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Combien ça coûte, adopter un enfant?

L'amour d'un parent pour son enfant n'a pas de prix, mais l'adoption, oui.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Vous avez décidé d’adopter un enfant parce que vous n’êtes pas en mesure d’en concevoir un avec votre partenaire ou pour toute autre raison qui est mauditement pas de nos affaires?

Félicitations! C’est une grande décision que vous venez de prendre, et nul doute que vous saurez aimer cet enfant comme il se doit (en tout cas, on espère, sinon, c’est encore le temps de changer d’idée!).

Mais vous vous demandez combien ça peut bien coûter, adopter un enfant? C’est une question qui mérite d’être posée; c’est ben beau, être prêt.e à tout faire pour avoir un enfant à aimer, encore faut-il qu’il nous reste de l’argent pour remplir son biberon.

On vous a donc préparé un petit guide sur les coûts auxquels vous attendre dans le processus d’adoption.

Adoption au Québec ou à l’international?

Tout d’abord, il y a plusieurs types d’adoption qu’il faut distinguer. Divisons le tout en deux grandes catégories : l’adoption par un organisme agréé ou non. Si vous adoptez dans un pays qui permet l’adoption par les Québécois.es, par exemple la Chine, vous devrez impérativement passer par un organisme autorisé par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

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Autrement, l’adoption pourrait ne jamais être reconnue au Québec. Aussi, c’est un enfant que vous adoptez, pas un Neopet : ça serait une bonne idée de passer par des sources officielles.

Par contre, il y a certains cas d’adoption qui peuvent se faire sans organisme agréé :

– L’enfant fait partie de votre famille

– Le pays d’origine de l’enfant exige que le parent ait la nationalité dudit pays, et le pays en question n’a pas d’organisme agréé

– Vous adoptez au Québec (c’est alors les services d’adoption des CISSS et CIUSSS qui font office d’organisme agréé) ou ailleurs au Canada.

Adopter au Québec

Si vous décidez d’adopter au Québec, il vous faudra alors vous inscrire au service d’adoption du CISSS/CIUSSS de votre région.

Si l’enfant que vous adoptez est âgé de 12 ans et plus, il devra consentir à l’adoption.

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Une fois inscrit.e, vous serez invité.e à participer à des séances d’information. Vous devrez également vous soumettre à une évaluation psychosociale, pour établir que vous êtes apte à adopter un enfant.

Si vous passez ce test, vous serez alors jumelé.e avec un enfant, dont les parents auront volontairement cédé les droits (adoption régulière) ou dont le tribunal aura ordonné le retrait des droits parentaux (adoption en banque mixte par le biais de la DPJ).

La grosse majorité des adoptions passent par les banques mixtes. Les enfants sont habituellement confiés à une famille d’accueil qui souhaite adopter. Les adoptions régulières demeurent donc minoritaires.

Aussi, si l’enfant que vous adoptez est âgé de 12 ans et plus, il devra consentir à l’adoption. J’imagine que si t’es assez vieux pour faire ton cours de gardiennage averti, t’es assez vieux pour choisir tes parents. Fair enough.

Mais la question à laquelle on vous avait promis de répondre, c’est combien ça coûte. Bonne nouvelle : à peu près rien. Le gouvernement n’exige pas de droits pour l’adoption. Vous pourriez avoir à payer des frais d’avocats si vous souhaitez être représenté.e au cours de la démarche, et il faudra peut-être débourser quelques frais pour obtenir des documents légaux, mais c’est pas mal ça.

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Le hic, c’est qu’adopter au Québec, ça peut être long et complexe. Si vous adoptez en banque mixte, il faudra attendre les jugements du tribunal, ce qui peut prendre plusieurs mois. Mais bon, une grossesse, ça dure 9 mois, hein?

Adopter à l’international

Si vous désirez adopter à l’international, comme on l’a dit plus tôt, ça passera par un organisme agréé, qui, lui, vous exigera des frais. Il vous faudra également vous soumettre à une évaluation psychosociale, comme pour l’adoption au Québec.

Mauvaise nouvelle en partant : plusieurs pays ont resserré leurs normes encadrant l’adoption à l’international pour éviter les dérapages (dans le fond, c’est une bonne nouvelle). Les pays étrangers ont également fait des efforts pour favoriser l’adoption à l’interne et mieux encadrer les enfants mis en adoption, ce qui est pour le mieux. Mais tout ça, ça fait que les coûts sont élevés et les démarches, longues.

Les frais d’adoption sont admissibles à des crédits d’impôt, ce qui peut vous aider un brin au moment du remboursement d’impôt.

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Adopter un enfant dans un autre pays, ça peut prendre de 18 mois à plusieurs années. Vous aurez le temps d’être vraiment sûr.e que vous voulez adopter cet enfant avant d’embarquer dans l’avion.

Les organismes facturent des coûts qui servent à couvrir leurs frais de fonctionnement, l’évaluation psychosociale, les frais d’entretien de l’enfant et toute une foule de dépenses de la sorte.

Au final, vous pouvez vous attendre à payer jusqu’à 50 000 $ pour adopter un enfant à l’étranger. Ça fait pas mal de V-Bucks dans Fortnite, ça.

Heureusement, le gouvernement vous donne un coup de pouce; les frais d’adoption sont admissibles à des crédits d’impôt, ce qui peut vous aider un brin au moment du remboursement d’impôt.

Parlant du gouvernement, il vous reste une dernière surprise : si vous adoptez un enfant à l’étranger, vous devez faire les démarches pour qu’il obtienne sa citoyenneté canadienne. Ce n’est pas automatique.

La démarche vous coûtera 100 $ si l’enfant est âgé de 18 ans ou moins. C’est pas grand-chose quand on vient de dépenser 50 000 $, mais bon, il faut y penser quand même.

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C’est 630 $ si vous adoptez un enfant de plus de 18 ans, mais on ose croire que ça doit pas arriver SI souvent que ça.

Voilà! Vous connaissez maintenant les coûts d’adoption d’un enfant. Oui, c’est coûteux, mais dites-vous que vous changerez la vie d’un enfant à jamais et ça, ça n’a pas de prix.