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Combien ça gagne, un.e diplômé.e en informatique?
Ces professionnel.le.s ne gagnent peut-être pas autant que Mark Zuckerberg, mais ils et elles ne sont pas à plaindre non plus!

URBANIA et ISI Montréal s’unissent pour fouiller dans le portefeuille des professionnel.le.s d’un domaine en grande demande : l’informatique.
Quand j’étais jeune, tout le monde nous disait d’étudier en informatique, que c’était l’avenir. Et à entendre parler des entreprises technos qui font des pieds et des mains pour s’arracher les diplômé.e.s, je me dis que j’aurais peut-être dû écouter mes parents.
Pour savoir si les conditions de travail des professionnel.le.s en informatique sont aussi alléchantes qu’on pourrait le croire, je me suis entretenu avec quatre diplômé.e.s de l’Institut supérieur d’informatique (ISI) de Montréal qui œuvrent dans quatre branches complètement différentes.
Et vous allez voir, les conditions de travail sont aussi variées que les débouchés!
Anthony, le gestionnaire
Anthony est un diplômé de l’ISI relativement récent (ça ne fait que trois ans qu’il a quitté les bancs d’école), mais il a vécu plusieurs vies avant de se diriger vers l’informatique. « J’ai travaillé en restauration pendant neuf ans, j’ai beaucoup voyagé, j’ai fait des jobs complètement différentes en management, en communication, et ma job actuelle est la meilleure que j’aie jamais eue, avec les meilleures conditions », mentionne-t-il.
«J’ai de bonnes assurances, mes déplacements sont payés, des voyages d’affaires aussi.»
Que fait-il au juste? Il est COO, c’est-à-dire chief operating officer (directeur de l’exploitation) et lead developer chez Chaac Technologies, une entreprise qui œuvre dans le domaine de l’intelligence artificielle. « Mon travail consiste en grande partie à gérer une équipe de développeurs dans un domaine de réalité virtuelle, d’applications mobiles, d’intelligence artificielle et de drones », explique-t-il. Comme COO, il fait donc aussi un travail de gestionnaire, notamment en décidant de l’allocation des ressources.
C’est beaucoup de responsabilités, ce qui explique son salaire généreux. Sans entrer dans les détails, Anthony me confie faire dans les six chiffres.
Mais au-delà de sa rémunération, Anthony est enthousiasmé par ses conditions de travail : « J’ai de bonnes assurances, mes déplacements sont payés, des voyages d’affaires aussi, énumère-t-il. On a toujours des journées brainstorm, ou des journées de Game jam, où on va tester des nouvelles technologies. »
Bref, un emploi agréable et payant : difficile de demander mieux!
Yasmine, la nouvelle diplômée
Yasmine est fraîchement diplômée : au moment où nous écrivons ces lignes, son diplôme n’est pas encore arrivé par la poste!
Pourtant, même si elle sort tout juste de l’école, elle s’est déjà trouvé un emploi comme technicienne en informatique au Palais de justice. « Je suis la première ligne entre le client et les services informatiques, explique-t-elle. On essaie de régler les problèmes! »
Après moins d’un mois de recherche, Yasmine avait déjà reçu plusieurs offres d’emploi.
En gros, si vous travaillez au Palais de justice de Montréal et que votre Word n’ouvre plus ou que vous n’avez plus accès à vos courriels, c’est peut-être bien Yasmine qui viendra vous sauver la vie!
Preuve que le marché du travail est favorable aux diplômé.e.s en informatique : après moins d’un mois de recherche, Yasmine avait déjà reçu plusieurs offres d’emploi.
Dans le poste qu’elle a choisi, elle commence avec un salaire de 40 000 $, mais au fil des années, elle peut s’attendre à de nombreuses augmentations, ainsi qu’aux conditions de travail d’un emploi dans le secteur public : assurances, jours de congé et régime de retraite.
Thomas, le développeur sur mesure
Thomas a obtenu son diplôme il y a un peu plus de trois ans. Il s’est intégré à une petite entreprise qui a grossi rapidement, ce qui lui a permis d’avoir très vite de nouvelles responsabilités.
Il travaille pour le Groupe Vendere, qui se spécialise dans le développement de solutions adaptées pour les entreprises.
En fait, le Groupe Vendere crée des plugins (modules d’extension) pour le logiciel Dynamics 365 de Microsoft. L’entreprise « modèle » le logiciel sur mesure pour d’autres entreprises, par exemple en leur offrant une plateforme pour faire le suivi de l’acquisition de nouveaux clients.
«On a une super flexibilité en matière de gestion de notre temps.»
L’avantage pour Thomas de travailler dans une petite entreprise, c’est qu’il touche à tout : « Je porte plusieurs chapeaux. Je suis un développeur de formation. Avec le temps, je suis aussi devenu analyste principal de plusieurs projets. Mon rôle m’amène à parler avec les clients pour comprendre leurs besoins. »
L’autre avantage, c’est que les salaires évoluent rapidement. « Quand j’ai commencé, je gagnais entre 50 000 $ et 60 000 $, indique-t-il. Après quelques mois, j’ai eu une augmentation d’environ 10 %, puis des augmentations annuelles d’environ 5 %. »
Et ce n’est pas tout : « Quand on a une bonne année, tout le monde a un bonus, une prime. On essaie de récompenser toute l’équipe. On a une super flexibilité en matière de gestion de notre temps. Je peux commencer plus tard, finir plus tôt, reprendre du temps la fin de semaine. »
Et comme l’entreprise est en pleine expansion, les salaires sont actuellement révisés à la hausse. L’avenir s’annonce rose pour Thomas!
Charles, le pirate éthique
Charles est directeur de la cybersécurité dans une grande firme réputée. Il a une façon colorée de nous expliquer en quoi consiste son travail : « Je suis un pirate éthique. Mon travail, c’est de pirater des entreprises comme un vrai attaquant le ferait. La seule différence, c’est que moi, je suis mandaté pour le faire, et au lieu de demander une rançon, j’envoie un rapport. »
«Les gens cherchent énormément d’experts en cybersécurité.»
On le sait, la cybersécurité est un enjeu crucial pour les entreprises actuellement. Et comme Charles est un expert dans son domaine, son salaire est ajusté en conséquence : « Je gagne moins d’un demi-million. […] Les gens cherchent énormément d’experts en cybersécurité. Pendant des années, j’ai travaillé pour des sociétés américaines qui venaient me recruter pour mon nom. »
Si Charles a acquis une réputation qui lui a permis de bien gagner sa vie, il croit qu’un poste comme le sien est quand même accessible aux étudiant.e.s motivé.e.s. « En cybersécurité, si tu veux faire des millions de dollars, c’est possible, dit-il. Ce qu’il faut, c’est de la persévérance et être bien entouré. Il existe plusieurs lieux et plusieurs façons de s’entraîner. Il y a plein de ressources à Montréal, on n’a pas à être gênés. »
« Je compare ça à la médecine des TI, ajoute Charles. La cybersécurité, c’est une spécialité. Ça demande beaucoup de travail pour s’y rendre, mais une fois que t’es rendu, c’est intéressant au chapitre du salaire et des conditions de travail. »
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