vous expliquer ce qu’il vérifie et regardez avec lui le dessous de l’auto. Généralement ça peut donner un bon aperçu de l’état global du véhicule (croyez-moi, je n’ai pas vu ma première voiture d’en dessous et j’aurais préféré le faire avant de l’acheter!).

Si vous achetez votre voiture directement chez un garagiste, demandez-lui aussi de vous montrer le dessous de la voiture, le pourcentage d’usure des plaquettes de frein, l’état de la chaîne de transmission – elle se change généralement aux alentours de 100 000 km –, des suspensions et de la ligne d’essence. Ces questions permettent au garagiste de voir que vous êtes renseigné.e et de vous assurer que vous n’allez pas avoir une mauvaise surprise au bout de 200 km après l’achat : ce serait dommage de devoir changer une pièce qui coûte 1 000 $!

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Trouver un bureau de SAAQ

Une fois que le véhicule vous semble bon, il ne vous reste plus qu’à convenir d’un moment pour l’acheter. Pour cela, il faut vous rendre dans un bureau de la SAAQ avec la personne qui vous a vendu l’auto. Avec l’achalandage actuel, tentez de prendre un rendez-vous pour être sûr de ne pas venir pour rien. Si les plages horaires proposées sont trop lointaines, renseignez-vous sur les bureaux près de chez vous sans rendez-vous. Il n’y en a pas beaucoup, mais ça existe!

Il faut avoir un peu de temps devant soi, car l’attente peut durer quelques minutes comme quelques heures.

Au moment de la transaction, vous devrez payer des taxes : la TVQ. Et ça, c’est calculé sur le prix de vente déclaré pour les voitures de 10 ans et plus. Mais si l’auto que vous achetez a moins de 10 ans et que son prix est plus bas que ce qui est indiqué dans le Guide d’évaluation des automobiles, vous allez quand même payer la taxe sur le prix du guide, moins 500 $.

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Une fois la transaction faite, vous n’avez plus qu’à acquérir de votre côté une assurance automobile pour plus de sécurité et c’est parti pour la route !